les modèles musicaux évoluent : l’exemple de Carbon Silicon

Le groupe Carbon Silicon propose sur son site internet des morceaux de leurs albums, ainsi que des enregistrements lives à écouter librement. On sait que certains groupes, notamment au début de leur carrière, proposent librement leur musique afin de se faire connaître plus rapidement. Mais le groupe cité ici est déjà connu, établi, et gagne de l’argent sur les ventes CDs. Cela ne l’empêche pas de trouver une grande valeur dans le partage et les échanges avec les fans.

Carbon Silicon met à disposition également sur son site des parties d’oeuvres musicales, des démos et essais, afin que le public puisse suivre, au fur et à mesure, la constitution des morceaux et des albums, dans une optique participative, voire co-créatrice d’expériences musicales sur mesure. Le groupe résume bien la constitution d’expériences musicales personnalisées, en s’exprimant sur la BBC en ces termes :

"We feel that it’s almost like if I could go and watch Lennon and McCartney in the studio making Sgt Pepper, and watch them on the internet making that record, that would be a really exciting thing,"

"So I think what we’ll see in the future is people will pay to be there - to be part of the creative process. That’s a really exciting thing" ("A l’avenir, je pense que les gens paieront pour faire partie du processus créatif. Ce qui est très excitant")

"Our ideas of copyright, and what constitutes a record, will change in the future".("L’avis que nous avons aujourd’hui sur les droits d’auteur, et sur les caratéristiques même du disque, va évoluer à l’avenir")

Ces réflexions, à contre pied de la tendance actuelle, visant à considérer les échanges de musique sur internet comme destructeur de valeur, ouvrent la voie pour de nouveaux modèles économiques. La co-création d’expériences musicales en fait partie.