« Big Brother » Google entre dans nos gènes... et sans jeu de mots !
par Didier Durand
mercredi 30 novembre 2005
Le Boston Globe rapporte que Google continue dans ses "actions citoyennes" : après avoir offert un service Wifi à tous ses concitoyens de Mountain View et créé une fondation, il tente maintenant d’aider à une meilleure connaissance du génome humain.
Google a mis à disposition du célèbre Craig Venter (souvent controversé) son infrastructure d’une taille colossale au début de l’année 2005, pour travailler sur ce sujet. Selon Eweek, Google a déjà ainsi commencé à faire "mouliner ses machines" sur un ensemble de 30 000 gènes humains fournis par C. Venter.
Cette histoire a été mise au jour par le livre Google Story de D. Vise (prix Pulizter). Cela déclenche bien sûr une polémique aux USA, à un moment où le côté "Big Brother" de Google inquiète beaucoup...
Le Washington Post publie un extrait du chapitre 26 de ce livre qui commence par "Sergey Brin et Larry Page ont des plans ambitieux à long terme pour l’expansion de Google dans la biologie et la génétique à travers la fusion de la science de la médecine et de la technologie".
Malgré tout, quand on lit ce chapitre 26, il semble que l’objectif ultime de S. Brin et L. Page soit de faire un monde meilleur :
- en catalysant des innovations grandioses comme la découverte et les voyages dans l’espace (à travers la fondation Ansari X Prize qui prépare un nouveau concours après la victoire de P. Allen dans le premier),
- en lançant la fondation Google.org déjà évoquée
- en s’intéressant à l’environnement à travers des investissements personnels dans une société comme Nanosolar.
Alors, c’est quoi, le vrai but du duo "infernal" (dans tous les sens du terme) des fondateurs Google : un monde meilleur, ou Le Meilleur des Mondes d’A. Huxley devenu réalité ?
PS : Pour vous rassurer, faites comme moi et pensez que ce ne sont que des chiffres financiers toujours plus impressionnants pour une capitalisation boursière toujours plus gigantesque (au-delà des 100 milliards) qui guident tout cela ! S. Brin et L. Page qui ne sont que 16e ex-aequo au classement annuel Forbes 2005 veulent sûrement se rapprocher du sommet : il faudra passer devant S. Ballmer (14 milliards), Ceo de Microsoft - qui va recommencer alors à coup sûr à lancer des chaises... - pour atteindre le sommet occupé par Bill Gates (avec 51 milliards de dollars).