Innovation politique ?
par xlège
lundi 31 juillet 2006
Ce soir on vous met dans la tête une idée révolutionnaire...
L’idée que je vais défendre concerne les institutions. Elle n’est pas parfaite, et il y a à redire. Elle est d’ajouter, accolée à l’Assemblée Nationale, une assemblée participative créée sur demande pour une seule loi. La demande doit venir de l’Assemblée Nationale, de l’exécutif, voire de la population. Cette assemblée peut n’être réservée qu’à certains domaines. La composition de l’Assemblée a pour avantage de tenir compte de la loi débattue. On peut ainsi décider de la répartir entre un tiers de spécialistes du domaine, un tiers de parties prenantes, et un tiers de citoyens sans intérêts directs, se déclarant seulement motivés par le débat sur cette loi. Le débat peut être mené sur le réseau, à partir des mairies.
Je n’ai pas construit cette idée d’un coup. Je ne renie pas non plus du tout le fonctionnement de notre démocratie. J’aimerai seulement qu’un investissement dans la vie politique soit possible sans appartenance à quelque groupe que ce soit. Un jour que j’allais à la mairie, j’ai remarqué un prospectus sur la démocratie participative. Intéressée, je l’ai lu en rentrant, mais j’ai été très déçue par autant d’hypocrisie : suggérer est la seule possibilité offerte, et les autorités ne concèdent aucun pouvoir. J’habite près d’Angers. On me fait remarquer de plus que bien souvent, les appels à proposition (dans une entreprise, un village ou autre) reçoivent peu d’échos, et que malgré les volontés de changement, l’indifférence du groupe prime. D’où l’importance de la composition de l’assemblée : les spécialistes et parties prenantes seront à coup sûr motivés, il ne faut pas que les citoyens soient indifférents.
Ensuite j’approuve l’intérêt des travaux du Sénat, des commissions : ils explorent et analysent le sujet, ce qui est nécessaire pour juger en connaissance de cause. Cette assemblée n’est qu’auxiliaire, elle n’est pas censée empiéter sur les prérogatives des deux chambres ou de l’exécutif. Tout cela explique qu’elle soit restreinte à une loi.
La loi en question peut être refusée ou approuvée par l’assemblée décrite ci-dessus. J’espère qu’une telle contribution sera utile à la loi. Les délais pour voter une loi différeront forcément de ceux actuellement impressionnants de rapidité : je pense que les députés et sénateurs doivent être surmenés. J’espère qu’elle sera aussi utile au débat, les participants n’étant pas censé défendre un parti politique, mais leur orientation ou celle de leur groupe (lobby, association, entreprise, ...). Il y a moins de risques que le débat politique vire à la querelle de partis, seuls les conflits d’intérêts resteront. Je redoute avant tout que le débat soit stérile comme parfois dans l’Assemblée Nationale. Dès lors l’élimination des préjugés est vivement encouragée.
Voilà cette idée lancée.