Braquo : série télévisée archétypale des réalisations d’Olivier Marchal

par uleskiserge
mercredi 11 mars 2020

 

      Braquosérie télévisée en 32 épisodes diffusée de 2009 à 2016 créée par Olivier Marchal ( acteur, réalisateur, scénariste et dialoguiste) et produite par Capa Drama 

   

Anglade : démarche "les genoux en dedans..." - que lui est-il arrivé ? 

Malerba : no comment. Trop nul comme personnage de fiction. Rien à sauver. 

Rocher : inaudible ; manifestement, elle n'a jamais appris à articuler ; personne pour le lui rappeler.

Duvauchelle : passe le plus clair de son temps à insulter la terre entière et à se camer.

  

Série lourdingue… mais au premier degré, hélas ! Aussi, pas d’humour, pas d’ironie… la faute absolue dans tout processus de création lourdingue.

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Cinéma complaisant avec la violence… surtout quand elle est policière…

Cinéma démagogique qui flatte systématiquement les instincts les plus bas et les raisonnements du café du commerce après un troisième pastis

Un film d’Olivier Marchal, c’est un peu comme un match de foot : personne n’en sort grandi ; ni les supporters ni les joueurs : matchs truqués, invectives, insultes racistes en-veux-tu-en-voilà dans les tribunes, deux heures durant ; des joueurs qui se couchent au moindre contact avec un adversaire. 

Cinéma au procédé éculé car celui qui tue (le flic) en toute illégalité, est toujours moins pourri que celui qui est tué (le truand) mais… pourri quand même ; remarquez bien, Marchal prendra soin d’attribuer à ce truand, pour mieux justifier son assassinat, le viol collectif d’une femme enceinte avant de décéder étranglée (à quand l’inverse ? A savoir, un viol post-mortem qui justifierait l’usage d’un bazouka ?) ; justification de l’assassinat donc et puis aussi, et puis surtout, se « couvrir » car Marchal est frileux (ni courageux ni téméraire) ; il a rarement le courage de ses opinions...

Et c’est alors que la conscience du réalisateur et de son public est saine et sauve… du moins le croient-ils tous ! Car, avec Marchal, ça part toujours d’un bon sentiment : celle de Marchal et de son public avant le dérapage contrôlé, bien contrôlé… 

On l'aura compris, loi du talion à tous les étages, cinéma lâche qui n’assume pas son propos, les Africains, c’est connu, ont pour habitude de jeter leurs nouveaux-nés dans les poubelles parisiennes, tout noirs qu’ils sont et Marchal et ses acteurs d’en re-sortir tout blancs, propres sur eux, un bébé dans les bras.

Chez Marchal, les femmes sont la sagesse même ( elles attendent que leur homme revienne pour les baiser et dire bonjour aux enfants) ; les hommes, eux, sont émotionnellement hystériques - amitié virile oblige : on se tripote, on s’embrasse comme en taule.

Cinéma de trentenaire célibataire vautré dans le divan de son salon devant un écran plat géant, un pack de bière à ses pieds, le regard du réalisateur sur les prostituées nous rappelle que les clichés (ceux du cinéma des années 30 aux années 50) et une bêtise crasse, ont la vie dure : en effet, chez Marchal les prostituées, le plus souvent blanches et européennes, sont nymphomanes ; elles n’en ont jamais assez ; et c’est sans doute la raison pour laquelle elles ont embrassé cette profession avec un tel enthousiasme. 

Cinéma payant, cinéma sans humour, sans ironie, tout au premier degré, d’une gratuité affligeante, Marchal mettra un point d’honneur à nous proposer à chaque occasion qui fait le larron, des gonzesses à poil alors qu’elles pourraient tout aussi bien rester habillées mais Marchal a une clientèle à satisfaire ; Marchal semble avoir quelques idées sur les attentes de cette clientèle, son marché…

Cinéma au chalumeau, vulgaire car insouciant ( et insoucieux) de sa grossièreté, un cinéma de flic assurément que le cinéma de Marchal ! Qui plus est, un flic recruté à la petite semaine après une dictée dans laquelle on trouvera plus de fautes d’orthographe et de grammaire que de mots (un véritable tour de force).

Cinéma qui se refuse à élever la conscience de son public, cinéma sans art, aux ficelles aussi grosses que des cordes d’amarrage…

Si c’est dur d’être flic, et ça l’est, quand on l’a été, ce qui est le cas de Marchal, il semblerait que ce soit plus dur encore d’être réalisateur (oublions un instant le terme de cinéaste) car le cinéma d’Olivier Marchal ne manque jamais de nous re-servir comme pour mieux nous en persuader, le mythe de "la noblesse des voyous" alors que tout le monde y a renoncé depuis longtemps déjà - Frédéric Schoendoerffer dans « Truands » nous l’a plus récemment encore rappelé d’une manière très convaincante : personne à sauver dans ce milieu.

Cinéma souillon, cinéma d’esbroufe, avec Marchal, un flic a toujours une bonne raison d’être pourri car derrière chaque flic se cache une cause… une grande cause, La Cause, celle d’un réalisateur qui n’a jamais vraiment su choisir de quel côté la police devait se situer : le droit ou la force ?

Rendons-lui justice : dans le cinéma tiroir-caisse, la force fait recette ; le droit… moins, beaucoup moins.

 A ce sujet, le cinéma de Michael Winner des années 70, aujourd'hui oublié, avec Charles Bronson dans « Un justicier dans la ville », n’aurait pas fait pire ; Inspecteur Harry non plus avec Clint Eastwood…

Même si on pourra avoir sa petite idée à ce sujet… nul ne sait si, finalement, Marchal ne respecterait pas davantage les truands que la police, surtout quand elle se soucie des procédures… 

Gardienne de la déontologie policière, l’IGPN sera qualifié de « tas de merde » surtout quand elle fait son travail – et faut croire que ça doit bien lui arriver… mais seulement dans le cinéma de Marchal alors ! 

Que Marchal ait quitté la police ( de quelle réputation jouissait-il s’il lui arrivait d’en jouir ? Nul ne sait), on peut tous s’en féliciter… même si, vantard, il n’en a sûrement fait et connu beaucoup moins que ce que son cinéma semble prétendre. 

En revanche qu’il se soit reconverti dans la réalisation dite cinématographique, là, on peut se demander quelle est la véritable place d’un Olivier Marchal ? 

Vigile de supermarché ? Caddy dans un club de golf à pousser et à tirer la peine et la sueur des autres pour un salaire de pourboire ?

 Marchal et sa mécanique cinématographique pour producteurs qui n’aiment pas perdre leur mise de fonds - aussi on ne prend aucun risque, jamais ! -, sombre dans l’abîme quand ils se piquent de science politique.

Jugez plutôt : Marchal fera dire à un de ses personnages : « c’est la police qui protège la démocratie »…

Faut-il en rire ? Faut-il en pleurer ? 

Sans doute Marchal ignore cette vérité historique : il n’y a pas de police républicaine a priori (répression dans le sang des soulèvements ouvriers ; Seconde guerre mondiale et Collaboration ; massacres dans les colonies ; guerre d'Algérie et exécutions sommaires sur le sol français - aujourd'hui, 50% d'entre eux votent RN)... car, dans les faits, il n’y a que des gouvernements républicains et une chaîne de commandement du même nom ; de là, par voie de conséquence, des ordres et des comportements républicains ou non.

La gestion par l’Elysée de la crise sociale incarnée par les Gilets jaunes nous le rappellera tragiquement. 

Film après film, Marchal n’épargne rien à son épouse – douce jeune femme - qui souhaitait sans doute tourner dans des productions sympas. Manifestement, elle s’est trompée de partenaire-réalisateur-époux.

      En conclusion toute provisoire car, qui nous dit que le pire n’est pas encore devant nous, de Marchal, ce don Quichotte de l’industrie cinématographique (Marchal prend ses longs métrages pour du cinéma), on sauvera tout de même deux films : « Gangsters » (2002) pour la prestation de Richard Anconina ; « MR73 » (2008) pour sa photographie - maigre sauvetage, maigre récolte - entre deux prises en main de ce réalisateur par les porcs de TF1 et les cancres de Canal+. 

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