3 / 4 - Le Mythe de la ’’Loi de Dieu’’ (Septante) - L’énigme de l’absence d’Au-delà dans la Septante

par JPCiron
samedi 21 octobre 2023

Cet Article fait suite à ceux intitulés : « Les étonnantes Mues Bibliques de fin d'époque Perse Achéménide » et « ''Au-delà'' de la Bible : l'apport précurseur des Antiques Peuples d'expression Non-Sémitique. » Ils font partie d'une série de quatre, qui visent à montrer que la Septante n'est pas le Livre théologique que l'on croit. En effet, elle n'est guère que le Bras Religieux d'un Coup Politique préparé en grande partie durant l'Exil à Babylone, dans une Perse Achéménide faiblissante, et mis en œuvre durant son effondrement.

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Le pasteur Alexandre Westphal avait depuis longtemps noté que « Tous les lecteurs de l'Ancien Testament ont présent à l'esprit ces expressions qui mettent le nom de Dieu dans une solidarité avec des actes que la conscience réprouve d'instinct. » (14)

 

Et, quand d'autres éléments du Livre semblent eux aussi éloignés du divin, n'est-il pas légitime de se demander si l'on est en train de lire le livre que l'on croit, ou bien tout autre chose ?

Abbaye de Baume-les-Messieurs (en travaux) - Franche Comté - France / (photo JPCiron)

 

Là-dessus, Jésus nous a mis sur la piste, quand il s'adresse à un groupe de Juifs (Jean 8:44) : « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge. »

 

(1Jean 3:10) donne aussi la clef qui distingue le père (diable) du Père (Dieu) : « C'est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n'est pas de Dieu » Ce qui clarifie bien le fait que  :

Oui, l'inspiration de bien des versets de la Bible n'est pas ''de Dieu''.

Non, le Dieu des Juifs n'est pas le diable.

 

Depuis deux millénaires, il y a donc eu ''malentendu'', pour dire le moindre.

 

 

Cet Article fait suite à deux Articles intitulés :

> 1 « Les étonnantes Mues bibliques de fin d'époque Perse »

> 2 « ''Au-delà'' de la Bible : l'apport précurseur des Antiques peuples d'expression non-sémitique. »

 

Le dernier Article de cette série sera :

> 4 « La Septante, bras religieux du coup Politique en Yehud. »

 

 

Voici le plan du présent Article :

> L' Humanité et l'Au-delà

> Les Judéens : spirituellement attardés ??

> Quelle stratégie pour quel but ?

> Reconstitution de la vraie histoire

 

 

>> L'HUMANITÉ ET L'AU-DELA'

 

L'idée que la mort de l'individu n'est pas la fin de son histoire n'est pas neuve. Et elle semble assez universelle. Les chercheurs la font remonter à 400.000 ans, chez une antique 'race' humaine, ancêtre probable des néandertaliens. Ces derniers ayant précédé Homo sapiens. (3)

 

Et depuis bien des millénaires, la plupart des peuples premiers des quatre coins du monde avaient développé l'idée selon laquelle la mort implique la séparation entre le corps physique et un élément immatériel qui l'habitait. Ce dernier étant alors destiné à une nouvelle forme d'existence. (4) En outre, les différentes sortes d'idée d'au-delà, développées ici et là par ces peuples ''primitifs'', s'intégraient profondément avec les normes morales et les règles de vie et rituels de ces peuples.

 

Quelques exemples de l'au-delà de la mort :

 

Aborigènes d'Australie - « Corps et esprit ne peuvent pas rester ensemble dans le défunt, car le premier est humain et profane seulement, le second d'origine mythique et sacrée. » Ce principe vital/ esprit totémique provient de l'ancêtre mythique, et il retournera post-mortem dans le ''stock'' des esprits disponibles. (4a)

 

Indigènes d'Amazonie (Tikuna) – « La mort signifie que le principe vital a quitté la personne. » Ce principe vital parcourt alors un long voyage parsemé d'épreuves. S'il n'est pas ''écrasé'' lors d'une épreuve, il est alors nettoyé-purifié avant de rejoindre ses nouveaux congénères. Il peut alors choisir de rester parmi eux pour vaquer à ses occupations (comme il le faisait avant le décès, mais à présent en un autre lieu, parmi les principes vitaux). Il peut aussi préférer prendre la forme d'un spectre et retourner d'où il venait. (4b)

 

Indigènes de Mélanésie (Papouasie Nouvelle-Guinée) - « Pour les Baruya, un individu est fait d'un corps et d'un esprit qui est celui d'un (ou d'une) ancêtre dont il porte le nom. » La mort consiste dans le départ sans retour, définitif, de l'esprit qui habite le corps d'une personne. Cet esprit peut alors, éventuellement, se manifester sous la forme d'un spectre. (4c)

 

Les grandes civilisations du Moyen-Orient (Égypte, Sumer, Perse, etc), bien avant les temps des écrits Bibliques, disposaient de mythes soulignant le rôle central de l'au-delà et ses interactions fondamentales tant avec le Divin et l'âme, qu'avec la vie Sociale d'ici-bas : Rituels, Morale, Éthique, Justice :

 

« L' Au-delà de nos Anciens ; la Morale, la Résurrection et la Vie éternelle. »

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/l-au-dela-et-la-cosmologie-de-nos-21844

 

Les Cananéens aussi savaient que l'âme des morts (leur ''ombre'') allait dans l'au-delà : le monde souterrain des Enfers. En témoigne le récit du Cycle de Baal, mythe saisonnier, qui est relaté sur des tablettes ougaritiques datées du XIV s av. JC.

Baal est un des 70 enfants divins de El et Astarté. Un jour, Baal vint à se quereller avec son frère Mot, dieu du monde souterrain des Enfers.

Le corps de Baal est bientôt retrouvé sur la rive de la rivière des morts. Le Grand Dieu El se rend sur place, vêtu d'habits de bure. Il se jette de la poussière sur sa tête, pleure et se bat la poitrine de chagrin. Dans l'intervalle, Anat soeur de Baal, va chercher l' ombre de son frère dans l'au-delà. Elle combat Mot aux enfers et le tue. Elle voit alors en rêve que Baal est vivant. Plus tard, Mot revient à la vie...

De la sorte, l'arrivée de la sécheresse et le retour des pluies à l'automne correspondent au Cycle mythique de Baal.

 

 

 

>> LES JUDÉENS : SPIRITUELLEMENT ATTARDÉS   ??

 

On l'a vu, l'au-delà est en pratique ignoré dans l'Ancien Testament : Point d'âme et absence de lien entre cet au-delà inexistant et la vie sociale/ rituels/ valeurs/ morale/ lois. Pas de résurrection non plus. Ni de vie éternelle. Tout n'est que prescriptions & ordonnances de Yahvé et obéissance-amour durant notre vie terrestre.

 

Mais est-ce crédible ? La quantité d'éléments insérés dans la Bible qui ont été empruntés-inspirés de Sumer, de Perse, ou d’Égypte, etc est énorme. Tous ces peuples ''non sémitiques'' connaissaient l'au-delà depuis des millénaires... sans compter les Cananéens dont on vient de parler. Et les Judéens-Israélites, au milieu d'eux, en seraient restés à une conception ''primitive'' du monde où l'Au-delà serait absent ? Cela ne me semble guère crédible ! Et ce serait faire insulte à l'intelligence des dizaines d'érudits qui ont écrit les pièces qui, une fois assemblées, ont formé la Septante.

 

Je préfère grandement me demander pourquoi diable il a été choisi d'écarter le concept essentiel d' Au-delà de la Septante. Notre aveuglement vient du fait que nous avons voulu croire que la Septante était un ouvrage de théologie, alors qu' il s'agissait d'un outil religieux au service d' un Projet de domination Politique sur un territoire.

En ces temps anciens, la Loi civile était celle des dieux du lieu.

Dans cette optique, si l'on veut contraindre-soumettre un groupe humain disparate, les punitions doivent tomber sur le champ sur les récalcitrants... et ne pas les leur promettre dans l'au-delà ! Ce serait une grave erreur politique. En fait, le Yahvé de la Bible agit comme un dictateur irascible et intraitable.

 

 

Durant le IV s av. JC, la frontière entre Yehud et Idumea est définie.

Source image : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Idumea.png

https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr

 

 

>> QUELLE STRATÉGIE EN YEHUD, POUR QUEL BUT ?

 

On a vu que, historiquement et archéologiquement, sur la longue période qu'il dit couvrir, l'ouvrage biblique n'est pas fiable.

D'une certaine manière, c'est un Roman Historique, écrit à 70 ou 80 mains, sur nombre de siècle, et en divers lieux. « D'où les auteurs tenaient-ils leur savoir, sinon les uns des autres ? » (15)

 

Et l'on comprend bien qu'en insérant le concept d'Au-delà, l'essentiel du jugement (et des punitions-récompenses) relatives aux actions humaines serait réalisée post-mortem, par des entités qui échappent elles aussi au pouvoir des prêtres et du politique... Car la mise en œuvre du Projet Politique était très difficile d'application sur un territoire peuplé de populations fort disparates.

 

La solution adoptée fait que le 'tandem' politico-religieux (satrape + religieux) gardent dans leurs mains deux atouts majeurs :

> La rédaction des textes sacrés servant de Lois terrestres

> Le pouvoir Politique et la Justice qui suit ces mêmes lois.

Le fait que ces atouts aient été reçus du Maître Perse donne au tandem un pouvoir absolu sur le terrain.

 

En pratique, il s'agit du détournement de la mission du roi Perse : un genre de hold-up politique. Et, à la lecture des versets des divers auteurs de la Bible, on comprend bien que cette orientation était déjà présente-préparée en Babylonie bien avant Artaxerxès.

 

La grande majorité des judéens ''libérés'' à Babylone ont préféré rester dans leur nouvelle patrie. Seule une petite fraction a flairé l'opportunité de coup 'tordu' pour détourner à leur propre profit les moyens mis à leur disposition par le roi Perse. Et, si la confiance du roi Perse a été trompée, les droits du peuple de Judée resté sur place ont été bafoués.

La ''Loi'', on l'a vu, n'a pas les traits d'une loi ''de Dieu''.

 

 

The province of Yehud under Persia – Cette province Perse n'est guère importante dans l'empire Perse : elle n'apparaît pas dans la liste des peuples de l'Empire dans les inscriptions de la tombe de Artaxerxès II.

https://www.historyinthebible.com/supplementary_pages/map-of-yehuda-judea.html

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/

 

>> RECONSTITUTION DE LA VRAIE HISTOIRE

 

Tout d'abord, reconnaissons que cette ''entreprise'' de rédaction et de mise en œuvre de la Loi de Yehud, initiée par une fraction des exilés à Babylone, est géniale dans sa conception. Je parle de génie, et non de Valeurs morales ni de Justice.

 

La plus grande partie du Pentateuque a été rédigé et/ou modifié du VII au III s av. JC, principalement donc durant l'époque Perse.

On suppose que ce travail, y compris après l'exil, constitue une partie importante de la Septante. Rappelons que la Septante est un texte en Grec. C'est la version la plus ancienne du Pentateuque.

Elle aurait été réalisée à Alexandrie/Égypte, vers l'an 270 avant JC. Les textes ayant servi à la traduction n'ont jamais été retrouvés. Cependant, les chercheurs pensent que les textes originaux étaient principalement en Hébreu, mais aussi en Araméen et en Grec.

 

Durant la période Perse, tout le Pays de Canaan était encore dévasté :

Au Nord, en Samarie, les élites avaient été déportées en Assyrie, beaucoup d'hommes valides avaient été enrôlés de force dans l'armée Assyrienne, et le reste de la population avait été déportée vers l'Arabie, puis remplacée par plusieurs tribus Arabes qui avaient subi le même sort chez eux.

Au Sud, en Judée, les élites ont été déportées à Babylone, et le peuple avait été abandonné sur place à son triste sort.

 

Le récit Biblique crée un passé imaginaire fabuleux :

 

Il raconte que les ancêtres de tous ces gens s'appelaient les Hébreux, et qu'originellement, leurs aïeux suivaient scrupuleusement les préceptes et ordonnances de Yahvé. Mais, qu'avec le temps, ils s'en seraient détournés, et auraient suivi d'autres divinités. Yahvé étant extrêmement jaloux, cette infidélité lui aurait été insupportable et l'aurait mis en fureur. Il aurait alors planifié des punitions terribles pour les Hébreux, appliquées aux générations qui ont suivi, comme on va le voir ci-après.

 

Le récit invente aussi pour ce peuple un lointain passé qui remonte aux débuts de l'humanité. En fait, il s'agit d'un patchwork de récits mythiques empruntés essentiellement à d'anciens peuples ''non-sémitiques'' de la région ; récits ajustés et assemblés tant bien que mal et assis sur des fondations Cananéennes.

 

En effet, les divinités du Nord, depuis plusieurs millénaires, étaient principalement celles Cananéennes : le grand dieu El, Ashéra, leurs 70 enfants divins, dont Baal, dieu incontournable de l'orage et de l'agriculture. Puis, avec les tribus Arabes déplacées par les Assyriens, d'autres divinités sont arrivées. Outre celles qui ont migré ''naturellement'' de Mésopotamie, etc...

Au sud judéen, avec la ''paix'' assyrienne imposée sur toute la péninsule, la route caravanière a repris du service, depuis le Yémen jusqu'à Gaza. Et la population en Idumée-Juda, devenue très cosmopolite, était principalement Arabe. Avec de nouvelles divinités immigrées. C'est ainsi que Yahvé s'est trouvé fortement implanté en Yehud-Judée-Idumée.

En effet, les premiers travaux archéologiques montrent que le site de Qurayyah est sans doute le plus imposant du Nord-Ouest arabique, une plaque tournante entre le Hijaz et l’Égypte. Les datations radio-carbone de surface pointent aux XV-XIV s av. JC. Cette cité s'est développée durant le second millénaire avant JC et est considérée comme la capitale du royaume Madianite.

Yahvé était un dieu en Arabie avant de devenir ''indigène'' en Yehud-Idumée. La Bible le ''valide'' en Judée en inventant-plaçant la première rencontre des Israélites avec Yahvé dans un passé plus lointain, chez les Arabes Madianites où il était déjà vénéré.

 

Aussi, la solution qu'avaient adopté les futurs ex-exilés Judéens semblait raisonnable : choisir le nom de Yahvé pour le dieu de leur Projet, puisque plusieurs Yahvé étaient déjà en place en Idumée-Yehud, ainsi qu'en différents autres endroits alentours, parfois accompagné d' une parèdre.

 

Mais Yahvé était sans états de service en Yahud. Les textes expliquent qu'il est archi-puissant. D'ailleurs, c'est lui qui a envoyé les Assyriens et les Babyloniens pour leur faire massacrer le peuple Hébreu et l'exiler. Pourquoi ? Les textes racontent que les ancêtres des populations en place auraient suivi Yahvé, mais s'en seraient plus tard écartés... d'où la multitude de divinités suivie depuis par le peuple... d'où la massive punition collective divine.

 

Les textes inventent aussi des exploits passés fabuleux en Égypte, attribués à Yahvé, qui est donc décrit comme bien plus puissant que les dieux Égyptiens...

Cerise sur le gâteau, Yahvé contrôle aussi l'empereur Perse Cyrus, qui vient de soumettre les Babyloniens, et il aurait amené Cyrus a décider de libérer les exilés judéens... car le moment du pardon était arrivé. On apprend aussi que la terre entière est à Yahvé !

 

Chance inouïe, ce minuscule peuple Hébreu ''au cou roide'', qui avait rejeté l’Éternel et ne suivait plus ses préceptes, a été élu parmi tous les peuples de la terre par ce Dieu tout-puissant, qui dépasse largement en puissance celle attribuée aux dieux des peuples les plus puissants de la terre. Et il a promis à ce petit peuple une destinée fabuleuse et exclusive. C'est le jackpot !

 

Revenons aux Yahvé. Il y avait donc plusieurs Yahvé ! La ruse fit désigner la Jérusalem judéenne comme sa ''maison'' unique (son Temple). Et tous les Yahvé d'ici ou de là sont déclarés être le même Yahvé : celui de Jérusalem. Y compris donc celui d’Éléphantine, Yahô, dont on ne sait ce que sont devenus son épouse Anat-Béthel et leur fils Ashim-Béthel (ni la descendance de ce dernier). (Béthel est un antique dieu Cananéen syncrétisé avec Yahô.)

 

Ensuite, plus au nord, il fallut faire fusionner les deux dieux atmosphériques (Baal dieu de l'orage en Syrie-Canaan) (Yahvé dieu volcanique en Arabie). On égorgea donc symboliquement les 400 prophètes de Baal pour signifier que Baal est remplacé.

En pratique ; Yahvé s'est ''approprié'' le premier temple (qui est en fait celui que Baal partageait avec une divinité solaire). Yahvé a été gratifié des exploits et attributs de Baal, et il a, comme il est de coutume en Orient quand un dieu en remplace un autre, ''récupéré'' la parèdre de Baal. Puis, quelque temps plus tard, l'idole de la Grande Déesse Ashéra a été sortie du Temple et brûlée... monolâtrie oblige... Cette étape était nécessaire pour aller vers l'idée de monothéisme que les Judéens ont adoptée à Babylone en s'inspirant de la religion des zoroastriens. Un dieu unique sans parèdre permet aussi de supprimer la religion des femmes Cananéennes, qui suivaient largement Ashera.

 

Ainsi, la nouvelle Loi de Yehud devient 100% contrôlée par les ex-exilés, tant du point de vue religieux que politique et de la Justice.

 

Durant tout ce temps, la menace de peine de mort planait toujours sur qui aurait eu même la simple idée d'aller vers d'autres dieux... Et les spécificités rituelles et alimentaires, jointes à l'endogamie obligatoire, le renvoi des femmes ''étrangères'' avec leurs enfants … ont fini par ''fabriquer'' un sentiment d'appartenance : ce groupe avait déjà un nom tout prêt : le peuple Hébreu

 

On est donc arrivé à mettre en œuvre un ''monothéisme'' par une voie politique ''musclée'', coercitive. Les autres monothéismes (Égyptien et Perse) étaient apparus via une longue maturation interne de leur société. Celui des Judéens a été proprement fabriqué-imposé.

 

 

En guise de conclusion, je propose les considérations de Yuval Noah Harari, historien Israélien :

« Quand un millier de gens croient une histoire inventée un mois durant, ce sont des fake news. Quand un milliard de gens y croient un millénaire, c'est une religion (…) » (16) Y. N. Harari

 

Cependant, « Dès lors que des identités personnelles et des systèmes sociaux entiers sont construits sur un récit, il devient impensable d'en douter, non du fait des preuves qui l'étaieraient, mais parce que son effondrement déclencherait un cataclysme personnel et social ! Dans l'histoire, la toiture a parfois plus d'importance que les fondations. » (16) (Y. N. Harari)

 

 

Néanmoins, je vous invite à consulter le quatrième Article de la série, qui s'appuie essentiellement sur la Bible, qu'il convient de lire pour savoir ce qu'elle raconte vraiment, même-surtout quand l'on évite d'en parler :

« La Septante, bras religieux du coup Politique en Yehud. »

 

 

JPCiron

(mi 2022)

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Note : je ne m'oppose pas à ce que mes articles soient republiés (totalement ou partiellement) (traduits ou non), pour peu que soit rappelée l'adresse Web de l'Article concerné (sauf utilisation commerciale).

°°°°°°°°°°°°°°° NOTES °°°°°°°°°°°°°°

 

..... (3) – Homo Heidelbergensis – offrandes post-mortem

Voici environ 400.000 ans, à La Sima de los Huesos (le gouffre aux ossements) vivait Homo heidelbergensis (ancêtre probable de Néandertal et de Denisova). Les ossements complets de 28 individus ont été accumulés intentionnellement dans ce site : un des plus grands sanctuaires de la préhistoire. Les particularités liées aux ossements suggère la présence de rites funéraires. La présence d'un très grand et magnifique biface de quartzite posé là suggère une offrande qui accompagne les défunts post mortem.

https://www.hominides.com/musees-et-sites/atapuerca/

https://journals.openedition.org/annuaire-cdf/362?lang=en

(65 - 72)

 

.. (4) - Ouvrage « La mort et ses au-delà », sous la direction de Maurice Godelier – CNRS éditions – 2018

(4a) – Laurent Dousset

(4b) – Jean-Pierre Goulard

(4c) – Maurice Godelier

 

.. (14) – Ouvrage « Jéhovah, les étapes de la Révélation dans l'histoire du peuple d'Israël. » par Alexandre WESTPHAL – Hachette Livre BNF 1903 mis en ligne en 2009 par la Bibliothèque Nationale de France – Domaine Public

 

.. (15) – Ouvrage « La fuite en Égypte, Histoire d'Orient et d'Occident » - Seuil – Lucette Valensi - 2002

 

.. (16) – Ouvrage « 21 leçons pour le XXI e siècle  » par Yuval N. Harari – Albin Michel -2018

 

..... (18) – Article Academia.edu « Qurayyah in Northwestern Arabia. » par Prof. Marta Luciani/ Universität Wien- 2014

https://www.academia.edu/27983855/Qurayyah_in_Northwestern_Arabia._Archaeological_Research_Between_Levant_and_Hejaz

 

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SELECTION D'ARTICLES CONNEXES :

 

Le Mythe de l’Exil

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/le-mythe-de-l-exil-236874

 

Le mythe du Peuple élu

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/le-mythe-du-peuple-elu-231678

 

Le Mythe de la Terre Promise

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/le-mythe-de-la-terre-promise-242429

 

La FEMME : Victime du Patriarcat de la Bible ?

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/la-femme-victime-du-patriarcat-de-228795

 

LE NAZARÉEN : Ses lointaines Racines Spirituelles

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/le-nazareen-ses-lointaines-racines-238062

 

La Bible masque les traits ’’Arabes’’ de YHWH et de Son Peuple.

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/la-bible-masque-les-traits-arabes-227344

 

L’ÉNIGME des HÉBREUX : D’où viennent-ils ? Comment sont-ils apparus ?

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/l-enigme-des-hebreux-d-ou-viennent-225205

 

Les SUMÉRIENS : d’où donc ces génies sont-ils sortis ?

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/les-sumeriens-d-ou-donc-ces-genies-222539

 

Zoroastre : Une Antériorité bien Dérangeante

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/zoroastre-une-anteriorite-bien-211845

 

La BIBLE, l’Histoire, l’Archéologie, et l’incontournable Royaume d’Ougarit

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/la-bible-l-histoire-l-archeologie-212657

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