La scène de la NATIVITÉ est bien plus émouvante et attachante par ses traits apocryphes : l’ÉTOILE, le BOEUF et l’ÂNE, les ’ROIS’ Mages

par JPCiron
mardi 22 décembre 2020

 

Déjà au II ième siècle, le ''Père de l'exégèse biblique'' et Théologien « Origène considère [les mages] comme des charlatans et de tristes personnages indignes d'intérêt. » (2) p. 22

Souvent les Mages sont représentés portant le bonnet phrygien, ornement obligatoire des prêtres du dieu Mithra. Ils le sont effectivement.

En outre certaines pratiques explicitement condamnées par la Bible ont été de tout temps des 'spécialités' des Mages : la magie et la divination.

Enfin, les éléments présents sur des représentations de la Nativité, qui sont absents des textes du canon Biblique, mais qui sont mentionnés sur des textes apocryphes, sont régulièrement utilisés par la Tradition. Ce sont : le bœuf et l'âne, les deux sages femmes, la qualité de 'rois' des Mages, les noms des Mages. Références en (9).

Outre ce dernier point, qui n'est sans doute pas bien grave (?), les exégèses de saints de l’Église se sont entrechoquées sans conclure, depuis les origines, sur le sens des symboles. Exégèses sur lesquelles j'apporte mon grain de sel.

 Mosaïque Byzantine de La Nativité – Chiesa Santa Maria dell' Ammiraglio dite « Église de la Martonara » - XII s. — Palerme (Sicile/ Italie) – Photo JPCiron

Les deux Sage-femmes nommées Zélami et Salomé apparaissent dans le texte apocryphe ''pseudo-Matthieu''. (Chateaubriand disait que les évangiles apocryphes ne l'étaient pas plus que les autres.)

 

Questionner les Écritures ne peut porter atteinte à la foi du fidèle, comme le faisait justement remarquer le pape Léon XIII :

« On ne doit pas perdre pied, même lorsqu'il réside quelque apparence de vérité dans l'opinion contraire. En effet, puisque le vrai ne peut en aucune façon contredire le vrai, on peut être certain qu'une erreur s'est glissée soit dans l'interprétation des paroles sacrées, soit dans une autre partie de la discussion (...)  » (7)

 

 

Voici le plan de cet Article :

> Que sont les Mages et le magisme ?

> Les exégèses des Saints de l’Église

> Les Saintes Écritures et les Mages

> L’Étoile des Mages et la Nativité

 

>>> QUE SONT LES MAGES ET LE MAGISME ?

 

Clarifions tout d'abord que la ''magie'', synonyme de ''magisme'', est la religion des Mages. Le mot 'mage' vient du latin ''magus'' qui reproduit le mot Persan. (Littré) Notons que cette définition se concentre sur un seul des aspects de la 'religion' des Mages.

Le Dieu Mithra était vénéré par les Mages à côté des divers dieux du Mazdéisme. En outre, les Mages prétendaient être aussi les disciples du monothéisme de Zoroastre. Le tout en sus à leurs activités de magie, de divination et d'astrologie. Leurs rites comportaient aussi des sacrifices d'animaux.

Trois Mages sont venus à Jérusalem. C'est le Pape Saint Léon (V ième siècle) qui a arrêté le nombre des Mages à trois (''les présents étant triples, les oblateurs sont trois''). Auparavant, on portait leur nombre à douze (tradition syriaque ou arménienne) ou, pour des raisons de symétrie, à deux (fresque du III ième siècle du cimetière Saints-Pierre-et-Marcellin) ou quatre (fresque du cimetière de Domitille) (2) p. 24

Que sont les Mages ? Paul du BREUIL, historien des religions, explique : « Formée à l'origine d'une des six tribus mèdes, la caste des mages possédait des attributions politiques et religieuses héréditaires. Ils se disaient descendants de Manus, l'Adam des légendes indo-iraniennes antérieures à Zarathoustra. » (1) p. 18

Quelle était la langue des Mages ? On pense que cela pourrait avoir été initialement l'Élamite. Mais, plus tard, les Achéménides ont choisi d'utiliser l'Araméen (version 'impériale') pour les communications diplomatiques et pour les échanges administratifs avec toutes les provinces de leur immense empire. Les Mages ont alors massivement adopté l'Araméen. Ce qui permit aux Mages d'étendre leur influence dans tout l'Empire Perse, et même de se faire connaître jusqu'en Grèce.

Émile BENVENISTE (l'un des plus grands de nos linguistes, spécialisé dans les langues indo-européennes) nous résume la partie théologique de la religion des Mages : « Une cosmologie mazdéenne [polythéiste] non réformée, subordonnée au principe du Temps divinisé [Zervanisme dualiste] ; le tout harmonisé secondairement avec la réforme de Zarathustra. Tel paraît avoir été le contenu du magisme. » (3) p. 24

En fait, pour les Mages, l'eschatologie de Zoroastre semble avoir constitué une 'couche' de leur ''besace théologique''. Couche appliquée sur leur fond de croyances du mazdéisme zervaniste, agrémenté en sus du culte de Mithra. C'est cette 'couche' originale qui séduira les (futurs) Judéo-Chrétiens.

 

image = Mosaïque des trois ''Rois Mages'' - Basilica di Sant'Apollinare Nuovo - Rávena – VI s. - Crédit : Nina-no / Nina Aldin Thune - Travail personnel - « "I tre Re Magi''. Dettaglio da : "Maria col Bambino attorniata da angeli". Mosaico di scuola ravennate italo-bizantina, completato entro il 526 d.C. dal cosiddetto "maestro di Sant'Apollinare". I Magi sono indicati coi nomi di Gaspare, Melchiorre e Baldassarre. » CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2176501 -

 
 

 >>> LES EXÉGÈSES DES SAINTS DE L’ÉGLISE

 

Nous avons vu qu'au II ième siècle, Origène, ''Père de l'exégèse Biblique'' considérait les Mages comme des charlatans et de tristes personnages indignes d'intérêt.

Pour des raisons semble-t-il tactiques, il sera choisi, au contraire, d' insérer les Mages aux fondements de l’Église Chrétienne. (Saint Fulgence)

 

Voici comment on y est arrivés :

 

Au III ième siècle, le groupe 'judéo-chrétien' des Ébionites considérait le Christ comme fils de Joseph... et les Chrétiens cherchaient à mettre leur message en avant, tout en se démarquant du Judaïsme.

Au début du IV ième siècle, Saint Épiphane, utilise l'argument des Mages, venus adorer le Christ, comme une preuve de la divinité du Christ. Cet Argument est utilisé contre les Juifs et les Ébionites, et est sensé démontrer leur 'erreur'. Mais sans convaincre.

L'association du bœuf et de l'âne à la Nativité est très ancienne : « Un fragment représentant la Nativité avec le bœuf et l'âne porte le nom des consuls Placide et Romulus : c'est-à-dire qu'il remonte à l'année 343. » (5) Leur association à la Nativité était donc connue bien avant de venir à être représentée sur ce fragment... Et la scène comprenant le bœuf et l'âne était donc connue plusieurs siècles avant d'apparaître dans le Pseudo-Matthieu.

Saint Grégoire de Nysse (IV ième siècle) rappelle alors le symbolisme de la présence du bœuf et de l'âne à la Nativité : « Le bœuf, c'est le Juif enchaîné par la loi ; l'âne, porteur de lourds fardeaux, c'est celui que chargeait le poids de l'idolâtrie. » Saint Ambroise précise que l'âne, est « la figure des gentils. » (5)

Vers le milieu du IV ième siècle, les deux animaux figuraient donc symboliquement l'Humanité Juive et l'Humanité Païenne. Mais très vite, la représentation du bœuf et de l'âne s'était imposée comme une réalité, laissant de côté le symbolisme. « On n'apercevait plus l'image du Juif enchaîné par la loi, ni celle du Gentil idolâtre : on ne voyait qu'un bœuf et qu'un âne bien réel, et, puisqu'on les voyait, on ne pouvait plus douter de leur existence, de leur présence effective au berceau du Sauveur. » (5)

Depuis lors, la légende du bœuf et de l'âne restera toujours vraie pour le sentiment populaire. Ce sentiment a oublié la signification mystique que les théologiens du IV ième siècle attribuaient aux deux animaux.

Et les tensions avec les Juifs ne s 'amélioraient pas...

C'est le moment où Saint Basile de Césarée ''monte au créneau'' et « oppose à la foi des Gentils (représentés par les Mages) l'orgueil et l'aveuglement des Juifs. » (2) p. 23

 

La symbolique du bœuf et de l'âne (= du Juif et du Gentil idolâtre) n'ayant pas pris racine chez les fidèles, un succédané a été imaginé afin de ne pas perdre l' important aspect symbolique. C'est donc le moment choisi pour introduire la symbolique des bergers et des mages (= des Juifs et des Gentils idolâtres)

 

C'est ce que fera Saint Augustin, au V ième siècle : « les bergers étaient des Israélites et les mages des païens. » (…) « Si le manque de culture domine dans la rusticité des bergers, l'impiété domine dans les sacrilèges des mages. (…) car il venait choisir ce qui était ignorant pour confondre les sages, et appeler non les justes, mais les pécheurs, afin qu'aucune grandeur ne pût s'enorgueillir et aucune faiblesse désespérer. » (4)

 

Mais cette Exégèse avancée par Saint Augustin est-elle convaincante ?

La croyance populaire, on l'a vu, s'attache aux évidences sensibles. Pourquoi abandonner une symbolique simple et sympathique pour une nouvelle, autrement plus complexe à articuler ? Car si la logique de cette exégèse de Saint Augustin sera clairement compréhensible à l'entendement des 'sages', elle ne le sera point à celui des 'ignorants' d'hier et d'aujourd'hui. Les intentions prêtées à Dieu par l'exégèse elle-même ne portent donc pas de fruits.

 

Néanmoins, le nouveau concept est ''inscrit dans le marbre'' par Saint Fulgence (VI ième siècle), évêque de Ruspe, qui affirme que les Mages et les bergers, représentant les Gentils et les Juifs, sont deux pierres symboliques destinées à prendre part aux fondements du nouvel édifice : l’Église Chrétienne. (2) p. 24

 

Saint Thomas d'Aquin (XIII ième siècle) s'est penché lui aussi sur ce problème des Mages, et avait avancé son analyse, en partant de Jean 13:18 où Jésus dit que « (…) je connais ceux que j'ai choisis. (…). » Thomas d'Aquin en conclut que ceux à qui a été en premier manifestée la naissance du Christ [les bergers et les mages] ont bien été choisis. Et, en illustration de sa déduction, Thomas d'Aquin cite l'analyse du ''pourquoi'' de ce choix, en reprenant la proposition de Saint Augustin.

 

Mais ce choix prêté à Jésus par Thomas d'Aquin est-il un bon choix ?

On l'a dit : la symbolique attachée au bœuf et à l'âne présentait de grands avantages : elle était simple et s'exprimait à travers des animaux sympathiques. De plus elle faisait le lien avec un Prophète de l'Ancien Testament : « Le boeuf connaît son possesseur, Et l'âne la crèche de son maître (…). » (Esaie 1 :3) 

En outre, pourquoi Jésus aurait-il choisi les Mages, quand Jésus dit par ailleurs « (…) le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé.  » (Jean 13:16). Car le Seigneur qui a envoyé les Mages n'était autre que le Dieu de Zoroastre, comme le rappelle aussi l’Évangile apocryphe de l'enfance.

En revanche, le choix prêté à Jésus par Thomas d'Aquin ''tient la route'' quand le Dieu des uns est aussi le Dieu des autres !

Les Rois Mages – Sarcophage - Cimetière Sainte-Agnès à Rome – IV s. - Adoration des Mages. Panneau d'un sarcophage romain du IVe siècle provenant du cimetière de Sainte-Agnès à Rome. - Source : Commons Wikipedia) Par Inconnu — Jastrow (2006), Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1309689 -

 
 

 >>> LES SAINTES ÉCRITURES ET LES MAGES
 

L'Enseignement de la Bible dit de repousser le Mal, et l'on sait précisément que l’Éternel condamne les pratiques qui sont aussi celles des Mages.

 

Cicéron, homme d’État Romain (1er siècle avant J.C.) témoigne : « Chez les Perses, ce sont les mages qui pratiquent la divination et la science des augures ; ils se réunissent dans un lieu sacré, pour s'entendre et conférer de leur science. » (6)

 

Pratiquer les Arts de la Magie et de la Divination -spécialités des Mages- c'est faire ce qui est mal aux yeux de l’Éternel. :

« Il fit passer ses fils par le feu dans la vallée des fils de Hinnom ; il observait les nuages et les serpents pour en tirer des pronostics, il s'adonnait à la magie, et il établit des gens qui évoquaient les esprits et qui prédisaient l'avenir [= divination]. Il fit de plus en plus ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, afin de l'irriter. » (2 Chroniques 33:6) (*)

 

Et la parole du Seigneur condamne les Arts Magiques :

« Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde : on en estima la valeur à cinquante mille pièces d'argent. C'est ainsi que la parole du Seigneur croissait en puissance et en force. » (Actes 19 : 19-20)

 

>>> L’ÉTOILE DES MAGES ET LA NATIVITÉ
 

Le texte des Écritures rapporte que les Mages ont déclaré avoir vu l’Étoile du roi des Juifs, depuis l'Orient lointain. L'étoile associée à la Nativité est donc bien l'étoile des Mages, et non une autre qui aurait été envoyée par Dieu à ces païens 'impies et sacrilèges' (selon les termes de Saint Augustin).

L'idée de l'étoile est belle, et elle pourrait avoir été un ange lumineux qui 'marche devant les mages' et les guide, comme on peut le comprendre dans la version Arabe de l’Évangile de l'enfance (apocryphe).

 

« Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici [que] des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer. » (Matthieu 2 : 1-2) (*)

«  Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici, l'étoile qu'ils avaient vue en Orient marchait devant eux jusqu'à ce qu'étant arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant, elle s'arrêta. Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent saisis d'une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.  » (Matthieu 2 : 9-12) (*)

La Bible ne parle plus par ailleurs de ces trois personnages. Se posait en outre le problème de la durée de leur voyage. La Tradition retint un voyage ''miraculeux''.

D'où venaient ces Mages ? Que sont-ils devenus ? La Bible est muette à ce sujet.

L'historien René GROUSSET, membre de l'Académie Française, s'est penché sur cette problématique du silence de la Bible : « Là où les quatre évangiles officiels sont restés muets, les Apocryphes prennent volontiers la parole. Ils savent ce que les autres ignoraient, ils disent ce que les autres n'ont pas dit. Dans les apocryphes, l'affectueuse curiosité des fidèles, avide de détails précis, de renseignements intimes sur cette admirable histoire dont on ne lui fournissait que de courts résumés, a puisé de bonne heure plus d'un trait heureux, plus d'une page touchante, qui ont mérité quelquefois de passer à jamais dans la croyance même de l’Église. » (5)

L’Évangile apocryphe de l'enfance, quant à elle, nous enseigne que la Nativité du Seigneur-Jésus-Christ est celle du Sauveur du monde qu'avait prédit Zoroastre. C'était mille ans plus tôt.

Cette version apocryphe est crédible car l'Enseignement du prophète Zoroastre a été reçu (indirectement) par les Mages de Médie. Cette contrée fut plus tard un des lieux d'Exil des Israélites, aussi à l'époque Perse. L'influence des Mages s'étant ensuite étendu dans tout l'Empire Perse, en utilisant l'Araméen (langue de communication des Perses dans les dizaines de contrées composant leur Empire)

Les Mages sont donc bien venus pour adorer le Sauveur annoncé par le prophète Zoroastre. Puisqu'il s'agit du même Sauveur, il s'agirait donc aussi du même Dieu !

Ou bien ces seuls trois Mages se seraient-ils par avance convertis au futur Christianisme à venir ?

Car bientôt Jean, Pierre, Paul et Luc professeront à l’unisson « que le Père a envoyé le Fils comme sauveur du monde. » (1Jean 4:14) (*)

 

Au final, mon sentiment est que, durant et au retour des Exils, les Israélites (puis plus tard les Chrétiens) ont reçu, assimilé et adopté en grande partie l'Enseignement millénaire de Zoroastre pour tous ces points essentiels qui leur étaient alors inconnus. C'est-à-dire le Jugement individuel post-mortem, le Paradis et l'Enfer, la future résurrection des corps, l'Apocalypse de la fin des Temps, la vie éternelle pour l'âme et le corps réunifiés. (10)

 

On comprend que le sujet est particulièrement sensible. Mais la méthode tracée par le Pape Léon XIII est valable en toute circonstance.

Dès 1894, le professeur de philologie orientale à Oxford Lawrence H. MILLS affirmait : « Il a plu à la divine Puissance de révéler quelques-uns des articles les plus importants de notre foi catholique, en premier lieu, aux Zoroastriens et, par l'entremise de leur littérature, aux Juifs, puis à nous-mêmes. » (8).

Lawrence H. MILLS mentionne -entre autres- que les concepts traditionnels de la religion de Zoroastre, comme l'immortalité et la résurrection, alors entièrement nouveaux pour les Israélites, ont été adoptées par les Judéo-Chrétiens.

 

JPCiron

image = Crèche de Paroisse - Photo JPCiron

Selon la tradition gréco-orientale, Jésus était né dans une grotte. Les cavernes de Palestine servaient alors d'abri pour les troupeaux. (La mention de la grotte apparaît pour la première fois dans le Protoévangile apocryphe de Jacques - II & VI ième siècle)

La tradition latine a retenu l'étable occidentale pour la Nativité. 

 

  :: :: :: :: :: :: :: : NOTES :: :: :: :: :: :: :: :

 

(*) - Traduction de la Bible par Louis SEGOND 1910

 

.. (1) - Ouvrage « Zarathoustra et la transfiguration du monde » par Paul du BREUIL – Payot – 1978

 

.. (2) – Ouvrage « La légende des Rois Mages » par Marianne ELISSAGARAY – Seuil, Paris – 1965

 

.. (3) – Ouvrage « Les Mages dans l'Ancien Iran  » par Émile BENVENISTE - Société des Etudes Iraniennes – Paris - 1938

 

.. (4) – Ouvrage « Somme Théologique (illustré) : Texte intégral  » de Saint Thomas d'Aquin – Google Books

 

 ….. (5) - Article « Le boeuf et l'âne à la nativité du Christ  » par René GROUSSET - In : Mélanges d'archéologie et d'histoire, tome 4, 1884. pp. 334-344. DOI : https://doi.org/10.3406/mefr.1884.5876 www.persee.fr/doc/mefr_0223-4874_1884_num_4_1_5876

 

.. (6) – Ouvrage « De la Divination (Œuvres Complètes de CICERON) » – Traduit par M. de GOLBERY – 1840

 

.. (7) – Encyclique « Providentissimus Deus  » par le Pape Léon XIII – 18 novembre 1893 - www.vatican.va/content/leo-xiii/fr/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_18111893_providentissimus-deus.html

 

..... (8) - Ouvrage « Zoroaster and the Bible » – Lawrence Heyworth MILLS – 1894

 

« (...) the now undoubted and long since suspected fact that it pleased the Divine Power to reveal some of the important articles of our Catholic creed first to the Zoroastrians, and through their literature to the Jews and ourselves. »

(...)

[Among the Jews,] « The doctrine of immortality was scarcely mooted before the later Isahia -that is, before the captivity- while the zoroastrians scriptures are one mass of spiritualism, referring all results to the heavenly or to the infernal worlds.  »

(...)

[As regards to the Old ans New Testaments,] « the humble, and to a certain extend prior, religion of the Mazda worshipers was useful in giving point and beauty to many loose conceptions among the Jewish religious teachers, and in introducing many ideas which were entirely new, while as to the doctrines of immortality and resurrection -the most important of all- it positively determined belief.   »

 

.. (9) – Éléments relatifs à la représentation de la Nativité qui sont absents du Canon Biblique, mais sont présents dans des textes Apocryphes.

Dans son livre, Marianne ELISSAGARAY précise que c'est dans l’Évangile de l'enfance, apocryphe en version Arménienne, que « Ces rois étaient trois frères   : le premier, Melkon, qui régnait sur les Perses ; le second, Baltazar, qui régnait sur les Indiens, et le troisième, Gaspar, qui possédait le pays des Arabes » et l'auteure ajoute qu'il s'agit très probablement d'un ajout tardif. (2)

C'est dans le pseudo-Matthieu, texte apocryphe du 6e ou 7ième siècle, qu'apparaissent le bœuf et l'âne, présents dans les représentations de la Nativité. C'est aussi dans le pseudo-Matthieu que sont mentionnées les deux sages-femmes Zélomi et Salomé.

Et c'est d'abord dans la version Arménienne de l’Évangile de l'Enfance que nos Mages sont qualifiés de Rois.

Je ne crois pas que la Bible canonique mentionne ces éléments pourtant associés à la Nativité dans la tradition.

Dans la version Arabe de l’Évangile de l'enfance, il est suggéré que l'étoile guidant les Mages était en fait un ange.

 

..... (10) - Article "Zoroastre : son Crédo et son Eschatologie (de la Genèse au Royaume de Dieu) par JPCiron - https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/zoroastre-son-credo-et-son-210639

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