Grèce, Chili : lourdes défaites de la gauche, on est content !

par Ronce
mercredi 24 mai 2023

Qu'y a-t-il de commun entre le projet de constitution Chilien et les élections en Grèce ? Dans les deux cas des élections libres sans soupçon de fraude. Et la remise en question de l'État social dans ses fondements.

Sur le sujet économique c'est une nouvelle occasion de constater que la "natura" humaine est bien faite et que son respect ouvre la voie à la prospérité.

De bonnes nouvelles à célébrer !

Le Premier ministre Grec, Cyriaque Mitsotakis. Comme lui joignons les mains. Et prions pour que l'essai soit transformé lors de la seconde élection. Wikimedia Commons.

Des arbres morts

Avez-vous déjà vu mourir un arbre, vaincu par la sécheresse, la maladie ou un parasite ? Le processus est relativement long. Ses feuilles se ternissent puis se dessèchent, elles finissent par tomber pour la plupart, laissant quelques grappes de feuilles sèches et racornies pendre çà et là.

Le bois perd peu à peu sa couleur et devient plus fragile. Pendant longtemps cela ressemble encore à un arbre mais ça n'est plus que du bois mort ou se pose parfois un oiseau, mais où aucun ne fait son nid.

Les partis progressistes sont comme ces arbres qui tiennent debout et ressemblent encore à des arbres, mais qui sont morts. Et soudain, derrière les branches desséchées et dégarnie, une forêt est visible à la grande surprise des commentateurs sociaux-démocrates.

Et ces arbres progressistes cachaient la forêt des partis conservateurs qui ont gardé leurs racines et leur santé.

Contexte

Le 21 mai, en Grèce, le parti "La nouvelle démocratie" a obtenu 40% des suffrage aux élections législative, 20 points devant le parti de gauche radicale Syriza.

Le parti "La nouvelle démocratie" est un parti conservateur et libéral dirigé par Kyriakos (Cyriaque) Mitsotakis.

Cette actualité est à mettre en parallèle avec une autre : le 7 mai, au Chili, les électeurs ont choisi les membres de la Convention qui va rédiger la nouvelle constitution.

Comme en Grèce, le Chili a traversé une période de troubles et un gouvernement de gauche porté par la jeunesse avait été mis au pouvoir.

Comme en Grèce, le calme est revenu et des élections régulières ont favorisé un mouvement conservateur, en Grèce pour diriger, au Chili pour rédiger la constitution.

Le parallèle ne s'arrête pas là, on peut aussi constater l'uniformité du langage des commentateurs qui stigmatise les décisions "ultra libérales" de "l'extrême droite". Les mêmes semblent regarder la "gauche radicale" avec une sympathie à peine voilée, comme une adolescente amoureuse qui ose à peine parler du garçon qui la fait chavirer.

Programme social

Dans des deux cas également les partis de gauche ont mis en avant des objectifs sociaux : hausses des salaires du public, du salaire minimum et des retraites, des dépenses d'éducation et de santé...

Ces programmes qui ont fait les beaux jours des partis socialistes et sociaux-démocrates sont les feuilles mortes des arbres progressistes. Ils tombent et se décomposent sans porter de fruits.

La Grèce a l'expérience de ce qu'est un pays mal géré, et elle ne peut plus se permettre de dépenser plus qu'elle ne gagne. Le recours à l'emprunt est limité pour la Grèce depuis le fiasco de 2010.

Au Chili on a cru que ces propositions correspondaient aux aspirations des électeurs, et on en a profité pour ajouter des lois "sociétales". Le peuple ne s'y est pas trompé et a dit non.

Programme normal

Que propose le parti conservateur grec en termes économiques ? Il s'agit d'un programme "normalement libéral" et non ultralibéral. Dans une économie normale c'est la société civile qui détermine son destin économique, et non l'État. Pas besoin de pompe pour faire couler la sève dans l'arbre économique.

Depuis 2010 la Grèce à remis à la responsabilité des citoyens le pouvoir sur les secteurs essentiels de l'économie. Déjà en 2012, le chef du parti "La nouvelle démocratie" déclarait :

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il faut donc privatiser à la fois les organismes publiques et les entreprises détenues par l'État : la mise en vente de ces dernières devrait être accélérée. Il faudra aussi restructurer la fonction publique et combattre la bureaucratie pour favoriser le développement des entreprises.

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Entre 2019 et 2023 le gouvernement a continué ce retour à la normale :

Les dépenses publiques ont été mieux canalisées vers les missions régaliennes, en particulier la Grèce a investi dans la sécurité et l’ordre, à travers un renforcement des effectifs.

Le ver qui ronge

On connait le fruit du programme social-démocrate : c'est la dette qui se propage comme un parasite et ronge l'arbre sous l'écorce. Combien de temps nous faudra-t'il pour faire ce constat ?

La Grèce est à ce sujet le laboratoire économique de l'Europe sociale démocrate Franco-Allemande. Et l'expérience leur a pété à la figure. La situation de défaut de paiement sur la dette est un traumatisme qui a mis à nu les secrets honteux des membres du gouvernement grecs qui ont menti pour dissimuler qu'ils dépensaient plus que ce qu'ils gagnaient.

A quelque chose malheur est bon : les Grecs ont à coeur de retrouver leur honneur perdu et refusent les promesses électorales insolvables. Ils ont misé sur programme normal.

L'arbre et ses fruits

On lit dans la presse les résultats d'une politique économique libérale.

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Augmentation du salaire minimum et des retraites, baisse du chômage, croissance de 5,9 % en 2022, retour des investissements étrangers, hausse du tourisme…

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Le gouvernement de droite a accumulé les réussites dans un environnement difficile marqué par le COVID et la guerre en Ukraine.

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Le déficit primaire a été résorbé, passant de -4,6% du PIB en 2021 à un léger excédent de 0,1% l'an passé. Les efforts d'austérité drastiques ont aussi payé : le déficit budgétaire est passé de 10,4% en 2009 à un excédent de 3,9% en 2019.

La Grèce a désormais une note de long terme meilleure que les Pays-Bas, la France ou l'Allemagne [sur la dette].

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En 2022, la Grèce à remboursé avec deux ans d'avance la totalité de sa dette au FMI.

A croire qu'il suffit de suspendre les politiques économiques social-démocrates pour retrouver une économie plus saine.

Pauvres mais fiers

La presse s'accorde pour dire que ces succès sont fragiles et masquent un appauvrissement de la population. Comme toujours nos occidentaux éduqués tentent de calquer leur grille d'analyse à des réalités qui en débordent.

Tout d'abord l'appauvrissement n'est pas généralisé puisque le pays s'enrichit. Il y a bien des gens qui s'en sortent. De plus malgré ces cas de pauvreté le vote conservateur a été massif. C'est qu'il existe quelque chose de plus précieux qu'une allocation chômage et la santé gratuite.

Ce bien précieux c'est la fierté. Fierté d'avoir surmonté la crise de la dette, d'avoir ouvert les yeux sur la laideur spirituelle de l'assistanat et de l'emploi public fictif.

Au Chili aussi c'est la bonne santé spirituelle qui a prévalu. La constitution "sociale" de l'an dernier a été rejetée, la nouvelle constitution garantira la liberté économique et limitera l'ingérence étatique.

Demain, la France

Espérons que cette trajectoire de la Grèce sera aussi la nôtre. La France continue à s'endetter pour financer l'État social grâce à la confiance des instituts financiers. Cette confiance est fondée sur des recettes fiscales régulières et abondantes, mais ces recettes ont aussi leurs limites.

Le psychodrame des retraites a montré que nous avons atteint ces limites. Si le gouvernement renonce à la réforme, les taux monteront et la France ne sera plus en mesure d'emprunter. Et ça sera la Grèce en 2010 ou le Royaume Unis en 1976, lorsque ce pays a dû faire appel au FMI. Puis enfin la sortie du cauchemar social-démocrate.

La fin des révolutions

Mais les Français sont trop attachés au "modèle social" et veulent le maintenir "quoi qu'il en coute". C'est un caprice d'enfant gâté qui méritera la gifle que viendra lui infliger le FMI.

Et malheur à ceux qui prêchent l'insurrection et la grève, à ceux qui rêvent de révolution, aux adolescents enfermés dans la bulle 3.0 des revendications virtuelles. Ceux qui se cachent comme des lâches et des criminels derrière l'anonymat digital ou des cagoules, et déchainent leur violence dans des actions sans risque. Malheur à ceux qui les soutiennent.

Pour eux le retour au réel sera rude, et aura la forme d'une matraque, d'une grenade ou d'un flash ball qui les renverra pleurer sur les réseaux sociaux.

Pendant ce temps les vrais femmes, les vrais hommes, les vrais familles, continueront à travailler, à s'aimer, à rire et à prier, ils s'épanouirons, délivrés des chaînes de l'État social.

Un monde normal-libéral

L'arbre social-démocrate s'assèche et meurt lentement. La forêt conservatrice s'étend de la Suède à la Grèce, elle encercle la France et l'Allemagne qui se débattent sans énergie dans leurs rêves révolutionnaires.

Un programme économique normalement libéral va attirer les capitaux et arroser les jeunes pousses dans les pays délivrés du progressisme dans le domaine de l'économie, comme dans ceux de l'identité et des moeurs qui sont étroitement liés.

L'économie de marché est le mécanisme de partage des ressources qui correspond intimement à la "natura" humaine. Les victoires électorales conservatrices nous montrent la voie du retour à cette "natura", telle que Dieu l'a voulue.


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