Israël-Iran : La Diversion Stratégique de Netanyahu au Prix du Sang Palestinien

par Antoine Christian LABEL NGONGO
mercredi 18 juin 2025

Ce dirigeant israélien sait qu'il est poursuivi par la justice de son pays pour divers faits qui pourraient le conduire en prison. NETANYAHU Benyamin, reconnu CRIMINEL de GUERRE et responsable d'un génocide en cours, a trouvé une parade pour se défiler.

Au départ, il y a un acte odieux, horrible déclenché par la bande de dirigeants du HAMAS, des terroristes et criminels qui ont agi en lâches et mis tous les palestiniens en danger. Ils sont autant responsables que le premier ministre israélien de ce qui se passe actuellement.

Jérusalem / Gaza / Téhéran – Alors que les regards internationaux se braquaient sur Gaza, ravagée par des mois de bombardements et de blocus meurtriers, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a récemment intensifié sa rhétorique contre l’Iran. Une manœuvre politique qui soulève des interrogations sur ses motivations réelles : sécurité régionale ou diversion politique ?

Depuis octobre 2023, la bande de Gaza subit un siège intensifié. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon l’ONU et plusieurs ONG, plus de 35 000 civils palestiniens ont été tués, dont une majorité de femmes et d’enfants, et près de 80 % des infrastructures civiles ont été détruites. L’aide humanitaire reste bloquée ou entravée, plongeant 2,3 millions de personnes dans une crise humanitaire majeure.

Netanyahu, dont le gouvernement est accusé de crimes de guerre par plusieurs organisations internationales, se trouve de plus en plus isolé sur la scène mondiale. La Cour pénale internationale (CPI) a d’ailleurs annoncé en mai 2025 une demande de mandat d’arrêt contre lui et plusieurs hauts responsables israéliens. Dans ce contexte d'accusations croissantes, le dirigeant israélien semble chercher une échappatoire.

Un nouvel ennemi : l'Iran

Ces dernières semaines, Netanyahu a multiplié les déclarations alarmistes sur la menace iranienne, affirmant que Téhéran s’approche dangereusement de l’acquisition de l’arme nucléaire. Des frappes ciblées en Syrie, en Irak et même en Iran ont été revendiquées ou attribuées à Israël. Officiellement, il s’agit de prévenir toute attaque contre l'État hébreu. Mais cette montée en tension est perçue par certains analystes comme un « écran de fumée ». Netanyahu a déclenché les hostilités en prétextant une menace.

« Netanyahu tente de déplacer le centre de gravité du conflit, pour détourner l’attention de Gaza et relégitimer son action sur la scène internationale en se posant comme le rempart face à l’Iran », explique Dalia Scheindlin, analyste politique israélienne.

Manœuvre politique ou stratégie militaire ?

En Israël, certains membres de l’opposition dénoncent une instrumentalisation cynique des tensions régionales. « Il joue avec le feu pour se maintenir au pouvoir et échapper à la justice », a déclaré Yair Lapid, ancien Premier ministre et leader centriste. À Gaza, les civils paient le prix de cette stratégie, sous les décombres et les frappes, loin des projecteurs détournés.

Une communauté internationale divisée

Alors que plusieurs pays européens et l’Afrique du Sud soutiennent l’enquête de la CPI, d’autres, comme les États-Unis, continuent de fournir un soutien diplomatique et militaire à Israël, malgré une pression croissante de leurs propres opinions publiques.

La question centrale reste : peut-on laisser impunément un conflit se déplacer au gré des intérêts d’un dirigeant en difficulté, alors que le droit international est bafoué et que des populations entières sont réduites à la survie ?

Conclusion

En s’attaquant à l’Iran, Netanyahu ne fait pas seulement le pari risqué d’un embrasement régional : il cherche aussi à fuir l’implacable réalité d’un conflit qu’il a contribué à envenimer à Gaza. Mais les faits, eux, restent têtus. Et la mémoire des peuples, tenace.


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