Salut les terriens

par Papybom
mercredi 23 février 2011

En hommage au salon de l’agriculture, j’ai souhaité connaître l’avis des braves gens du terroir sur l’actualité. Ma rencontre avec eux fut instructive.

Dans un petit village proche de chez moi, un dimanche en fin de matinée, j’ai interrogé des braves gens sur l’actualité.

A l’approche des élections, j’ai demandé à Germaine, son avis sur les Cantonales :

« Oui, oui, c’est dans le journal. Ils vont se marier en prison, car sa femme ne veut pas vivre en Corse. Ils vont faire des économies, car la famille va manger à la cantine ». 

Bon, je n’allais pas m’arrêter sur cette petite erreur. Passons à un autre sujet. Que pensez-vous du régime de Kadhafi ? C’est Berthe qui m’a répondue :

« Chez nous, nos hommes aiment les femmes girondes, alors on ne fait pas de régime. C’est un truc pour les filles de la ville, régime de ceci ou de cela, c’est des sacs d’os incapables de conduire une vache aux prés. Et pour faire des enfants hein… » 

A la campagne, on aime bien les enfants ? (Histoire de garder mon serieux)

« Bien oui, et on les fait en famille. Ce n’est pas comme l’autre chanteur avec des lunettes noires, Montagné qui s’appelle, c’est un copain le père, car lui, il est trop vieux. Mon fils m’a parlé du danger du sexe oral, c’est que des « mentiries de la ville », nous on en parle, et on n’est pas malade pour si peu ».

Et les mouvements des pays arabes, vous n’avez pas peur ?

« Mais non, c’est des histoires. Mon mari aime bien un joueur de rugby. En short, il n’y a que par sa grande barbe noire qui indique que c’est un musulman. Et puis, on a vu aussi un diplomate en maillot de bain sur la plage. Un vrai gamin tout bronzé sur la photo ! » 

Et ici, à la campagne, la vie n’est pas trop dure ?

« Pour les paysans, faut faire attention à nos sous. Pour le feu, on a le bois, et l’auto elle marche le gaz oïl du tracteur. Madame Lagardère nous a dit d’avoir confiance, elle connaît le problème. Son mari est riche, ce n’est pas pour rien ! ».

Et pour le gouvernement, vous avez confiance ?

« Forcément, et puis monsieur le Maire nous a dit que la politique, c’est pour les politiques de Paris. Et lui, il connaît. Son père et son grand père étaient déjà les Monsieur le Maire du village. Il nous dit toujours pour qui voter, car il a fait l’école en ville ». 

Bien sur, j’en ai rajouté un peu dans cet entretien fictif. Cependant les perles ont un fond de vécu par moi ou des amis. Le quiproquo entre cantonales et Cantona, je l’ai personnellement entendu.

Dans le monde rural, Chirac est encore pour beaucoup un sauveur. Malgré ses problèmes, de nombreuses voix se porteraient sur lui, s’il se présentait. C’est un symptôme de la perte de confiance en nos politiciens. A qui la faute, Messieurs et Mesdames ?

 

Illustration : http://queveuxtu.com/kevetu/wp-content/uploads/chirac-salon-agriculture.jpg


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