Un multilatéralisme de bon aloi ?

par Michel Monette
mardi 12 juillet 2005

L’adjectif multilatéral évoque l’AMI de triste réputation. Pourtant, comme le suggère Boris Beaude dans la revue EspacesTemps.net, établir une gouvernance mondiale sur la base même d’accords multilatéraux n’est-il pas la voie toute indiquée face à la complexité des problèmes auxquels nous faisons face ? Ou peut-être après tout le multilatéralisme n’est-il que la vertu pratiquée par obligation, comme vient de le faire le G8 dans le cas de la lutte au terrorisme, alors que bilatéralisme et unilatéralisme fleurissent au gré des intérêts de chacun.

Dans L’Observateur OCDE de juillet 2004, le secrétaire général de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), Guy Ryder, déplorait l’incohérence fondamentale dans la structure du système multilatéral à l’échelle mondiale de l’absence de dialogue interinstitutionnel suffisant.

Citons Ryder : « En février 2004, un document remarquable traitant de ce statu quo déplorable a été publié. Le rapport de la Commission mondiale sur la dimension sociale de la mondialisation intitulé Une mondialisation juste : créer des opportunités pour tous encourage toutes les organisations du système multilatéral à assurer une plus grande intégration et cohérence des politiques économiques et sociales menées au plan international, pour servir de fondement au développement économique et à la justice sociale. »

Le multilatéralisme est en tout cas un bien meilleur fondement que le l’unilatéralisme voire le bilatéralisme, ce tête-à-tête étroit où les intérêts du plus fort pèsent lourdement dans la balance... commerciale.

À lire : Culture & conflits - Les États-Unis et l’avenir du multilatéralisme.


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