Ségolène Royal lève le voile sur sa politique étrangère
par Bateleur du Tarot
lundi 4 décembre 2006
Comme tous, curieux de voir enfin se dévoiler la politique étrangère de Ségolène Royal, j’ai suivi avec attention sa visite au Moyen-Orient. Le choix de commencer son voyage par le Liban est sans doute significatif de sa volonté de suivre en cela la politique impulsée par Jacques Chirac et qui est en train de se traduire par l’abandon de la souveraineté libanaise au profit des milices chiites iraniennes et de leur commanditaire.
Les subites difficultés d’oreilles de Ségolène Royal et de notre ambassadeur de France présent lors d’une réunion avec dix-sept députés de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale libanaise, en ont surpris plus d’un, dont les journalistes présents qui ont, eux, parfaitement entendu le député du Hezbollah, Ali Ammar dire : "Le nazisme qui a versé notre sang et qui a usurpé notre indépendance et notre souveraineté n’est pas moins mauvais que le nazisme qui a occupé la France". Selon les journalistes du journal Le Monde : "Ces propos, qui se trouvaient dans un long exposé, étaient traduits en langue française par deux traductrices, une pour la candidate socialiste et ses conseillers, une autre pour les journalistes français. Le mot "nazya", prononcé deux fois en arabe, a été entendu clairement par de nombreux journalistes français présents dans la salle."
Ségolène Royal avait peu avant, lors de cette réunion, dit au député du Hezbollah "qu’elle avait certaines convergences de vue avec les députés Hezbollah" et pour rafraîchir les idées de ceux qui auraient oublié qui sont ces fameuses milices, voici un lien qui les présente sous leur plus beau jour. Je suis également surpris que Ségolène Royal n’ait pas commenté cette déclaration de Kofi Annan dénonçant "le contrôle insuffisant des frontières libanaises. Le secrétaire général de l’Onu a indiqué que depuis le début du mois de septembre, de nombreuses armes interdites ont été découvertes par les Casques bleus au Sud du pays du cèdre. Dans un des treize cas que les forces onusiennes peuvent attester, dix-sept Katioucha, sept missiles, trois lanceurs et une importante quantité d’explosifs et d’armes ont été mis à jour et détruits- selon le journal Guysen du 2/12/2006". Mais que fait donc cette fameuse Finul, dans laquelle officie le fleuron de notre corps d’armée, au lieu de scruter le ciel en quête d’un hypothétique F16 israélien ?
Pour ceux qui craignaient que la politique française ne change avec l’élection de Ségolène Royal à la présidence de la République, qu’ils se rassurent, ce sera le changement dans la continuité.. Il n’empêche que le problème libanais est en train de s’aggraver, comme le constate le président égyptien Hosni Moubarak, qui redoute que le Liban ne se transforme en champ de bataille. Le président égyptien craint que les manifestations persistantes au Liban n’enflamment le pays, surtout si elles prennent une tournure religieuse.
Votre serviteur.