Louxor, nouvelle séance

par 1-Les Brèves d’AgoraVox
vendredi 23 avril 2010

C’est un rescapé. Tous les cinémas de quartier disparaissent sauf lui. Situé à Barbès Rochechouart, dans le 10ème arrondissement de Paris, le Louxor entre en phase de réhabilitation. A l’abandon depuis 1987, racheté par la ville de Paris en 2003, il sera restauré en 2013 et deviendra une cinéma d’art et d’essai dédié notamment aux pays du sud. Cette opération coûtera 29 millions d’euros.

Trois salles, dont une grande (342 sièges dont 8 emplacements pour personnes à mobilité réduite), baptisée salle Youssef Chahine, à la mémoire du réalisateur égyptien, un lieu d’exposition et un restaurant.
 
Telle sera la physionomie du Louxor à la fin de sa réhabilitation. Ses décors inspirés de l’Egypte antique, bref ce qui faisait le charme de ce cinéma construit en 1921, à l’angle des boulevards de la Chapelle et Magenta, seront conservés.
 
Le lieu est inscrit depuis les années 1980 à l’inventaire des monuments historiques. Sur les murs fissurés, on aperçoit encore quelques pharaons peints, des bribes de mosaïques. Les dernières traces de la belle époque du Louxor, ce cinéma emblématique de l’architecture «  égyptomaniaque  », rappelle 20minutes.
 
Le site de la ville de Paris rappelle que ce bâtiment de style néo-égyptien fut, de son inauguration dans les années 20 à l’après-guerre, l’une des salles de cinéma les plus prestigieuses et les plus prisées de la capitale.

Jeudi 22 avril, Bertrand Delanoë a profité d’une visite de chantier au Louxor pour dévoiler les grandes lignes du projet de réhabilitation : « La renaissance du Louxor enchantera tous les cinéphiles et tous les amoureux de Paris, qui savent combien l’originalité et le style de cette salle mythique enrichissent le patrimoine de notre Ville.
 
Le Louxor est, avec le Rex, la Cigale, la Pagode, un fragment de l’histoire culturelle de notre capitale, le souvenir vivant des années 1920, mais aussi une beauté rare, une forme d’exotisme dans le meilleur sens du terme. »

La ville de Paris précise que le futur exploitant sera désigné dans le cadre d’une délégation de service public (DSP). Il sera chargé de développer une programmation art et essai de films en sortie nationale mais aussi, dans une logique plus événementielle, des avant premières, des reprises de festivals, des cycles thématiques.
 
Tous les genres cinématographiques (documentaire, court-métrage) seront présents au Louxor et une place particulière sera consacrée aux créations des pays du Sud (Amérique du Sud, Asie, Afrique …). 
 
Le cinéma sera également un point d’ancrage de la politique cinématographique de la Ville de Paris à destination des plus jeunes. Ainsi, chaque automne, « Mon 1er festival » (2-12ans) y sera programmé et les maternelles, écoles et collèges du quartier pourront, dans le cadre des dispositifs d’éducation au cinéma (« Mon premier cinéma », « Ecole au Cinéma » et « Collège au Cinéma »), assister, tout au long de l’année, à des programmations qui leur seront dédiées.
 
Crédit photo : La façade du Louxor en 2013 © Illustration Architectes- Réalisation Art Graphique et Patrimoine

 

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