Trump - Iran, the American way !

Les journaleux U.S. en plein Top Gun et faut les entendre exulter… Comme un remake de la petite fiole du général Powell à l’ONU pour faire entrer les U.S. en guerre contre l’Irak. Pourquoi se gêner, ça a fonctionné une fois, alors, let’s do it again ! Qu’est-ce que le Netanyahou détient contre Donald Trump pour le faire agir ainsi ? Se souvenir que son ex-meilleur pote, Elon Musk qui avait mentionné durant la fâcherie récente l’implication du président dans la sale histoire Epstein… Trump, sans consulter le congrès a fait lancer l’assaut contre trois sites nucléaires iraniens.[i] C’est l’AIEA qui se préoccupe de la protection des installations nucléaires en cas de guerre. En 1987, la Conférence générale avait adopté une nouvelle résolution dont le préambule précise qu’elle est « convaincue qu’il est nécessaire d’interdire les attaques armées contre les installations nucléaires où des rejets [radioactifs] pourraient se produire et qu’il est urgent de conclure un accord international en la matière ». Mais cette invite, qui avait été faite à la Conférence des Nations unies sur le Désarmement, n’avait pas été suivie d’effets. Enfin, en 2009,[ii] la Conférence générale avait adopté une « décision » portant sur l’interdiction des attaques armées ou des menaces d’attaques contre des installations nucléaires, en fonctionnement ou en construction. Donc Trump s’est mis hors la loi et comme au temps du Farwest ; la « loi », c’est celui qui tient le flingue qui l’applique, alors…

Trop de choses clochent. Cet emballement des événements n’est pas le fruit d’un hasard, mais est dans les tuyaux depuis un certain temps. Pour rappel : en avril 2025, il y avait des négociations[iii] visant à parvenir à un accord de paix nucléaire suite à une lettre du président Trump au guide suprême Ali Khamenei. Ces discussions entre les représentants US et ceux de Téhéran avaient été décrites comme constructives. Dans le cadre de son programme nucléaire, l’Iran s’est doté de toute une gamme d’installations, allant de la recherche à l’enrichissement en passant par la production d’électricité.[iv] Ce qui fait que l’Agence internationale de l’énergie atomique « n’est pas en mesure de garantir que le programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique ». Telle est la conclusion de son dernier rapport publié le 12 juin. Pour dire, comme une litote, déjà dans les années 70, Netanyahou lui-même annonçait que l’Iran était à deux doigts de posséder l’arme nucléaire. À décharge pour l’Iran, qui a accepté tous les contrôles de l’AIEA et a signé la charte de non-prolifération nucléaire, deux choses qui ont été refusées par Israël. Donc à quoi est dû ce revirement brusque ? À la survie de Netanyahou peut-être ? Qui en avril/mai dernier perdait du crédit auprès de ses « alliés » européens, de Trump qui négociait avec les Iraniens, mais aussi, dans son pays où les mouvements antiguerre, et surtout les demandes de négociations avec le Hamas se faisaient de plus en plus pressantes pour la libération des otages. L’étau se resserrait, et la seule issue possible pour un tel individu est de créer de la surenchère dans des actes de violences et de manipulations. L’Iran, le soi-disant ennemi de toujours, tenait la corde dans les plans démoniaques de ce j’enboutiste, prêt à sacrifier son propre peuple. Qu’il ait pris la décision d’une guerre préventive, alors qu’il connaissait très bien le fond des négociations d’avril entre les Américains et les Iraniens, ne peuvent que confirmer l’objectif de ses menées. Rester aux manettes coûte que coûte et après lui le déluge. 

Une armée des ombres. Les sayanims,[v] ces agents dormants pro sionistes prêts à être activés lorsque le besoin s’en fait sentir. Alors, dès l’attaque, ça a été le branle-bas dans tout ce qui compte en medias pour tirer dans le même sens. En rabâchant à l’infini les éléments de langage qui ont créé le narratif d’une « attaque préventive pour se prémunir de ce danger existentiel  ». De l’Ouest américain en passant par les frontières de l’Europe, la « communauté internationale » quoi, s’est mis à chanter les cœurs d’Israël a bien le droit de se défendre et blablabla ! Comme il était certain que « la république des mollahs » allait riposter contre « la république des rabbins », combien avons-nous vu de reportages sur ces pauvres habitants de tel Aviv, en pyjamas devant leur immeuble éventré, qui quêtaient notre empathie, alors qu’à côté, le génocide de Gaza continuait bon train. Un bémol, le « dôme de fer », de plus en plus comme une passoire. C’est pour cela que Netanyahou a demandé à Trump son aide, car il était à parier qu’une partie de la population israélienne n’était pas prête à supporter ce dernier avatar made in Bibi. Cependant, il y a encore trois jours Donald était encore évasif sur la question du j’y vais, j'y vais pas…

Comment appuyer sur la tête de Trump ? Le puissant AIPAC, un CRIF puissance 1000. Impossible de nos jours de prétendre avoir une carrière politique sans passer par les fourches caudines de ce « club ». En 2016, Hillary Clinton et Donald Trump se rendent à la conférence annuelle organisée par l'AIPAC. Donald Trump assure dans son discours que s'il est élu président, Washington reconnaîtra Jérusalem comme la capitale d'Israël et promet de démanteler l'accord sur le programme nucléaire iranien. Et oui Donald, tes discours restent…[vi] Donc, en avril, le président américain envoyait ses émissaires afin de négocier un accord avec l’Iran, alors que quelques années, plus tôt, il avait menacé la république islamique. Pas mal, lorsqu’on entend les Israéliens se plaindre de cette république qui voudrait leur destruction et que c’est pour cela qu’il existe toute cette animosité contre eux. Sans être grand politologue, tout cela sent le pâté d’alouettes !

Ainsi, en deux coups de cuillère à pot, Netanyahou a retourné le président américain pour le pousser à aller bombarder des sites nucléaires avec tous les risques écologiques et humains que cela comporte, alors qu’il n’y a aucune preuve formelle que cette « bombe islamique » existe et qu’en ce qui concerne le programme atomique israélien, bien réel lui, c’est motus et bouche cousue.

Trump vient de trahir son électorat, car il a joué depuis février 2025 à Mister Peace avec l'Ukraine, alors qu’un coupable recherché pour crime contre l’humanité, lui a, c’est certain, forcé la main pour qu’il prenne cette solution du pire, pouvant ouvrir la troisième guerre mondiale. Tout cela pu vraiment !!!

Georges ZETER/juin 2025

Vidéo : LES USA ONT LANCÉ UNE ATTAQUE MASSIVE SUR L’IRAN