Chronique mondaine parisienne 3

par François Briend
mardi 17 avril 2007

Le chroniqueur mondain se rend à une soirée Adidas, au café Moustache et dans la galerie d’art J.M.G...

Le 11 avril 2007 il y a un cocktail Adidas à la maison des architectes au couvent des Récollets (http://www.centre-les-recollets.com/) près de la gare de l’ Est. Vous y allez non pas pour Adidas, ni pour la clientèle que peut drainer Adidas (vous savez à quoi vous attendre et ça ne rate pas ; un ramassis d’idiots utiles branchés issus de la classe moyenne pour qui une paire de Stan Smith ou de Nastase est du domaine du revival, alors que c’est votre jeunesse), mais vous y allez car cet endroit est beau, que vous donnez rendez-vous souvent dans le café sur jardin à l’ intérieur. C’est un de ces endroits secrets de Paris que peu connaissent. Le couvent des Récollets fut dans les années 90 un des plus gros squats de l’époque, il a depuis été rénové pour devenir la Maison de l’architecture et un centre d’ hébergement pour des artistes et chercheurs de passage sur Paris. La "boboïfication" du nord-est parisien a eu l’avantage de nous débarrasser des artistes alternatifs, c’est le seul avantage.

Ce jour là donc, Adidas rince, en terme d’organisation il y a du manger et du boire ainsi qu’un bien médiocre DJ mais la décoration est amusante : de la verdure, des fleurs, de la pelouse artificielle, un minigolf, un miniparcours de cricket. Le service d’ordre est sur les dents car l’endroit est un gruyère avec de multiples passages permettant facilement de s’incruster. Mais le service d’ordre veille, ils sont manifestement très pro, et, chose rare, vont jusqu’à virer les pique-assiettes déjà à l’intérieur. C’est un peu une hécatombe, et vous vous vous demandez quand viendra votre tour, cet instant humiliant quand on vous dit « monsieur, veuillez nous suivre à l’extérieur s’il vous plaît ». Mais le moment n’arrive pas, et vous observez que cette attitude excluante acharnée aboutit immanquablement à appauvrir l’ambiance, la soirée ne décollera jamais, la jeunesse présente habituellement se débrouille pour faire venir ses amis, ce qui aboutit à un brassage humain nécessaire à une soirée réussie. Mais pas de cela ici et ce jour-là, unanimement, la soirée fut considérée comme ratée.

Avec quelques amis la soirée se poursuit au café Moustache tout proche (http://cafe.moustache.free.fr/) , bar à la clientèle mature et sympathique (bière à 3,80 euros, un glory hole, un écran vidéo, bonne house, terrasse).

Le 12 avril 2007 vous allez à la J. G. M. galerie
(http://www.jgmgalerie.com) pour un vernissage de Jean-Pierre Raynaud sur le drapeau français. Sans doute une exposition montée had oc pour réagir au propos électoral du moment. Il y a des drapeaux avec des canards posés dessus, un Christ en bleu-blanc-rouge, une sorte de poupée gonflable avec du bleu-blanc-rouge, des vibromasseurs tricolores, et bien sûr le fameux pot de Jean-Pierre Raynaud en tricolore aussi (J.-P. Raynaud est l’immense génie français responsable du pot doré géant qu’on trouve sur le parvis du centre Georges Pompidou). Tous ça n’est pas sérieux, et même profondément merdique, mais ça plaît à Jack Lang, présent sur les lieux. Ça ne vous étonne pas, c’est de l’art très Jack Lang.

À suivre...


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