Hamilton et le défi du GOAT

par Axel_Borg
mercredi 10 avril 2019

 

Lewis Carl Hamilton fut programmé par McLaren, Mercedes et Ron Dennis pour devenir un très grand pilote de F1, un Terminator de la course automobile, via une filière d'apprentissage différente de celle de Red Bull. Devenu l'égal statistique de Juan Manuel Fangio avec cinq titres mondiaux, l'Anglais ne veut pas s'arrêter en si bon chemin et carrément devenir le plus grand pilote de tous les temps, secret de polichinelle ... Reste déjà savoir contre qui se benchmarker pour Black Senna et s'il peut regarder ses concurrents historiques dans le blanc des yeux, ou s'ils le toisent encore de haut ... 

LH44, alias Lewis Carl Hamilton, fut prénommé ainsi en l'honneur de Carl Lewis, quadruple médaille d'or aux Jeux Olympiques de Los Angeles 1984. Né le 7 janvier 1985, le jeune métis fait deux rencontres décisives durant son enfance. La première a lieu via un tube cathodique, le dimanche 11 avril 1993, jour de Pâques. Une pluie apocalyptique s'abat sur Donington Park et l'ensemble du Leicestershire, permettant à Ayrton Senna d'étaler sa virtuosité sur une MP4/8 merveilleuse de traction et d'électronique.

Lors de ce Grand Prix d'Europe, le génial pilote brésilien de McLaren prouve qu'il est définivitement nourri par les fées du destin au nectar et à l'ambrosie. Seul Damon Hill finit dans le même tour que lui, son coéquipier chez Williams Renault, Alain Prost, concédant une boucle à son grand rival sud-américain.

Totalement séduit par le talent et le magnétisme de Senna, le jeune Lewis a trouvé sa vocation : il sera pilote de F1. Plus simple à dire qu'à faire ... Son père Anthony se saigne avec deux boulots pour lui offrir le karting mais parvient vite à ses limites. Deux ans plus tard, en 1995, Lewis fait une autre rencontre décisive à la remise de trophées.

Ron Dennis, patron de McLaren, le prend sous son aile financièrement à une condition : gagner et monter un échelon vers la F1 chaque année. Sinon, l'épée de Damoclès tombera ...

En 2006, le jeune prodige tient parole en devenant champion de GP2, le patron de Woking lui offre un cockpit dans une flèche d'argent aux côtés du double champion du monde espagnol Fernando Alonso, arraché depuis fin 2005 au Losange de Renault en vue de 2007. 

On connaît la suite... Meilleur rookie de l'Histoire de la F1, Hamilton fait un tabac tel qu'il enchaîne neuf podiums de suite de Melbourne à Silverstone, frôlant la couronne qui échoit finalement à Kimi Räikkönen à Interlagos. Iceman ne devance le jeune Anglais de 22 ans que d'un point. Dauphin du Finlandais, Hamilton a égalé le score de son prestigieux voisin de garage, l'as d'Oviedo Fernando Alonso (109 points).

Vexé du traitement infligé par Ron Dennis à Lewis Hamilton, Alonso franchit le Rubicon en collaborant avec la FIA dans l'affaire d'espionnage du Stepneygate. Contraint au départ pour 2008, l'Asturien retourne du côté d'Enstone comme un purgatoire avant de rejoindre Ferrari, où il est persona non grata pour Jean Todt depuis qu'il avait rompu, fin 2001, une promesse de contrat au profit de Renault pour devenir essayeur mais surtout plus vite titulaire dans un top team ...

Comme pour Ayrton Senna fin 1989 après le départ d'Alain Prost vers Maranello, la voie est libre à Woking. Nullement affecté de la perte du titre mondial 2007 au profit du Finlandais Volant, Hamilton clame cette année là qu'il vise le record des 7 titres mondiaux du Kaiser Schumacher.

La déclaration fait moins rire quand Lewis devient le 2 novembre 2008 le plus jeune champion du monde de l'Histoire à 23 ans et 10 mois sur l'autodrome José Carlos Pace d'Interlagos. Sacré avec McLaren Mercedes, il accomplit le rêve de sa vie.

Mais l'affaire d'espionnage a laissé des traces profondes entre McLaren et Mercedes. Fragilisé, Ron Dennis voit Mercedes tirer profit du miracle Brawn GP fin 2009 pour fonder son écurire Mercedes AMG en vue de la saison 2010, avec deux pilotes d'exception : la légende absolue Michael Schumacher, qui fait son come-back, et le prometteur pilote allemand Nico Rosberg, fils de Keke, champion du monde 1982.

De 2009 à 2012, Lewis subit soit des problèmes de performance, soit de fiabilité des bolides argentés de Woking, exception faite de 2011 où le pilote n'y est plus vraiment pour raisons personnelles (rupture avec Nicole Scherzinger), marchant sur courant alternatif.

La période 2010-2012 est dominée par Red Bull Renault et Sebastian Vettel, devenu à son tour le plus jeune à conquérir le Graal en F1. Fernando Alonso trouve lui un rôle de perdant magnifique chez Ferrari, ne parvenant pas à gagner le troisième titre mondial qu'il espérait tant.

Quant à Mercedes AMG, faute de budget, l'écurie de Brackley ne décolle pas. Après trois ans de contrat, le Kaiser retourne à sa retraite, et Niki Lauda vient chercher Lewis Hamilton. L'hégémonie Red Bull se poursuit en 2013 mais la firme à l'étoile progresse. Le passage au turbo change tout dès 2014, surtout que Toto Wolff et Niki Lauda héritent d'une écurie métamorphosée par le lobbying budgétaire fait par Ross Brawn auprès de Dieter Zëtsche et de l'état-major de Stuttgart ...

Les silberpfeil, qui aiment les années en 4 (1914, 1934, 1954), imposent leur férule avec une rare violence en 2014. Face à son ami d'enfance Nico Rosberg, Lewis Hamilton gagne les deux premiers championnats du monde mis en jeu de la nouvelle ère turbo, en 2014 et 2015.

Le voilà triple champion du monde, comme Senna, son idole d'enfance. Mais Pantagruel n'étant pas rassassié, il continue de courir après les lauriers. Battu par l'Allemand en 2016, Hamilton voit son coéquipier partir sur ce titre. Rosberg est remplacé en 2017 par Valtteri Bottas au sein de Mercedes AMG sans en avoir l'envergure.

Hamilton peut faire cavalier seul vers deux autres titres mondiaux en 2017 et 2018, avec pour seul contradicteur le nouveau condottiere de la Scuderia Ferrari, Sebastian Vettel, qui se rêve couronné en écarlate comme Schumacher entre 2000 et 2004. Pour l'instant, Vettel attend toujours, lui qui n'a jamais vraiment su s'émanciper du cocon Red Bull où il devait tant à Adrian Newey et Helmut Märko.

Devenu l'égal de Fangio avec cinq couronnes, il ne reste plus que le Kaiser devant Lewis Hamilton, qui vise encore plus : le titre subjectif de plus grand pilote de tous les temps, dont il semble avoir fait l'alpha et l'oméga de sa fin de carrière, espérant le plébiscite du landerneau journalistique comme des fans de par le monde. Mais à qui le comparer ? A qui doit-il se mesurer pour effacer les dernières lacunes lui restant pour viser ces ultimes lauriers ?

On laissera de côté les titans d'avant-guerre, les Nuvolari, Caracciola, Rosemeyer, Wimille et Varzi. Malgré d'immenses pilotes (Ascari, Moss, Graham Hill, Brabham, Gurney, Rindt, Stewart, Lauda, Peterson, Gilles Villeneuve, Piquet, Mansell, Häkkinen, Alonso), la F1 ne compte que cinq candidats légitimes au titre de meilleur pilote de tous les temps, le GOAT : Greatest of All Time.

Le premier d'entre eux est bien entendu Juan Manuel Fangio. Au delà de ses cinq titres mondiaux et du sensationnel exploit du Nürburgring en 1957, le nom du mestro argentin est passé dans le langage courant : tu te prends pour Fangio ? Dans son album L'Affaire Tournesol, Hergé place le patronyme du célèbre pilote de Balcarce dans la bouche évocatrice de l'éloquent capitaine Haddock, afin de qualifier la conduite périlleuse d'une voiture bordure. Champion à l'aura unique, Fangio était surtout unaniment respecté par ses pairs dans les années 50, comme en 1956 chez Ferrari ; malgré ses origines modestes de fils de maçon en Argentine, le charisme de Fangio le faisait obtenir l'attention du marquis espagnol Alfonso de Portago, du comte allemand Wolfgang von Trips, du bourgeois italien Luigi Musso et des aristocrates anglais Peter Collins et Mike Hawthorn. Ce dernier lui rendit en 1958 à Reims le plus bel hommage qui soit lors d'un Grand Prix de France qui marquait le crépuscule de la carrière du maestro dix ans après ses débuts en Europe (1948). Quatrième avec Maserati sur le circuit champenois, Fangio coupa la ligne d'arrivée devant Hawthorn vainqueur qui expliqua ainsi son geste : On ne prend pas un tour à Fangio. Tout était dit ... En 2003 à Budapest, dans un contexte aux enjeux économiques certes différent, Alonso ne fit même pas le même geste d'allégeance à Michael Schumacher pourtant lui aussi cinq fois couronné, le respect de l'ordre établi ayant disparu dès 1984 avec l'éclosion du phénomène brésilien Ayrton Senna ... 

Le deuxième à entrer dans la danse est spontanément Jim Clark, le fermier écossais disparu en 1968 à Hockenheim lors d'une anonyme course de F2, bien trop tôt donc ... Double champion du monde, Clark forma un tandem unique chez Lotus avec l'ingénieur et team principal Colin Chapman, qui ne se remit jamais vraiment de son tragique décès. En 1963 lors de son premier titre, le virtuose pilote britannique réussit à dépasser 70 % dans tous les ratios importants de statistiques : victoires, pole positions, points et podiums. Un fait unique en sept décennies de F1 ... Plus globalement, jamais un pilote ne domina autant ses contemporains que Jim Clark, qui sans des ennuis mécaniques à East London (1962) et Mexico (1964), compterait deux couronnes de plus au palamrès, sans parler de celle qui lui tendrait les bras en 1968 avec le moteur Cosworth proplusant sa Lotus. Avec 25 victoires en 72 Grands Prix, l'Ecossais a cannibalisé la F1 des années 60 malgré des rivaux de la dimension de Graham Hill. John Surtees, Dan Gurney, Bruce McLaren, Jackie Stewart, Jochen Rindt ou encore Jack Brabham. Son seul échec fut le Grand Prix de Monaco, qu'il ne gagna jamais, là où Graham Hill rayonnait (5 victoires du Londonien) ... A sa mort en 1968, le Commendatore Enzo Ferrari assura que le défunt as Jim Clark était encore meilleur pilote que Tazio Nuvolari et Juan Manuel Fangio, les deux références suprême du sport automobile de vitesse depuis le début du XXe siècle ...

Le troisième du panthéon est Alain Prost. Le Français, quadruple champion du monde, fit la même carrière que son idole de jeunesse Niki Lauda, mais en plus belle et en plus grande ... Comme l'Ordinateur viennois, le Professeur pilotait en épicier mais ne gérait pas sa carrière sans panache. Le Français fut le coéquipier de cinq champions du monde, alliant défier Niki Lauda chez McLaren (1984), y acceptant Keke Rosberg (1986) et surtout Ayrton Senna (1988-1989), avant de rejoindre Nigel Mansell chez Ferrari (1990) et de finir son parcours royal contre Damon Hill (1993) chez Williams Renault. Maître tacticien, Prost était un authentique génie du dépassement, sachant parfaitement quand attaquer ses proies sur l'asphalte avec une efficacité maximale. Ses victoires emblématiques, Rio de Janeiro 1987 et Mexico 1990, montrent toute l'étendue de sa panoplie de champion : mémoire d'éléphant en 1987 à Jacarepagua (Prost avait fait démonter la MP4/2C pour refaire les réglages comme en 1986 !), capacité de travail stakhanoviste avec ingénieurs et mécaniciens, sang-froid redoutable, sens de la mise au point technique notamment sur l'aérodynamique et l'équilibre du châssis, finisseur hors pair en course avec des dépassements parfaits et surtout une capacité à économiser ses pneus .... Le seul talon d'Achille de Prost était la pluie, lui qui avait été marqué au fer rouge par l'accident de Didier Pironi en 1982 à Hockenheim, ainsi il jeta l'éponge en 1988 à Silverstone ou en 1989 à Adelaïde.

Le quatrième à avoir son rond de serviette comme candidat au GOAT est naturellement Ayrton Senna, qui tutoya la perfection et s'attira tous les superlatifs. Le surdoué de Sao Paulo laissera une trace indélébile dans le gotha de la F1. Personnage mystique et charismatique, Senna était un prodige de la qualification, un véritable sprinter de l'exercice, un chasseur de pole positions comme Fangio, Clark ou Hamilton. Fin 1991, il en comptait 60 en seulement 126 séances soit un taux effarant de 47.6 % dans un sport totalement professionnalisé. Egalement, Senna fut unique par son habileté diabolique et ses fulgurances sous la pluie, entrevues dès 1984 en Principauté de Monaco. Comme Caracciola, Clark ou Ickx avant lui, tel Schumacher ou Hamilton après lui, Senna fut l'un des plus grands Rainmasters de tous les temps : Estoril 1985, Silverstone 1988 et surtout Donington 1993 sont là pour en témoigner : la quadrature du cercle. Mais le Brésilien savait aussi gagner avec un génie proprement bluffant sur piste sèche : Suzuka 1988 et Interlagos 1991, bien qu'avec de petites ondées à chaque fois, furent d'incroyables preuves du talent hors normes de celui qui était devenu une sorte de demi-dieu au Brésil, un totem qui incarnait autant l'espoir que le refus viscéral de la défaite, sa mémoire étant entretenue par la fondation Senna dirigée par sa soeur aînée Viviane. Après avoir porté l'estocade à Prost chez McLaren Honda, Senna avait rejoint le cénacle des triples champions du monde, espérant égaler le record de Fangio. A Imola en 1994, le destin ne lui en a pas laissé le temps, lui le samouraï tant vénéré par les ingénieurs et mécaniciens de Honda, par Gérard Ducarouge, Gordon Murray et presque tous ceux qui ont travaillé avec lui, persuadés d'avoir croisé la route d'un être touché par la grâce.

Le cinquième est bien sûr Michael Schumacher, le Kaiser, le Baron Rouge, véritable ogre des records et des annales de la F1. Mais le pilote de Kerpen ce ne sont pas que des chiffres hallucinants, ce sont aussi des exploits incroyables en piste, Spa 1992, 1995 et 1997, Barcelone 1994 et 1996, Nürburgring 1995 et 2000, Monaco 1997 et 1999, Budapest 1998, Suzuka 2000, Magny-Cours 2004, Interlagos 2006 ... Fauve aux grands griffes, l'Allemand a conquis l'Everest par la face Nord avec Ferrari entre 1996 et 2000, en reconstruisant l'équipe de fond en comble avec Jean Todt, qui eut à convaincre Rory Byrne de rentrer Phuket et d'enterrer son dessein de centre de plongée sous-marine. La machine était ensuite lancée, prête pour la razzia ... Le Goliath allemand rajoute donc cinq titres aux deux acquis en début de carrière avec Benetton (1994 et 1995), quand il avait souffert de l'ombre de feu Ayrton Senna, son idole de jeunesse découvert en 1980 à Nivelles au championnat du monde de karting. Car l'aîné des frères Schumacher a prolongé le changement initié par Senna en F1. Sans karting, impossible de grimper vers la Mecque du sport automobile. Le pilote allemand a aussi élevé le niveau en terme de capacité physique : entraînement commando, salle de musculation à Fiorano, Schumacher a revu les standards déjà remontés dans les années 70 par Niki Lauda et Willy Dungl. Après le Kaiser, la F1 n'était plus du tout la même qu'à son arrivée fracassante en 1991 à Spa Francorchamps, où il avait roulé plus vite qu'Alain Prost au warm-up du dimanche matin ...

Que manque-t-il à Hamilton pour devenir le GOAT ? Encore beaucoup de choses malheureusement, son dessein reste encore utopique du haut de sa tour d'ivoire où il semble avoir perdu de vue plusieurs élements défavorables à son ambition dévorante ...

Déjà, LH44 devra compiler 3 titres mondiaux (de 5 à 8) et 18 victoires (de 74 à 92) pour mettre Schumi dans le rétroviseur au rayon des statistiques. C'est presque la partie la plus facile, paradoxalement, à condition de contenir les jeunes loups néerlandais (Max Verstappen) et monégasque (Charles Leclerc) qui rêvent de le faire tomber du Capitole à la Roche Tarpéienne dans cette jungel darwinienne qu'est la F1 ... Personne ne mise un kopeck sur eux pour la saison 2019, encore promise au tandem Hamilton / Vettel, mais qui sait pour 2020 et 2021 ? L'aréopage de la F1 sait très bien qu'une passation de pouvoir peut vite arriver, telle celle entre le maître Schumacher et le jeune fauve espagnol Alonso en 2005 à Imola.

Car pour le reste, Hamilton reste en deça du top 5 ci-dessous. En terme d'aura, un casque jaune offert par la famille Senna en 2017 à Montréal pour sa 65e pole position ne suffit pas, pas plus que l'euphorie annuelle dans els tribunes de Silverstone : Senna avait droit au même traitement divin à Interlagos de 1990 à 1994, Schumacher idem à Hockenheim et dans l'Eifel du côté du Nürburgring, sans parler d'Imola et Monza en territoire Ferrari ...

Malgré son duel au couteau avec Nico Rosberg entre 2014 et 2016, le profil du rival en carrière n°1 d'Hamilton n'a pas comparable avec d'un crocodile au cuir épais tel qu'Alain Prost, qui partagea le marigot le plus sanglant avec Ayrton Senna entre 1988 et 1990 ... Lewis aurait plus gagné à croiser le fer plus longtemps avec l'Espagnol Fernando Alonso, le meilleur pilote de sa génération, pour plus de joutes d'anthologies et de montagnes russes d'adrénaline. Ce n'est pas avec Sebastian Vettel, pilote certes très rapide sur un tour mais bien trop irrégulier notamment sous contexte de forte pression, que LH44 trouvera un challenger au niveau attendu.

S'il a toujours battu ses coéquipiers (sauf Alonso en 2007), de Jenson Button à Valtteri Bottas en passant par Nico Rosberg, Lewis Hamilton doit aussi produire plus de courses mythiques malgré quelques blockbusters inoubliables depuis ses débuts en 2007 où il dressa la guillotine, faisant passer le peloton sous ses fourches caudines : Fuji 2007, Silverstone 2008, Hockenheim 2008, Sakhir 2014, Austin 2015, Hockenheim 2018, Monza 2018 ... Il en faudra encore plus pour obtenir du public les yeux de Chimène qu'avaient Fangio et surtout Senna.

Verdict ? S'il y a désormais match avec Jim Clark pour le titre de plus grand pilote britannique de tous les temps que ni Jackie Stewart ni Nigel Mansell ne pouvaient disputer à l'icône de Lotus, il est encore bien prématuré pour Lewis Hamilton d'espérer recevoir l'auréole du GOAT ... 


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