Quand l’Inter-LGBT dérape : la polémique sur l’affiche de la Marche des Fiertés de Paris 2025
par Giuseppe di Bella di Santa Sofia
mardi 10 juin 2025
Paris, juin 2025. Une affiche s’étale en une de L’Humanité, dévoilant la Marche des Fiertés dans une lumière crue. Des couleurs criardes, un slogan gauchisant, un homme à terre : l’image choque, heurte, et brise l’élan d’une célébration censée unir. Orchestrée par l’Inter-LGBT, cette provocation, drapée d’idéologie extrême, fait vaciller ses partenaires. La Région Île-de-France et la RATP claquent la porte, refusant de cautionner un collectif qui semble avoir oublié les luttes LGBT+ au profit d’un agenda politique.
Une affiche provocatrice, symbole d’une dérive
Le 3 juin 2025, l’Inter-LGBT dévoile l’affiche de la Marche des Fiertés parisienne, un visuel qui fait l’effet d’une grenade. Publiée par L’Humanité, elle montre six personnages aux couleurs du drapeau arc-en-ciel, une femme voilée brandissant une pancarte "Contre l’internationale réactionnaire" et un homme à terre, marqué d’une croix celtique, symbole d’extrême droite. Le slogan, "Queers de tous les pays, unissons-nous", emprunte sans vergogne à la rhétorique marxiste, confirmant la dérive gauchiste du collectif.
Cette imagerie, loin de célébrer l’amour ou la diversité, semble appeler à la violence. Dans un communiqué du 5 juin, l’association Beit Haverim, groupe juif LGBT+ de France, fustige "une provocation gratuite" et pointe du doigt des symboles interprétés comme pro-palestiniens, un choix perçu comme une prise de position géopolitique. Le président de l’Inter-LGBT, Alexandre Schon, tente de se défendre dans une interview à l’AFP : "Ce sont les drapeaux de la Hongrie et de la Bulgarie, pas de la Palestine". Mais la justification sonne creux et la polémique s’embrase.
Sur X, les réactions pleuvent. Un internaute écrit le 4 juin : "L’Inter-LGBT lynche un homme sur son affiche et veut nos impôts pour ça ? Honteux". L’image, avec son homme à terre, choque par sa brutalité et l’absence de message positif pour les personnes LGBT+ trahit une politisation outrancière, éloignée des véritables combats pour les droits.
Le juste refus des partenaires
Face à cette dérive, la Région Île-de-France prend une décision courageuse. Valérie Pécresse, sa présidente, annonce sur X le 4 juin : "La Région ne financera pas une affiche incitant à la violence". Cette position, relayée par Valeurs actuelles, entraîne la suspension d’une subvention clé (Valeurs actuelles, 5 juin 2025). Une note interne, obtenue par Le Figaro, précise : "Cette affiche glorifie la haine sous couvert de lutte. Nous ne pouvons l’accepter". La Région, qui subventionne chaque année la Marche, refuse de cautionner un collectif qui semble préférer les slogans gauchistes aux revendications LGBT+.
La RATP, autre partenaire historique, emboîte le pas. Dans un communiqué laconique daté du 5 juin, l’entreprise déclare : "La RATP retire son soutien à la Marche des Fiertés 2025 en raison de l’affiche controversée". Ce retrait, bien que discret, reflète un ras-le-bol face à un collectif qui, sous prétexte de défense des minorités, s’aliène ses alliés. La DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT), dans un courriel du 5 juin, demande également le retrait de son logo, invoquant "un risque de débordements".
Ces désengagements ne sont pas des caprices. Ils traduisent une exaspération face à l’Inter-LGBT, qui, par son radicalisme, compromet l’unité nécessaire à la lutte pour les droits LGBT+. En choisissant une rhétorique clivante, le collectif s’isole et met en péril la sécurité d’un événement fédérateur.
L’oubli des véritables victimes
L’ironie de l’affiche réside dans son silence assourdissant sur les véritables oppressions. Alors que l’Inter-LGBT se drape dans une posture anticolonialiste, elle omet de dénoncer le sort des personnes LGBT+ en Palestine et à Gaza, où l’homosexualité reste criminalisée. Selon un rapport de l’ONG Al Qaws, daté de 2023, les personnes queer palestiniennes vivent sous la menace constante de violences familiales, d’arrestations et d’exécutions extrajudiciaires. À Gaza, sous contrôle du Hamas, des témoignages recueillis par The Jerusalem Post en 2024 décrivent des persécutions systématiques, avec des homosexuels jetés du haut d’immeubles. De plus, l'Inter-LGBT a toujours fait preuve d'un silence assourdissant pour dénoncer la criminalisation de l'homosexualité dans de nombreux pays musulmans, où les homosexuels risquent la peine de mort ou l'emprisonnement.
L’affiche de l’Inter-LGBT préfère des symboles ambigus, flirtant avec une cause palestinienne sans jamais évoquer ces réalités. Une lettre ouverte d’un militant LGBT+ israélien, publiée sur X le 6 juin, interpelle le collectif : "Vous parlez d’internationale réactionnaire, mais où est votre courage pour dénoncer le Hamas, qui tue des homos à Gaza ?". Ce silence est révélateur : l’Inter-LGBT, obnubilée par son alignement avec l’extrême gauche, sacrifie les victimes réelles sur l’autel de la posture politique.
Ce choix est d’autant plus troublant que les Marches des Fiertés ont historiquement dénoncé les régimes oppressifs. En 1985, un tract du CUARH, ancêtre de l’Inter-LGBT, appelait à "libérer les homosexuels du monde entier". En 2025, cet universalisme semble avoir disparu, remplacé par une rhétorique sélective qui évite de froisser certains alliés idéologiques.
Une leçon pour l’avenir : dépolitiser la Marche des Fiertés
La polémique de 2025 n’est pas un accident. Elle est le symptôme d’un collectif qui a perdu de vue sa mission : défendre les droits des personnes LGBT+, pas servir de porte-étendard à l’extrême gauche. En choisissant une affiche violente et clivante, l’Inter-LGBT a non seulement aliéné ses partenaires, mais aussi divisé la communauté qu’elle prétend représenter, à tort. Fiertés Citoyennes, une association LGBT+ modérée, déplore dans un communiqué du 4 juin "un détournement des combats queer au profit d’un agenda partisan".
La Région Île-de-France et la RATP ont raison de tirer les conséquences de cette dérive. Leur refus de subventionner un événement gangréné par la politique est un signal fort : la Marche des Fiertés doit redevenir un espace d’unité, pas de règlements de comptes idéologiques. Une archive de Libération de 1981 rappelle l’esprit originel de la Pride : "Ni partis, ni chapelles, juste la liberté d’aimer". L’Inter-LGBT ferait bien de s’en inspirer.
Le 28 juin 2025, la Marche aura lieu, mais sous tension. Si l’Inter-LGBT persiste dans sa radicalité, elle risque de perdre davantage que des subventions : la confiance d’une communauté, dont l'image est déjà fortement dégradée, qui aspire à l’inclusion, pas à la division.