La sécurité attendue dans les établissements scolaires
par Antoine Christian LABEL NGONGO
mercredi 14 mars 2007
Je n’ai pas d’éléments sur tous les établissements publics français, néanmoins, j’exprime mon ras-le-bol par rapport à la violence qui se produit fréquemment dans les établissements publics de certaines banlieues. Que fait l’institution qu’est l’Education nationale ? Pourquoi cette institution est-elle incapable de sanctionner fermement les délinquants et de mettre en place des lois qui protègent nos enfants qui fréquentent ces lieux ? Ne me dites pas que je souhaite voir l’Education nationale faire l’éducation de mes enfants et se substituer à moi. Je n’ai pas démissionné de mon rôle de parent. Je pense que les parents irresponsables sont une minorité. Comment va-t-on faire pour que nos enfants qui vont à l’école, au collège, voire au lycée soient bien encadrés et en sécurité ?
Que fait l’Education nationale pour sécuriser nos enfants ?
Il ne se passe pas un jour sans que mon fils, qui fréquente un collège en banlieue Nord, ne rentre le soir en me racontant une histoire de bagarre. Mes neveux qui fréquentent un collège dans une autre banlieue parisienne, d’un autre département, me relatent des faits similaires. Naturellement, certains me diront : « Oh, Argenteuil, c’est une banlieue pourrie... » et j’en passe. Ça veut dire quoi, ces critères d’analyse ou de jugement malsains qui font que certains individus sous le prétexte ou du fait qu’ils vivent dans une ville donnée, dans un département donné, soient catalogués et doivent subir en silence les affres de leur lieu de résidence ? Non, c’est intolérable.
Je suis résident dans une ville dite agréable dans la Seine-Saint-Denis, un autre département que le premier cité : l’établissement public où mon fils se rend est confronté au mêmes problèmes que celui de mes neveux dans le Val d’Oise. Certains diront : « Oh, c’est rien, c’est normal, c’est le 9-3, pour indiquer le code du département 93... » ; là encore, je suis révolté et je dis : non, c’est injuste. Pourquoi faut-il que mes enfants subissent tout ça ? Pourquoi la sécurité des enfants et des enseignants n’est-elle pas assurée correctement ? Je vous signale que le taux d’absentéisme des professeurs est incroyable. Mes neveux, comme mon fils, ont des enseignants qui ne viennent pas souvent en classe. Etant dans une association de parents d’élèves, nous échangeons et c’est triste de voir que nos gamins (comme bien d’autres, j’en suis persuadé) avec les absences des enseignants se créent des lacunes pour la suite de leurs études. Ils se coltinent un handicap à cause de personnes qui pensaient faire carrière dans l’enseignement, car elles avaient un idéal et qui ont découvert que ce monde était un milieu dur et difficile.
Pourquoi cette institution est-elle incapable de sanctionner fermement les délinquants et de mettre en place des lois qui protègent nos enfants qui fréquentent ces lieux ?
Je ne tiens pas à diaboliser les enfants fauteurs de troubles, néanmoins quand il s’agit de récidivistes, il faut sévir. Je n’ai pas de solution magique, je veux comprendre pourquoi rien de concret n’est fait pour stopper ou mettre un frein fort à cette inflation de la violence dans les établissements publics. Faut-il absolument se dire :« J’en ai marre de ce collège, mon fils Michael se fait embêter tous les jours ou plusieurs fois par semaine, je vais le changer d’établissement et le mettre dans le privé... ». Je ne sais si c’est une bonne solution. Certainement qu’elle rassure les parents qui vont le faire. Adopter cette position ne peut que contribuer à stigmatiser les collèges publics et donner vraiment la sensation que beaucoup pensent du public que « c’est un milieu malsain, mauvais, il n’y a que des délinquants ». Je m’insurge contre de telles réflexions et espère que d’autres parents vont se révolter comme moi et écrire à leur rectorat, quitte à faire une pétition pour montrer et marquer leur ras-le-bol de ces situations scandaleuses.
Je voudrais comprendre pourquoi nos hommes et femmes politiques semblent occulter ces problèmes que nous les « Français moyens » rencontrons dans nos villes de banlieues. La délinquance, dans une forme de globale, est l’ensemble des infractions commises à l’encontre de l’ordre public et appréhendées du point de vue de leur incidence sociale. Nous voulons entendre parler de sécurité pour nous et nos proches. Actuellement, les politiques sont en campagne, ils sillonnent certaines banlieues et laissent entendre aux citoyens ce que ces derniers veulent bien saisir. Que proposent-ils comme solutions applicables pour faire cesser ces agissements dans les établissements publics ? Je ne vais pas changer de ville pour me retrouver au Raincy chez Monsieur Raoult, ou à Neuilly-sur-Seine chez Monsieur Sarkozy. Dans leurs villes respectives, les établissements publics semblent aseptisés, pourquoi ce ne serait pas le cas dans les autres villes ?
Situation troublante
Certains parents ont vu leur enfant se faire agresser dans le collège, ou l’école primaire qu’il fréquente. Je me demande si cette attitude qui n’a rien de civilisée est normale : il faut se taire ? Non. Les parents concernés par de tels agissements ont réagi, en rencontrant le directeur d’établissement, mais rien n’a évolué. Il n’y a pas eu de punition exemplaire, qui aurait pu dissuader tout individu de l’établissement de recommencer. C’est bien de faire suivre le jeune délinquant par un ou une spécialiste des « troubles... ». Je ne fais aucun commentaire sur les décisions qui sont préconisées. Ces jeunes qui sont dans des comportements violents, déviants, etc., ne doivent-ils pas être écartés ? La sécurité d’un ensemble d’élèves ne prime-t-elle pas sur celle d’un seul individu ? Je suis sceptique, quand je vois que des fauteurs de troubles sont remis dans le système scolaire. Nos enfants vivent en banlieue et connaissent le quotidien de leur ville. Ils n’ont pas besoin de vivre et de se trouver dans des situations de peurs permanentes. Madame, Monsieur, Chef de l’Etat, pensez à nous, n’essayez pas de nous rassurer et de gagner notre confiance. Trouvez des solutions viables (pensez à la réinsertion du délinquant, créez des peines aménagées...), vous nous ôterez toute forme de stress. Ne donnez pas dans la démagogie.