Mgr Albert Decourtray, en toute simplicité !

par Sylvain Rakotoarison
lundi 10 avril 2023

« Je n'ai jamais rien demandé ni prévu. » (Albert Decourtray).

Est-ce une coïncidence que le centenaire de la naissance du cardinal Albert Decourtray corresponde à la fête de Pâques, la fête de la Résurrection, la fête la plus importante des chrétiens, parce qu'elle consacre le mystère de la mort et de la vie ? (La réponse est oui). Mgr Albert Decourtray, archevêque de Lyon du 29 octobre 1981 à sa mort, le 16 septembre 1994, est né effectivement il y a 100 ans, le 9 avril 1923, dans le Nord. Ce n'était pas un Lyonnais mais un Nordiste. Tellement pas Lyonnais que le 8 décembre 1981, il était absent à la Fête des Lumières !

Dans l'Église de France, les années 1980 et le début des années 1990 furent marquées par les deux cardinaux Jean-Marie Lustiger et Albert Decourtray, l'un archevêque de Paris et l'autre de Lyon, primat des Gaules. Ces deux fortes personnalités étaient des pointures, des hautes statures tant intellectuelles, spirituelles, morales que... médiatiques voire politiques (même s'ils ne voulaient évidemment pas soutenir un parti plutôt qu'un autre). C'était une période faste car, sans être irrespectueux pour leurs successeurs, ils n'ont jamais été vraiment remplacés. Irremplaçables, ils manquent encore aujourd'hui à l'Église de France. De plus, ils symbolisaient parfaitement la génération Jean-Paul II, en n'hésitant pas à être, au-delà de prélats attentifs, de bons communicateurs, pas seulement à destination des catholiques et chrétiens, mais aussi des athées et des croyants d'autres religions (en particulier l'islam ; aux funérailles de Mgr Decourtray, le 22 septembre 1994 à la primatiale Saint-Jean-Baptiste de Lyon, les imams étaient présents).

Albert Decourtray a été nommé évêque de Dijon le 22 avril 1974. C'était son premier diocèse et il ne connaissait rien de la Bourgogne. Il a commencé à exercer ses responsabilités progressivement avec d'autres évêques, puisqu'il était évêque auxiliaire de Dijon depuis le 27 mai 1971. Très vite, il a été très apprécié par les Dijonnais et a su commencer à nouer des relations avec les journalistes. Il était tellement apprécié dans la hiérarchie catholique qu'on pensa à lui pour la succession de Mgr François Marty à l'archevêché de Paris.

Mais entre-temps, en 1980, Albert Decourtray a été atteint d'une grave maladie, un cancer des cordes vocales. Traitements et surtout, silence, il était incapable de parler, ses traitements l'avaient rendu muet, ce qui n'était pas la panacée pour un porteur de la foi. Néanmoins, il a su en tirer profit : « En un sens, j'étais ravi, très heureux... très heureux de ce silence quand j'étais seul. J'aime le silence. J'aime la solitude. Être astreint à une plus grande solitude ne me déplaisait point : je réfléchissais longuement, je lisais, je parlais au Seigneur tout bas... Mais ce même silence me pesait terriblement quand j'étais en compagnie. ». Sa guérison et le retour de sa voix (sa voix est revenue en pleine conférence à la fin de novembre 1980, et sa première réaction a été de dire : « C'est amusant ! ») ont été vécus par lui comme un miracle : « Le miracle n'est pas incompatible avec la médecine. ». Il ajoutait par la suite : « Je dirais, comme Bernanos, que tout est grâce. On le dit après. Et parce que cela a bien tourné... ».

Finalement, ce fut Jean-Marie Lustiger qui fut nommé archevêque de Paris le 31 janvier 1981 (jusqu'au 11 février 2005), après avoir exercé pendant un an comme évêque d'Orléans. Lui, l'évêque Decourtray, donc par une sorte de grâce, a guéri de son mal et a été nommé à Lyon quelques mois plus tard. En plus de cette charge, il fut élu président de la Conférence des évêques de France le 6 novembre 1987, pour trois mandat d'un an, en d'autres termes, il était le représentant de tous les évêques de France, tant vis-à-vis du Vatican que des fidèles.

Les deux hommes furent à la fois de bons complices intellectuels, mais aussi en légère rivalité ...professionnelle, dirais-je. Les deux étaient voués à être créés cardinaux car ce sont deux fonctions, à Paris et à Lyon, qui sont traditionnellement porteuses de ce titre. Jean-Marie Lustiger fut créé cardinal le 2 février 1983, tandis qu'Albert Decourtray a dû attendre quatre ans, créé cardinal seulement le 25 mai 1985, ce qui entraîna son agacement, pas que cette nomination fût tardive, mais que les médias ne cessaient d'en déduire des supputations erronées (qu'il serait mal-aimé du Vatican, etc.).

Plutôt que d'être mal-aimé, il était au contraire considéré par beaucoup comme le porte-parole officieux du pape Jean-Paul II en France. Il l'a d'ailleurs accueilli à Lyon du 4 au 7 octobre 1986 à l'occasion de la béatification du prêtre franciscain Antoine Chevrier. À son arrivée à l'aéroport de Lyon-Satolas, le 4 octobre 1986, Jean-Paul II dit à François Mitterrand : « Vous permettrez, Monsieur le Président, que je salue aussi mes Frères dans l’épiscopat, qui m’ont invité, avec votre agrément, et qui sont venus m’accueillir ici, notamment monsieur le cardinal Albert Decourtray, l’archevêque de ce lieu, Mgr Jean Vilnet, président de la Conférence épiscopale, avec les cardinaux français, les cardinaux et prélats invités d’autres pays, et les évêques de la région, en particulier Mgr Gabriel Matagrin, dont le diocèse est tout proche. Avec eux, avec les fidèles catholiques de ce pays, nous aurons beaucoup d’autres occasions de nous entretenir. ».

Et inversement, ce fut Albert Decourtray qui entra le premier des deux à l'Académie française (au fauteuil du pieux Maurice Barrès), élu le 1er juillet 1993 (sans avoir été lui-même candidat, il a cru à un canular) et reçu le 10 mars 1994 (quelques mois avant sa mort), et son successeur fut justement Jean-Marie Lustiger, rapidement élu le 15 juin 1995 et reçu le 14 mars 1996, ce qui fut, pour l'archevêque de Paris, l'occasion émouvante de faire l'éloge de son ami et prédécesseur : « Je me souviens de la joie ressentie par un autre cardinal, Albert Decourtray, au moment où vous l’avez appelé à devenir l’un des vôtres, voilà deux ans. Joie pure de toute vanité, car il était persuadé que vous vouliez, par fidélité à l’histoire et à la mission de l’Académie, faire, en lui, honneur à l’Église. Permettez-moi, alors que je veux partager la même joie, de ne pouvoir écarter ma tristesse de son départ. Soyez remerciés de me confier, en m’appelant à lui succéder, le devoir de rendre hommage à un ami, à un frère. ».

Communicants rayonnants, les deux cardinaux n'hésitaient donc pas à descendre dans l'arène médiatique, et les journalistes en étaient ravis. Ils participaient, comme des ministres, des chefs de parti ou des candidats à l'élection présidentielle, non seulement aux deux grandes émissions politiques de l'époque, "L'Heure de vérité" sur Antenne 2 et "Sept sur sept" sur TF1, mais aussi à d'autres émissions comme "Face à la presse" sur FR3, "Découvertes" sur Europe 1, "Question à domicile" sur TF1, "Le Journal inattendu" sur RTL, "Le Club de la presse" sur Europe 1, etc. ...et même "Apostrophe" sur Antenne 2.

Le cardinal Decourtray connaissait bien les dangers d'une forte médiatisation : « Je suis conscient du risque que peut présenter une conférence de presse, un "face à la presse télévisée", un échange téléphonique, un interview spontané, etc. On peut ne pas être en forme, on peut se laisser piéger. On peut exprimer maladroitement sa pensée. On peut être incompris. Et surtout, on a des limites et des faiblesses, que le journaliste a le redoutable pouvoir de souligner. ». En revanche, parler à la télévision donnait une caisse de résonance incroyable au message de l'Église.

Un exemple avec le préservatif le 4 novembre 1988 : répondant à la question d'un journaliste, le cardinal Decourtray répondit un peu rapidement : « Si l'on croit que le préservatif est le remède, c'est bien triste. ». S'il a rétropédalé un peu plus tard, dans "L'Heure de vérité" du 12 décembre 1988 : « Quand il faut choisir entre donner la mort et prendre un moyen qui n'est pas bon, il faut choisir le moindre mal... » (mais on s'étonna encore huit ans plus tard que l'Église catholique puisse tolérer le préservatif alors qu'elle ne l'a jamais interdit), le mal était fait et la porte ouverte aux humoristes, même un amateur, par ailleurs ancien ministre et député-maire d'une grande ville de banlieue, André Santini, qui n'a pas pu s'empêcher de sortir cette formule bien léchée : « Mgr Decourtray n'a rien compris au préservatif. La preuve, il le met à l'index. » (1990).

Bernard Berthod et Régis Ladous, auteurs d'une biographie de l'archevêque de Lyon publiée en 1996, insistaient sur l'amitié entre les deux cardinaux : « Leur amitié est fraternelle : Lustiger a tendance à se prendre pour l'aîné [alors qu'il est né le 17 septembre 1926], et Decourtray n'est pas fâché d'annoncer, après son premier passage à l'émission télévisée "L'Heure de vérité", qu'il y a "tangenté Chirac et dépassé Lustiger". (…) La synergie Decourtray/Lustiger fonctionne comme un tourbillon, elle attire et happe les dossiers bien plus que ne l'aurait fait un responsable solitaire et débordé. ».

De son côté, le journaliste spécialiste du christianisme Henri Tincq écrivait dans "Le Monde" du 26 juillet 1987 : « Il n'est pas un dossier important dans l'Église de France qui (…) ne passe par le couple Lustiger-Decourtray et ne fasse entre eux l'objet d'une répartition des tâches. Ils sont l'un et l'autre appréciés à Rome et souvent reçus à la table du pape. ».



Jean-Marie Lustiger et Albert Decourtray n'ont été réellement amis qu'à la suite du voyage très important du pape du 16 au 23 juin 1983. Jean-Paul II revenait pour la deuxième fois en Pologne, dans son ancien diocèse de Cracovie, pour visiter l'ancien camp d'extermination d'Auschwitz le dernier jour de son périple. Le pape avait proposé à Mgr Lustiger de venir car sa mère avait péri dans ces lieux (et il était d'origine polonaise). Jean-Marie Lustiger avait alors demandé à Albert Decourtray de l'accompagner, comme second prélat français de la délégation, afin de lui permettre, lui, le fils d'une victime, de ne pas aller jusqu'au bout du voyage, car il imaginait la dureté de l'épreuve.

Les deux historiens biographes cités plus haut ont raconté : « S'il découvre de l'intérieur ce que fut la Shoah, [Decourtray] le doit à ce que Lustiger lui dit et peut-être surtout ne lui dit pas ; Lustiger qui demande de l'accompagner car il n'est pas sûr de pouvoir aller jusqu'au bout ; Lustiger qui, en effet, ne va pas jusqu'au bout et se recueille et prie au seuil du camp où sa mère a été assassinée. Decourtray entre seul dans Auschwitz, il va s'agenouiller devant le mur du souvenir (…). Pas question, il le comprend alors, d'une prière publique, d'un geste qui pourrait ressembler à une appropriation. "En ce lieu où la cendre des victimes est mêlée pour toujours à la terre et à la mémoire d'un peuple, où la terre crie l'offense qui lui a été faite, on ne peut faire que silence". Le geste symbolique, Lustiger et Decourtray le font devant le monument commémoratif de l'insurrection du ghetto de Varsovie ; ils déposent, au nom des catholiques de France, une gerbe (…). ».

Mgr Decourtray a été, dit-on, très proche des Juifs et c'était effectivement vrai, au point d'avoir en son hommage un mémorial à Jérusalem, inauguré en mai 2000. Il s'impliqua beaucoup dans le procès du bourreau nazi Klaus Barbie, commentant les témoignages qu'ils considéraient utiles alors qu'il voyait que les victimes avaient beaucoup plus honte que leurs tortionnaires. Il a été traumatisé par l'histoire de la rafle des enfants d'Izieu, victimes seulement de leur nom juif et de rien d'autre.

Dans "Passages" de juillet 1989, il criait sa révolte : « Que ce Dieu puisse paraître passif devant l'extermination de Son peuple, voilà le scandale absolu. Absolu, puisqu'il se nourrit de la foi en un amour sans mesure. De ce scandale ne peut naître que l'athéisme (…) ou la protestation contre l'absence apparente de Celui en qui on ne cesse de croire malgré son silence. ». Il ne mâchait pas ses mots, quitte à surprendre et même choquer, quitte à toujours bousculer les consciences.

Dans cet esprit, il n'était pas étonnant qu'Albert Decourtray reçût du pape en juillet 1996 la très délicate mission de gérer l'installation d'un Carmel dans l'enceinte d'Auschwitz (douze religieuses voulaient s'y installer, avec l'accord du parti communiste polonais, le POUP), à savoir, de trouver une solution consensuelle. Sa mission était faite de négociations avec Théo Klein pour aboutir à un accord le 22 février 1987 qui proposait l'installation à l'extérieur du camp, à quelques centaines de mètres de là, mais celui-ci fut rejeté par l'épiscopat polonais, les carmélites étaient soutenues notamment par le primat de Pologne, le cardinal Glemp. Mgr Decourtray avait reçu le soutien de Jean-Paul II en 1988, mais il ne voulait pas imposer l'accord par le haut, et la chute du parti communiste en Pologne en 1989 a également bouleversé la situation. En juillet 1989, des militants juifs se heurtèrent aux ouvriers polonais qui rénovaient une partie des lieux pour le Carmel.

Ce conflit lui tenait à cœur, il se sentait proche tant des Juifs que des carmélites, car quand il était évêque à Dijon et qu'il était réduit au silence par sa maladie, il avait fait de la carmélite mystique Élisabeth de la Trinité, morte de maladie le 9 novembre 1906 à l'âge de 26 ans, l'une des références spirituelles de son engagement religieux : « Sa liberté en éveil se déploie : cette brèche spirituelle ouvre son esprit par le dedans, rend son intelligence disponible à ce qu’elle n’avait pas encore vraiment rencontré. » (selon les mots de Mgr Lustiger). La jeune femme, qui a laissé de nombreux écrits, a été béatifiée à Rome le 25 novembre 1984 par Jean-Paul II (en présence de Mgr Decourtray) et canonisée à Rome le 16 octobre 2016 par le pape François.

Dans le "Journal du dimanche" du 13 août 1989, Albert Decourtray ne savait plus où se mettre dans l'affaire du Carmel : « Qu'il y a quelque chose qui blesse la conscience juive m'est intolérable (…). J'avoue que j'ai été tenté de renoncer. J'ai été assailli par une impression d'échec. ». Finalement, ce fut bien un acte d'autorité qui résolut le problème : par sa lettre du 14 avril 1993, le pape demanda aux carmélites de se déplacer du périmètre international d'Auschwitz. Elles n'ont pas compris pourquoi on voulait les déloger alors qu'elles y étaient venues pour prier pour les Juifs. C'était là un sujet de grand agacement pour Albert Decourtray qui avait expliqué le 19 novembre 1988 au Collège de France : « Je pense toujours qu'une des formes nouvelles mais essentielles du respect du peuple juif par tous les hommes de bonne volonté est de perdre l'habitude séculaire et tragique de lui dire ce qu'il doit dire ou ne pas dire, faire ou ne pas faire, être ou ne pas être. ».

Ce n'était pas non plus étonnant que le 9 juin 1989, Albert Decourtray ouvrît complètement aux historiens les archives de son archevêché pendant la guerre, notamment sur les possibles soutiens de l'Église au milicien Paul Touvier. En 1990, le cardinal affirma : « Un tort bien établi, et que l’on porte dans la vérité et le courage, est préférable à l’innocence suspecte. ».

Cette phrase résonne différemment de nos jours avec le scandale des prêtres coupables de pédocriminalité. Pourtant, malheureusement, le primat des Gaules a fait preuve pour le moins de légèreté sur ce problème très grave, sans en réduire la gravité. Sur le prêtre (condamné en 2020) Bernard Preynat, sa réaction, devant les parents de victimes qui lui avaient signalé le prêtre fautif en 1991, aurait été celle-ci : « Il y a du "diabolique" dans cette affaire et le "coupable" n'est qu'une victime que je vais aussi tenter de libérer. ». Bernard Preynat lui-même a témoigné bien plus tard : « Quand le cardinal Decourtray m’a convoqué en 1991, j’ai commencé par lui dire que c’était une longue histoire. Là, il a fait un geste du bras pour exprimer qu’il n’avait pas envie d’en entendre plus. Il m’a fait promettre de ne jamais recommencer et m’a dit “Bernard, je vous fais confiance”. ».

À l'évidence, les évêques n'étaient pas formés pour réagir à une telle situation remettant en cause toute la confiance qu'ils avaient mise dans les prêtres de leur diocèse au cours d'une période de baisse énorme des vocations. Albert Decourtray, pas plus que d'autres, n'ont saisi l'importance du phénomène. Mais aussi ne voulaient pas en savoir plus, pas découvrir la vérité qui n'a pu s'exprimer qu'en 2021 avec le rapport Sauvé (et ces affaires lyonnaises ont atteint le lointain successeur de Mgr Decourtray, le cardinal Philippe Barbarin qui a dû démissionner de ses fonctions).

Le cardinal Decourtray était très à l'écoute des souffrances de toute sorte de son diocèse. Ainsi, dès le 9 avril 1982 (le Vendredi Saint), il s'est rendu aux Minguettes, invité par les habitants. Le 20 février 1985 (le mercredi des Cendres), inquiet de l'audience de certaines thèses politiques, il a mis en garde : « Nous avons assez de voir grandir la haine contre les immigrés. Nous en avons assez des idéologies qui la justifient et d'un parti dont les thèses sont incompatibles avec l'enseignement de l'Église. ». Au risque de choquer, il fallait bien rappeler quelques fondamentaux. Et être clair, comme dans cette interview à "Lyon Figaro" le 10 novembre 1987 : « Il est bien certain que l'accueil de l'étranger et de l'immigré fait partie de l'Évangile. Je ne veux pas peser sur les consciences, mais contribuer, à ma place, à éclairer les hommes pour qu'ils se décident en connaissance de cause et au nom des valeurs essentielles de la conscience humaine. ».

L'homme est passion et compassion. Mgr Jean-Marie Lustiger lui a rendu sans doute le meilleur hommage en dévoilant les ressorts de cette personnalité exceptionnelle : « Lorsque Albert Decourtray nous dit qu’il n’y a pas de différence entre le gamin et le cardinal, il nous fait comprendre sa trajectoire : la liberté et l’audace de l’homme dans la maturité de son âge se nourrissent de ces vertus intactes qui l’ont rendu, mieux que d’autres, sensible et disponible, non seulement à la découverte des tragédies du passé, mais aussi aux interrogations du présent et aux signes de l’avenir. Sinon, comment et par quelle magie un homme dont l’éducation et le parcours furent autant marqués par la culture catholique, aurait-il pu, cinquante ans plus tard, demeurant lui-même, entrer avec une aisance aussi généreuse dans le vif des questions de ses contemporains étrangers à son univers natif ? » (14 mars 1996).


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (02 avril 2023)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
"Le cardinal Decourtray" par Bernard Berthod et Régis Ladous, éd.LUGD, 1996.
Une voix dans la rumeur du monde.
Mgr Albert Decourtray.

Maurice Bellet.
Lucile Randon (Sœur André).
François : les 10 ans de pontificat du pape du bout du monde.
Santé et Amour.
Le testament de Benoît XVI.
Célébration des obsèques du pape émérite Benoît XVI le 5 janvier 2023 (vidéo).

L’encyclique "Caritas in veritate" du 29 juin 2009.
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Hommage au pape émérite Benoît XVI (1927-2022).
Les 95 ans du pape émérite Benoît XVI.
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Saint Jean-Paul II.
Pierre Teilhard de Chardin.
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Le ralliement des catholiques français à la République.
L’abbé Bernard Remy.


 


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