Hôtel Paris Opéra, 16’50 par personne ?

par Jean-Paul Chapon
dimanche 17 avril 2005

Les 22 morts de l’incendie d’un petit hôtel situé juste derrière les Galeries Lafayette viennent jeter une lumière crue sur la capitale. On est loin de Paris-plage et des pistes cyclables, des Nuits blanches et de la candidature Olympique qui semblent pourtant résumer la « ville lumière » aujourd’hui.

C’est une autre réalité de la ville qui a été rappelée par cette tragédie. Malgré les efforts du Samu social, de la mairie et de nombreuses bonnes volontés, la ville peine à mettre en ordre ses priorités et la solidarité affichée semble elle-même être cyniquement détournée dans un nouveau fond de commerce de la misère, où certains ont trouvé un nouvelle rente alors que s’épuisent les efforts des autres.

Le drame à soulevé un pan du précieux rideau de scène de la capitale, et montre l’envers du décor, où la misère des exclus s’entasse et se cache, et n’apparaît que lorsqu’il est trop tard.

« Le DAL et Droits Devant ont appelé à une manifestation lundi sur les lieux de la catastrophe pour réclamer des réquisitions d’appartements vides (plusieurs dizaines de milliers à Paris, selon le DAL) et la construction de logements sociaux. »Gouvernement, mairies, Direction des affaires sanitaires et sociales, Samu social ou autres grosses structures caritatives, chacun à sa part de responsabilité dans cette tragédie« , estime Droits Devant qui dénonce la »gabegie financière« du logement provisoire dans des hôtels meublés. Pour le DAL, ce système »permet aux gérants d’hôtels bas de gamme et parfois de taudis de s’enrichir sur le dos des mal logés« . (paru sur le site TF1 news) »


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