Connaissez-vous Places aux Jeunes ?

par ouzoulias
vendredi 5 août 2005

Il a fallu que je vienne à Montréal pour qu’un auvergnat exilé à Nice me présente l’initiative Places aux Jeunes qui est née, il y a maintenant 15 ans, de la volonté de contrer l’exode régional des jeunes Québécois en facilitant leur retour et leur intégration professionnelle et sociale dans leur région d’origine.


Tiens, tiens, et si la même chose existait de l’autre côté de l’Atlantique ! 




Rencontre avec Marie-Jo Gazel, Présidente de Place aux Jeunes France, qui me raconte : ’ En 1996, j’ai découvert cette initiative et ai demandé à Jules Desrosiers et Jean-Claude Mascarello, co-fondateurs de Place aux Jeunes Québec, si je pouvais l’implanter en France. Le Conseil Régional du Limousin testait déjà l’idée. Place aux Jeunes s’ est donc développé sur deux territoires à la fois : en Ardèche, et dans le Limousin. Par la suite, nous avons souhaité mettre en place un réseau de coordination entre tous les territoires : nous avons créé l’association Place aux Jeunes France en 2001.’

Ouzou : A-t-il été difficile de l’adapter en France ?
Marie-Jo Gazel : Non, certainement pas puisque son origine est française et italienne, c’est-à-dire relève d’un esprit latin ! Par contre, la décentralisation fait que nous ne pouvons pas décider de l’étendre à toutes les régions de France sous prétexte d’une volonté qui serait portée par une autorité quelconque ; Ce sont les collectivités locales qui décident si elles veulent ou non le développer. Et cela prend un certain temps.
 
Ouzou : L’inverse aurait-il pu être possible ?
Marie-Jo Gazel : L’inverse aurait donc été parfaitement possible puisque l’aller et retour s’est opéré sans problème. Par contre, ce qui diffère légèrement, c’est la mentalité entrepreneurship que n’ont pas les français et qui caractèrise les nord-américains. La première preuve est que les jeunes qui sortent des facs cherchent en France un emploi à priori et qu’il leur faut un certain temps pour admettre qu’ils peuvent monter une entreprise. Nous opérons un véritable travail durant les fins de semaine pour les amener à réfléchir dans ce sens. Le deuxième indice est que les entreprises québécoises et les banques aident volontiers les jeunes pour Place aux Jeunes Québec, ce qui n’est absolument pas le cas des français. A part ça, les jeunes, parce qu’ils se rencontrent régulièrement entre français et québécois, se reconnaissent parfaitement.


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