Von der Leyen : doctoresse Folamour
par George L. ZETER
mercredi 5 mars 2025
800 milliards, rien que ça pour réarmer l’Europe ! Nous devrions nommer l’Ursula-von, madame 800 milliards, car, un an après le déclenchement de la pandémie de Covid-19, l’UE avait validé un plan de relance du même montant (800 milliards d’euros) pour faire face à la crise sanitaire et économique. Le bidule se nommait NextGenerationEU et promettait : « Bien plus qu’un plan de relance. Il s’agit d’une occasion unique de sortir plus forts de la pandémie, de transformer nos économies et de créer des possibilités et des emplois pour l’Europe dans laquelle nous voulons vivre. Nous avons tout ce qui est nécessaire pour y parvenir. Nous avons la vision, nous avons le plan et nous avons convenu d’investir 806,9 milliards d’euros ensemble. Il est temps à présent de se mettre au travail pour rendre l’Europe plus verte, plus numérique et plus résiliente. »[i] Cette logorrhée eau de vaisselle pondue par des technocrates/bureaucrates non élus faisant relais jusqu’à plus soif des mêmes verbatims éculés, des mêmes mots clefs qui saoulent, sonnant creux et répétés suffisamment pour que ça rentre bien dans les têtes fragiles. Ce blabla pouvant aussi bien être employé dans n’importes quels domaines, aussi éloignés que la santé, le vivre ensemble, l’écologie, mais aussi la guerre.
Ursula donne le La : « Nous vivons une époque dangereuse. La sécurité de l'Europe est menacée de manière très réelle. Je présente aujourd'hui ReArm Europe. Un plan pour une Europe plus sûre et plus résiliente. »[ii] Cette tirade ne s’appuie sur rien, sauf qu’apparemment, selon la présidente, il y aurait un risque généralisé sur toute l’Europe et qu’il faut en priorité s’armer jusqu’aux dents. Ce qui devrait faire monter la méfiance des peuples. C’est lorsqu’un dirigeant associe les mots : réarmement et plus sûr, plus résiliente qu’il faut se méfier, car c’est inscrit dans les livres d’histoire, « on trouve toujours de l’argent pour faire la guerre, jamais pour vivre en paix. »[iii] Afin de contrecarrer la décision du président Trump de geler les aides américaines pour l’Ukraine, von der Leyen veut mobiliser rapidement 150 milliards. Les 27 étant sollicités pour participer à cette gabegie, alors qu’ils n’étaient que 11 présents durant la réunion de Londres, ce qui une fois de plus va secouer la désunion de « l’union » … Ces fonds devront servir en priorité à investir dans les domaines dans lesquels les besoins sont les plus urgents comme la défense anti-aérienne, les missiles, les drones et les systèmes anti-drones ou encore les systèmes d’artillerie, et bien sûr comme par magie tout cet arsenal sortira des ateliers en deux temps, trois mouvements.
Où trouver l’argent ? Il y aura une réunion jeudi 06 mars à Bruxelles afin de parler de gros sous. Von der Leyen va proposer plusieurs axes. D’abord, déshabiller Jacques pour vêtir Pierre. Utiliser les fonds d’aide aux régions les plus défavorisées de l’UE, les fonds dits de cohésion, pour financer des projets de défense. Que sont donc ces fonds de cohésion européens ? Créés en 1994, ils financent des projets dans le domaine de l'environnement et des réseaux transeuropéens dans les États membres dont le revenu national brut par habitant est inférieur à 90 % de la moyenne de l'Union. Ce qui revient à dire que l’on va dépouiller les membres les plus pauvres de « l’union », afin d’acheter des machines à tuer par les plus riches ! Et ce n’est pas de la petite monnaie, pas moins de 392 milliards d’euros pour la période 2021-2027. La présidente aussi souhaite changer la donne et faciliter le recours à la Banque européenne d’investissements (BEI) pour le financement de projets de défense. Cette banque, pour le moment, n’est pas autorisée à financer des projets directement liés au secteur de la défense. Alors, changeons les règles, car « nous sommes tous sous le coup d’un danger imminent ». Enfin, et c’est là où nous pauvres béotiens sommes concernés directement, la toute-puissante Commission veut davantage mobiliser le secteur privé pour le financement de la défense en Europe.[iv] C'est-à-dire nous faire les poches ! Faudrait-il puiser dans l’épargne des Français pour soutenir l’effort militaire ? C’est la proposition du chef de l’État. Concrètement, l’idée serait de piocher dans les livrets des Français pour financer les dépenses militaires, des sommes ensuite reversées aux épargnants. C’est une idée évoquée et reprise par des parlementaires « je pense que ça doit être une contribution volontaire et non pas une contribution ordonnée ; volontaire pourquoi, par ce qu'on fait appel au sentiment patriotique des français et ces français pourraient investir dans la défense avec un retour. »[v] Ainsi, les citoyens argentés de ce pays pourraient devenir des boursicoteurs faisant leur blé sur le compte des armes, de la guerre et des morts, et pendant que la jeunesse irait se faire hacher, ben eux pénards engrangeraient, youpie ! Tout cela débité tranquillou par une ganache de général à la retraite, Christophe Gomart, député européen LR. N’oubliez pas, chers épargnants, qu’il existe des mécanismes indirects pour vous faire les poches et vous faire participer à l’effort de guerre, même d’une guerre fantasmée...[vi]
L’Europe se retrouve seule avec le bébé ukrainien sur les bras. Ce n’est pas seulement un pays qui a perdu vingt millions d’habitants en trente ans, et dix depuis trois ans : c’est le pays de toutes les corruptions, de tous les trafics, et voila donc, ce que nous, ceux du vieux continent devons défendre bec et ongles comme si c’était notre propre patrie qui serait en danger… 450 millions d’Européens vont de gré ou de force devoir cracher au bassinet, malgré la crise énergétique, la crise migratoire. Le budget de l’UE a depuis longtemps échappé aux citoyens, les sociaux-traîtres de la Commission en font ce qu’ils veulent. Ils l’ont dilapidé dans de faux vaccins, ils vont maintenant le faire partir en fumée via les marchands de canons. La France, qui est mal en point économiquement, va devoir payer très cher cette décision du trouple Leyen-Macron-Starmer, car il ne faut pas l’oublier que nous sommes en première ligne, si nous nous en prenons à la Russie, en tant que puissance nucléaire. D’autant que Macron veut faire partager avec l’Europe la force de dissuasion nucléaire de notre pays, acquise grâce à de Gaulle et qui nous a permis entre autres d’être entendus et de peser en tant que voix de veto à l’ONU. Voilà donc le tableau : une classe dirigeante, européiste, corrompue et désavouée qui n’a plus que la guerre contre la Russie pour faire bloc et sauver ses prébendes. Cette gouvernance est allée trop loin, et le coup d’arrêt Trump-Poutine va sonner le glas de l’UE.
Der Leyen Folamour tonne comme le général de fiction Ripper du film de Stanley Kubrick. Ne professe-t-elle pas de sa tour d’ivoire : « Il est de notre intérêt commun de prévenir les guerres futures ». Ah oui, les anticiper en quelque sorte ?
Georges ZETER/ mars 2025
[i] https://www.huffingtonpost.fr/international/article/defense-europeenne-voici-comment-l-europe-compte-trouver-800-milliards-d-euros_246977.html
[ii] Idem
[iii] Albert Brie -
[iv] https://www.huffingtonpost.fr/international/article/defense-europeenne-voici-comment-l-europe-compte-trouver-800-milliards-d-euros_246977.html