Et si le Diable s’habillait en Prada ?
par prgrevis
vendredi 27 avril 2007
Les dix raisons pour lesquelles je ne voterai pas Ségolène Royal.
Dans la confusion générale de cet avant premier tour, j’ai voulu mettre noir sur blanc les raisons qui motivent mon rejet catégorique de la candidature Royal.
- Le manque d’adhésion. L’élection présidentielle est suffisamment importante pour qu’on choisisse un candidat capable de susciter une adhésion. C’est le cas de Nicolas Sarkozy, qui convainc son électorat qui croit réellement en son projet. L’essentiel de l’électorat de Ségolène Royal, on le sait, est mobilisé par la seule motivation de battre Nicolas Sarkozy. Ainsi, faites ce test autour de vous : suggérez un thème à un électeur potentiel de la candidate socialiste et demandez-lui spontanément de formuler clairement en quoi la position de la candidate les séduit et en quoi celle du candidat de l’UMP leur déplaît. L’immense majorité en sera tout simplement incapable. Aux présidentielles, on ne vote pas contre quelqu’un, mais pour quelqu’un.
- La smicardisation des salaires. Ségolène Royal veut augmenter le Smic. Mais seulement le Smic. Il ne faut pas être un grand économiste pour projeter les conséquences économiques et sociales d’une telle mesure. Il va d’abord falloir expliquer aux bas salaires pourquoi l’écart avec le Smic est ainsi réduit. Et puis l’inflation naturellement provoquée par cette mesure fera instantanément baisser le pouvoir d’achat de tous les Français. Les bas salaires rejoindront donc les smicards dans le marasme financier de ces derniers.
- Egalité des chances et discrimination positive. Entre une politique qui consiste à retirer aux riches pour donner aux pauvres et une autre qui donne à chacun, d’aussi loin qu’il part dans la vie, la possibilité d’y arriver, j’ai vite choisi. Je préfère de loin la vision de Nicolas Sarkozy qui donne à chacun les outils pour y arriver. En effet, certains ont tellement plus de handicaps que, si on ne leur donne pas plus qu’aux autres, ils ne pourront pas s’en sortir.
- Le rapport au monde de l’entreprise. On ne peut pas nier que la croissance est directement la conséquence de la création de richesse. Le rapport que Ségolène Royal entretient avec les entrepreneurs n’est pas de nature à booster ces créateurs de richesse indispensables à la France. Favorisant systématiquement la sécurité du travailleur au détriment de sa mobilité, cultivant la suspicion vis-à-vis des chefs d’entreprise, elle nuit aux rapports de l’Etat avec le monde de l’entreprise. Elle n’a pas compris que cette relation doit être basée sur la confiance. Parce que l’entreprise est indispensable à la santé financière du pays et donc à la société tout entière.
- Le bien-être social dépend de l’économique. Les solutions économiques proposées par Ségolène Royal ne sont pas les bonnes. C’est l’avis des économistes mais aussi de la grande majorité des Français. La presse internationale, les économistes du monde entier disent que Nicolas Sarkozy a de très loin de bien meilleurs outils pour redresser la France. Or, je suis intimement convaincu que le maintien d’une protection sociale performante et le bien-être d’une société pacifiée est en corrélation directe avec le facteur économique. On sait très bien que l’insécurité est beaucoup plus présente dans les pays dits pauvres. Il est donc essentiel de favoriser celui qui détient les clés d’une amélioration économique du pays, d’où découleront, moyennant des mesures adaptées (Borloo les garantit), les améliorations sociales.
- L’incompétence internationale. Au vu des dossiers internationaux qui attendent le futur président et de la menace terroriste sur la France qui reste au niveau le plus élevé, il est capital de choisir quelqu’un de compétent. Si le candidat UMP a prouvé sa connaissance des principaux dossier et a l’expérience du ministère de l’Intérieur pour le volet sécurité du territoire français, Ségolène Royal a montré tout au long de sa campagne, à travers ses bourdes à répétition, son inexpérience, sa méconnaissance et sa maladresse. Ce sont des sujets avec lesquels on ne peut pas se permettre d’approximations, voire d’erreurs. Avec Ségolène Royal, c’est la garantie d’une perte en crédibilité de la France dans les matières internationales.
- La conception de l’immigration. Si les positions de Nicolas Sarkozy en matière d’immigration sont discutables, Ségolène Royal, en prenant le contre-pied, nie des évidences. A savoir que la politique d’accueil doit se faire dans les limites des possibilités : ce n’est pas faire un cadeau aux gens que de les accueillir en les entassant sans respecter les règles élémentaires d’hygiène et de sécurité et en étant incapable de leur offrir un travail. Ce genre de considération qui paraît assez évidente, elle semble les nier. En tout cas, pour se détacher du candidat UMP, elle les élude. On sait seulement que l’immigration sera envisagée au cas par cas. Difficile d’être plus vague.
- Le manque de charisme. Un chef d’Etat, c’est quelqu’un qui doit montrer le chemin. On connaît celui que Nicolas Sarkozy propose pour la France. Il a une réelle vision de ce vers quoi il veut nous mener. Ségolène Royal n’est pas quelqu’un de visionnaire. Son programme n’a pas cette cohérence que doit proposer un chef d’Etat au peuple qu’il conduit. Elle n’a tout simplement pas l’envergure d’un chef d’Etat.
- La stratégie d’image. Ségolène Royal a été choisie par les militants en fonction des sondages. Elle est la seule qui, dans les sondages du moment de la désignation par le PS, pouvait battre Nicolas Sarkozy. Elle ne proposait absolument rien, si ce n’est quelques mesures choc. Des journalistes comme Alain Duhamel ne la comptaient d’ailleurs même pas parmi les présidentiables. Toute sa communication était basée sur son physique, son style et l’image qu’elle peut donner. Absolument pas de fond. Heureusement pour elle, les choses ont un peu évolué, mais sa stratégie reste essentiellement une stratégie d’image.
- Qui est anxiogène ? Quand Ségolène Royal parle d’encadrement militaire des délinquants, quand elle dit vouloir que chaque foyer français ait son drapeau (réalisé par les petites mains des élèves en couture dans les lycées), quand dans un car, elle fait la leçon à des journalistes qui n’ont pas demandé la parole à la maîtresse, je me demande qui de Nicolas Sarkozy ou de Ségolène Royal est le plus anxiogène. Le candidat de l’UMP ne mâche certes pas ses mots. Mais imaginez le tollé si c’était lui qui avait suggéré l’encadrement militaire ! Il n’oserait pas faire le quart des propositions de Ségolène Royal. Il serait immédiatement traité de facho.
Le candidat de l’UMP est manifestement le plus capable d’assumer les plus hautes fonctions. Sa maîtrise des dossiers, sa préparation, la validation de ses solutions économiques par des compétences françaises mais aussi internationales le placent en première position dans les sondages depuis le mois de janvier.
Mais Nicolas Sarkozy est victime d’une gigantesque campagne de communication orchestrée par la gauche, qui monte une partie de l’opinion publique contre lui en le diabolisant. Le second tour risque bien d’être transformé en un référendum anti-Sarkozy. Le plus scandaleux, c’est que la gauche va jusqu’à démarcher dans les banlieues pour attiser cette haine à l’égard du candidat de la droite, quitte à prendre le risque de susciter des violences. Je pense que le diable n’est pas celui qu’on croit. Et s’il s’habillait en Prada ?