ONU 2025 : Le naufrage de l’Histoire sous présidence Baerbock

par Cassandre G
jeudi 5 juin 2025

Le 2 juin 2025, l'ONU nomme Annalena Baerbock à la présidence de l'Assemblée générale, suscitant des inquiétudes en raison de ses déclarations antérieures jugées belliqueuses envers la Russie. Cette nomination intervient alors que la mémoire du 9 mai est déjà fragilisée par des discours guerriers, exacerbant les tensions internationales. Ma voix et ma raison s'élèvent pour défendre la paix et la vérité historique.

 

 

Une impasse diplomatique à l'ONU

Le 2 juin 2025, lannonce de la nomination dAnnalena Baerbock à la présidence de la 80ème session de lAssemblée générale de lONU pour 2025-2026 a suscité en moi un émoi profond, mêlé dindignation et de stupeur. Alors quelle proclame défendre la paix, la sécurité, le développement et les droits humains, Baerbock est surtout reconnue pour son hostilité marquée envers la Russie, illustrée par sa déclaration belliqueuse de 2023 : « Nous ferons la guerre à la Russie » [1]. Sa gaffe, lors de la Conférence sur la sécurité de Munich en février 2023, où elle évoquait un « virage à 360 degrés » pour un hypothétique changement de cap de Poutine, a été moquée mondialement, notamment par des responsables russes, comme une absurdité géométrique révélant une stagnation dans le bellicisme. Ce « virage » qui ramène au point de départ trahit un manque criant dorientation éclairée et de compétence intellectuelle et diplomatique, qualités fondamentales pour guider lONU.

Labsence étrange dautres candidats à ce poste renforce les soupçons dune instrumentalisation des institutions internationales [2]. Ce sentiment fait écho à ce qui mavait poussée, en avril 2025, à écrire un article face aux dérives révisionnistes entourant les 80 ans de la victoire contre le nazisme. Depuis lopération spéciale russe de février 2022, chaque 9 mai ravive une vague dinterprétations délétères en Occident : une relecture scandaleuse de lHistoire minimise lapport de lArmée Rouge. Voici mon cri dalarme, plus urgent que jamais face à ce naufrage mémoriel et géopolitique.

En avril 2025, jai publié sur AgoraVox Le Naufrage mémoriel de lEurope” *, alertant sur la falsification du 9 mai.

 

Mon cri d'Histoire

En citoyenne scandalisée, je prenais la plume sous le pseudonyme Cassandre G., inspirée par celle qui dit la vérité sans être entendue. Mon anonymat protège ma famille dans un climat où la dissidence est risquée. Une tristesse profonde menvahit face à ce monde qui trahit lHistoire. Souiller le 9 mai – honorer les 27 millions de morts soviétiques, dont 16 millions de civils – est un acte ignoble. Faut-il rappeler que sans le front de lEst, lissue de la guerre aurait été autre ? Que cette victoire est universelle, humaine ?

 

Une cooptation atlantiste

Ce négationnisme sincarne dans des réseaux globalistes, comme le dénonçait Noam Chomsky : « Les institutions internationales sont des instruments des élites pour maintenir leur pouvoir » (Who Rules the World ?, 2016). Baerbock et Kallas, issues du Forum économique mondial et de lAtlantic Council, privilégient une rhétorique guerrière alignée sur lOTAN. En 2022, Baerbock a poussé des sanctions énergétiques européennes, notamment sur le gaz russe, précipitant une crise économique [3]. Si les tensions russo-ukrainiennes sont multidimensionnelles, leur approche unilatérale marginalise la paix, notamment dans les pourparlers dIstanbul, bloqués depuis 2022 [4].

 

Un déni démocratique

Ce déni démocratique est orchestré. Hannah Arendt lanalysait : « La bureaucratie moderne, en se substituant à la politique, transforme la responsabilité en obéissance aveugle. Dans ce vide moral, le non-sens devient loi, et des technocrates non élus imposent leurs visions sans égard pour les peuples » (Eichmann à Jérusalem, 1963 ; La Crise de la culture, 1961). Kallas, non élue, incarne cette dérive, notamment par ses menaces en mai 2025 contre les dirigeants assistant aux commémorations à Moscou, malgré un cessez-le-feu de trois jours [5]

C. Wright Mills ajoutait : « Une élite du pouvoir, détachée des peuples, gouverne par des réseaux opaques, transformant la démocratie en façade » (The Power Elite, 1956). 

Zygmunt Bauman complétait : « La modernité liquide remplace la démocratie par une gestion technocratique, où les non-élus dictent lavenir sans rendre de comptes » (Liquid Modernity, 2000). 

Ces « young leaders » légitiment des extrémistes ukrainiens comme « défenseurs de la démocratie ». Les tanks Leopard, la menace répétée Storm Shadow, Scalp, Taurus… à longues portées, les discours martiaux de Macron, de Mertz et les budgets militaires européens (800 milliards deuros) signalent un bellicisme systémique. Ce révisionnisme, lié à un héritage refoulé de collaboration dans les années 30-40, blanchit les crimes passés.

 

Une realpolitik des justes

LHistoire ne pardonne pas quon la piétine. Une realpolitik des justes simpose : celle des résistants, des libérateurs. Citoyens, nommons les responsables. Qui a collaboré jadis ? Qui transmet une mémoire déformée ? Ces élites, accusant la Russie, occultent leurs crimes.

 

Conclusion de ce 4 juin 2025

Vingt-quatre jours après le 9 mai 2025, la présence de trente chefs d’État, dont ceux de la Chine, du Brésil et de lInde, à Moscou, malgré les menaces de Kaja Kallas et Volodymyr Zelensky, a exposé lisolement de lEurope dans sa dérive révisionniste. 

La nomination dAnnalena Baerbock à la présidence de la 80e session de lAssemblée générale de lONU, annoncée le 2 juin 2025, aggrave ces craintes. Son discours prônant la paix contraste avec son hostilité affirmée envers la Russie, illustrée par sa déclaration de 2023 (« nous ferons la guerre à la Russie ») et son allusion absurde à un « virage à 360 degrés », révélatrice dune incompétence diplomatique. Son élection, sans concurrence notable, soulève des questions sur la neutralité des institutions internationales. Avec Kallas à la tête de la diplomatie européenne, lEurope et lONU semblent confiées à des figures plus animées par une rhétorique belliqueuse que par la raison, dans un contexte où les pourparlers dIstanbul échouent à ramener la paix et où les tensions russo-ukrainiennes persistent. La voix de Cassandre résonne : défendre le 9 mai, cest refuser le mensonge. Cest exiger la paix contre la croisade. Se souvenir, cest résister.

Cassandre G Juin 2024

 

Pour aller plus loin

Voici les déclarations citées et les sources des événements mentionnés :

Noam Chomsky : « Les institutions internationales sont des instruments des élites pour maintenir leur pouvoir, au mépris des aspirations populaires. » (Who Rules the World ?, Metropolitan Books, 2016, p. 132). Chomsky critique la domination des élites via des organisations comme lONU.

Hannah Arendt : « La bureaucratie moderne, en se substituant à la politique, transforme la responsabilité en obéissance aveugle. Dans ce vide moral, le non-sens devient loi. » (Eichmann à Jérusalem, Gallimard, coll. Folio Histoire, 1991, p. 432 ; La Crise de la culture, Gallimard, coll. Idées, 1972, p. 189). Arendt analyse le vide moral des bureaucraties, applicable aux technocrates comme Kallas.

C. Wright Mills : « Une élite du pouvoir, détachée des peuples, gouverne par des réseaux opaques, transformant la démocratie en façade. » (The Power Elite, Oxford University Press, 2000, p. 294). Mills décrit les réseaux élitistes (ex. WEF).

Zygmunt Bauman : « La modernité liquide remplace la démocratie par une gestion technocratique, où les non-élus dictent lavenir sans rendre de comptes. » (Liquid Modernity, Polity Press, 2000, p. 126). Bauman critique la dissolution des structures démocratiques.

 

Événements :

 

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