A Nice, la mère a-t-elle vraiment noyé ses deux enfants ?

par Francesco Piccinini
mercredi 12 août 2009

Teddy, trois ans et demi, et Lisa, deux ans, sont morts chez eux, noyés dans leur baignoire. Après une nuit en garde à vue, leur maman a avoué. La veille, le père avait prévenu les secours. En vain. Les enquêteurs s’interrogent sur la culpabilité de la mère qui n’a aucun antécédent psychiatrique.
 
Appelés en urgence mardi au septième étage d’un immeuble situé au quartier de la Madeleine, dans l’ouest de Nice, les services de secours n’ont pu que constater impuissant l’immobilité cadavérique des petits corps qui gisaient dans l’eau. Etouffés avant d’être noyés. Cela avait exclu presque immédiatement la piste accidentelle.
 
La mère, une femme au foyer âgée de 39 ans et de nationalité française, comme son mari qui est imprimeur, avait averti ce dernier par téléphone en milieu de journée, lui « tenant des propos incohérents sur les enfants », selon Nice-Matin, lui affirmant notamment, « j’ai sauvé les enfants ».
 
Inquiet par la conduite de sa femme, le père décide alors d’appeler immédiatement les pompiers. Il arrivera avec un ami sur les lieux peu après ces derniers. Probablement choqué par le spectacle qui l’attendait il a « eu, rapporte le Parisien, une altercation avec les policiers. Ceux-ci l’ont menotté et l’ont conduit dans leurs locaux où il a été interrogé, sans être gardé à vue, contrairement à son épouse qui, après une nuit dans les locaux du commissariat, vient d’avouer son forfait.
 
Elle a expliqué aux policiers, souligne Olivier Caracotch, vice-procureur de la république de Nice, qu’elle avait agi pour protéger ses enfants des menaces de la mafia. Elle aurait, selon la même source, tenté de mettre fin à ses jours. Elle devra se soumettre à un examen psychiatrique. Le vice-procureur de Nice qualifie cette femme « sans histoire » et « sans antécédent psychiatrique ». Aussi son geste suscite-t-il de nombreuses interrogations chez les enquêteurs.
 
La famille a emménagé à Nice il y a trois mois. Selon des sources convergentes les époux n’étaient pas connus du voisinage ni des services de police.
 

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