Textile : La riposte des Chinois

par ÇaDérange
mercredi 14 septembre 2005

Les Chinois ont accepté, bon gré, mal gré, de se restreindre encore dans leur invasion des marchés du textile en Europe et aux Etats-Unis, alors que les traités de l’Organisation mondiale du commerce leur en donnaient parfaitement le droit. A un détail près : les Chinois pratiquent le dumping, comme le montrent l’évolution de leurs prix (à la baisse) depuis la libération du marché (pratique inutile puisqu’ils bénéficient d’un avantage compétitif tel qu’ils n’ont pas vraiment besoin de casser leurs prix), et les difficultés qui commencent à se faire ressentir dans les résultats de leurs entreprises textiles.

Les Chinois ont donc accepté de respecter des quotas en 2006 sur lesquels ils devront prendre le "trop livré" de ce semestre. Ils ont accepté aussi d’attendre de toutes façons le 1er janvier 2008 à partir duquel les quotas cesseront définitivement.
Mais entre temps, ils ne vont pas rester inactifs. Car il existe une méthode simple pour contourner ces quotas : il s’agit de fabriquer à partir d’un autre pays non soumis à des quotas. Et en Asie du sud-est, il y a de nombreux pays où la main d’œuvre est peu onéreuse (parfois moins qu’en Chine), qui accueilleraient avec plaisir des usines textiles. On peut citer le Cambodge, le Vietnam, les Philippines, Macao, la Mongolie et d’autres.

C’est déjà fait. Les producteurs chinois ont massivement délocalisé leurs productions soumises à quotas vers ces pays, avec le soutien du gouvernement et du propre conseiller du ministre du commerce, Bo Xilai, qui négociait pendant ce temps avec Monsieur Mandelson ! Le secrétaire général de la Chambre de commerce de Pékin le recommandait aussi aux industriels chinois ces jours derniers. Au point qu’à la fin de l’année 2005, il y aura 114 usines chinoises délocalisées pour un montant d’investissement chinois de 715 millions de Dollars !

Je vous avais déjà dit que les Chinois n’étaient pas des enfants de chœur et qu’il ne fallait pas faire preuve d’angélisme avec eux. En voici la confirmation...


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