VIDÉOS : Booba et Kaaris, « artistes » du XXIe siècle, foutent le dawa à Orly

par Shawn
jeudi 2 août 2018

L'un, de son vrai nom Élie Yaffa, a demandé l'autorisation de se faire appeler « Booba » à Chantal Goya, dont une des chansons raconte l'histoire d'un adorable ourson nommé Bouba, pour qui le rappeur a, paraît-il, beaucoup de respect ; l'autre a un nom de scène (Kaaris) qui ne veut carrément rien dire (dans le civil, il se nomme Okou Armand Gnakouri).

Les deux zigotos, ça leur fait au moins un point commun, se déclarent musulmans. Booba, dans le milieu très tolérant du rap, a dû fermement démentir être juif (mieux vaut prévenir que guérir) ; quant à Kaaris, il a dès l'âge de 6 ans rejeté la tradition chrétienne de sa famille (c'est en tout cas ce qu'il affirme). 

Love Story

Tout avait commencé entre eux par une belle amitié. « Kaaris, c'est mon enfant, mais je ne l'ai pas déclaré à la mairie », avait un jour déclaré Booba. Celui-ci avait en effet lancé la carrière de Kaaris en 2012 avec un titre sobrement intitulé Kalash (abréviation de Kalachnikov). Vu plus de 30 millions de fois sur YouTube. Un must, au clip lui aussi très "sobre", dixit les Inrocks

Pour ceux qui aimeraient le fredonner avec les deux charmants rappeurs, voici les paroles (on reconnaît bien, avec un peu d'imagination certes, l'influence de Chantal Goya) :

Booba

Sors les kalash comme à Marseille
Bah ouais Morray
Izi

Tes négros n'ont pas d'oseille
Dans la street tout se monnaye
Les vrais savents, on se connaît
Anti-hess on se connaît
J'ai des gros bras la chatte à Popeye
Crache-moi d'ssus j'te lance une bouteille
Difficilement je trouve le sommeil
Menton pointé vers le soleil
M.O.L.O.T.O.V cocktail
J'te baise j'te laisse à l'hôtel
J'passe aux Lamborghini, Maybach, Phantom tu restes à l'Opel
J'suis dans l'textile #SoniaRykiel
J'gère le biz à l'américaine
J'me taperai bien une Dominicaine
J'la metterai ienb' tout le week-end
J'la metterai ienb' tout le week-end
Downtown, j'ai vue sur Brickell
Wallah j'suis frais, j'suis nickel
Tirelire est pleine, j'ai haine habituelle
J'parle comme un romanichel
T'as l'swag à Sacha Distel
Fortuné tah Elf Aquitaine

T'es sur le banc, j'suis capitaine

Kaaris

Montre en diamants, lunettes de soleil
Sors les kalash comme à Marseille
Ma question préférée : qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?
J'vais faire de tout cet oseille ? j'vais faire de tout cet oseille ?
Ma question préférée : qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?
Moi et mes kheys on part sur la Lune, amuse-toi bien en Meurthe-et-Moselle
Ma question préférée : qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?

J'vais faire de tout cet oseille ? j'vais faire de tout cet oseille ?
Ma question préférée : qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?

2.7.0. toujours plus haut, la République me suce le tuyau
Monsieur l'agent j't'enfonce le triangle (Sevran !) et le
gilet fluo
J'veux faire des sous mais j'suis paresseux
J'aime pas ta gueule j'te baise ta reu-ssœu
J'n'ai qu'confiance qu'en mon Desert Eagle
Et en Zizou dans les arrêts d'jeu
Elle est dans la chambre elle est sous les draps
J'ai des jambes à la place des bras
Elle pense que j'suis en train d'la doigter (hum hum)
J'lui mets mon gros doigt d'pied


Mes deux questions préférées :
Qu'est-ce que j'vais faire de tous ces deniers ?
Si j'te fends le crâne en deux, quel œil va s'fermer le premier ?
Continue à glousser, j'te fume et j'roule un trois feuilles

Booba

Tes ongles continuent à pousser tu pourras griffer ton cercueil (2.7.)
J'ai la prose qui tue et, même ton corps reconstitué
On n'sait toujours pas qui tu es, ta grand-mère la
prostituée


Montre en diamants, lunettes de soleil
Sors les kalash comme à Marseille
Ma question préférée : qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?
J'vais faire de tout cet oseille ? j'vais faire de tout cet oseille ?
Ma question préférée : qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?

Moi et mes kheys on part sur la Lune, amuse-toi bien en Meurthe-et-Moselle
Ma question préférée : qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?
J'vais faire de tout cet oseille ? j'vais faire de tout cet oseille ?
Ma question préférée : qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?

Kaaris

J'ramasse deux trois galériennes, partie de jambes en l'air
Punchline anti-aérienne, si j'lâche des paroles en l'air
Laisse tomber morray, c'est la guerre !
Le motif du crime c'est la 'zère
Nique sa mère, même une sexagénaire
La juge m'a dit que j'exagère
Mais nique sa mère là-celle aussi
Son arrière grand-mère aussi

Rien à envier à ces hommes, leur meuf est bonne, la mienne aussi
Scène du crime c'est moi l'reur-ti
J'suis en couleur, t'es mal sorti
J'suis Marlo Stanfield, ta mère la hyène, t'es McNulty
J'te nique ta life gratuit, y'a pas d'quoi !

J'suis l'meilleur cela va d'soi
B.2.O.B.A. escroc mafieux comme Charles Pasqua
Vulgaires fautes de grammaire, sirote du Jack de grosses mamelles
J'voyage en jet, j'prends l'Eurotunnel
J'me sens comme dans la chatte à ta mère
Montre en diamants, lunettes de soleil
Sors les kalash comme à Marseille
Ma question préférée : qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?
J'vais faire de tout cet oseille ? j'vais faire de tout cet oseille ?
Ma question préférée : qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?
Moi et mes kheys on part sur la Lune, amuse-toi bien en Meurthe-et-Moselle
Ma question préférée : qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?
J'vais faire de tout cet oseille ? j'vais faire de tout cet oseille ?
Ma question préférée : qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?

Breaking Bad

Mais toutes les belles histoires d'amour ont une fin. Et, comme chacun sait, elles finissent mal, en général. Booba s'est ainsi disputé avec deux autres grands poètes du temps présent : Rohff (Housni M'Kouboi) et La Fouine (Laouni Mouhid). Kaaris, dans ce moment douloureux, ne l'a pas soutenu. "Un abandon resté en travers de la gorge", pourtant bien profonde, "de Booba", selon Le Figaro.

Depuis cet épisode fâcheux, les deux amoureux des armes à feu se chauffent, se taquinent sur les réseaux sociaux. En avril dernier, Booba avait provoqué son ex-boy friend en relayant un montage sur Instagram reprenant sa réplique “J'peux reprendre ton flow, c'est moi qui te l'ai donné” extraite du morceau Caracas. Les hostilités redoublèrent.

Insensiblement, le poison de la haine infusa dans le sang des deux mâles. Et ce qui devait arriver arriva, en ce chaud mercredi 1er août 2018.

Les "deux artistes" (dixit Le Figaro... qui n'a pas peur d'utiliser le même terme pour désigner Michel-Ange et Booba) se sont battus avec leurs clans respectifs dans l'aéroport d'Orly. Une scène mémorable, filmée sous tous les angles, qui a sidèré la foule des voyageurs par sa violence.

Les rappeurs #Booba et #Kaaris se battent en plein milieu d'Orly-Ouest, le hall 1 a été fermé et des retards pour les vols sont à prévoir : pic.twitter.com/QHa3iKNgqV

— Le Parisien (@le_Parisien) 1 août 2018

Booba et Kaaris a l’aéroport d’orly 😭😭 pic.twitter.com/s04chh4F1a

— ⭐️⭐️ (@benjamins1711) 1 août 2018

Booba, vêtu d'un magnifique tee-shirt noir, et Kaaris, habillé d'un très saillant haut gris, se livrent à une lutte sans pitié. Enfin... Booba et ses associés sont tombés à 4 contre 1 sur Kaaris... On reconnaît là le côté chevaleresque de cette engeance.

Le combat s'est déplacé jusque dans une boutique duty-free. Des bouteilles de parfums ont été utilisées comme projectiles. Dieu, comme c'est astucieux !

Violente bagarre entre rappeurs à l'aéroport d'Orly : la musique n'adoucit plus les moeurs... #booba #kaaris pic.twitter.com/LtzGOJohH6

— Gilbert Collard (@GilbertCollard) 1 août 2018

Booba a même eu la présence d'esprit de se saisir d'un flacon de parfum ("Allure Homme Sport" de Chanel) pour frapper son ancien compère (l'homme a manifestement du goût) :

[MODE CONSPI ON] A se demander si toute cette bagarre n'était pas une simple mise en scène orchestrée par la marque de luxe française pour redorer son image... Booba faisant, chacun l'accordera, un extraordinaire ambassadeur pour rendre Chanel "tendance" dans les quartiers populaires. [MODE CONSPI OFF]

Allure Homme Sport, le parfum de la bastos.#booba #kaaris pic.twitter.com/oORoTgHDDS

— Edouard Htz (@HeintzEdouard) 1 août 2018

Performance artistique ?

Mieux, Booba et Kaaris, dans leur combat d'anthologie, n'auraient-ils pas voulu rendre hommage à Adriaen Brouwer, ce peintre et dessinateur des Pays-Bas méridionaux, trop peu connu, spécialisé dans les scènes de genre ?

La scène que les smartphones ont immortalisée ce 1er août 2018 à Orly rappelle en effet grandement sa toile intitulée (en anglais) Peasants Brawling over Cards, autrement dit Paysans se bagarrant aux cartes. La datation de cette huile sur chêne est incertaine ; on l'estime entre 1606 et 1638. Mais il n'y aurait rien d'étonnant à ce que Booba et Kaaris, visiteurs assidus du Louvre, la connaissent.

Brouwer peignit exclusivement des scènes de la vie paysanne et de tavernes – danses paysannes, joueurs de cartes, fumeurs, buveurs et bagarres –, caractérisés par une grande vivacité des caractères et par un sens de l’observation remarquable. De quoi séduire nos fins rappeurs.

Dans la performance des deux rappeurs, le parfum Chanel Allure Sport que Booba saisit pour fracasser la tête de Kaaris remplace, sur la toile de Brouwer, un pichet en terre cuite.

Herméneutique

Dans le jeu des interprétations (délirantes), ne pourrait-on pas voir aussi dans le geste de Booba un paradoxal signe de réconciliation, voire une déclaration d'amour ? Il ne semble en effet pas anodin de parfumer l'homme que l'on est en train de rosser, surtout lorsque l'on sait toute la sensualité qui est attachée au parfum utilisé :

"Jacques POLGE a créé ALLURE HOMME SPORT autour des 4 facettes, fraîche, sensuelle, boisée et épicée qui composent ALLURE HOMME. Au sein de cette création, la facette fraîche prend délibérément le pas sur les autres facettes et s'allie à une nouvelle sensualité. Une fraîcheur pétillante et vivifiante, une sensualité naturelle et lumineuse, exaltant la senteur de la peau nue au grand air... pour dessiner une allure infiniment séduisante.

Une composition qui joue sur la tension entre fraîcheur et sensualité.
La fraîcheur pétillante de la mandarine d'Italie, relevée d'un accord cristallin, ouvre sur les notes franches et intenses du bois de cèdre.
La fève tonka du Venezuela, sensuelle et amandée, associée aux notes enveloppantes de muscs blancs, offre un sillage intense et profond."

Si ça n'est pas une déclaration d'amour viril, ça y ressemble...

Épilogue de cette performance artistique : Kaaris, l'enfant de Sevran, tente de prendre la fuite, mais est poursuivi par le « Duc » de Boulogne-Billancourt. Victoire du 9-2 sur le 9-3, des riches sur les pauvres, du "gosse de riches" sur le migrant venu de Côte d'Ivoire. Tout un symbole. Et oui, le monde est injuste et Booba, incarnation parfaite du capitalisme le plus sauvage, est là pour le rappeler. Un bon gros shoot de principe de réalité.

Victorieux, torse nu et fier, Booba, le Sarkozy du rap, salue élégamment son partenaire de boxe thaï en fuite, et l'invite à aller faire soigner ses blessures (l'élégance à la française, façon Pierre de Coubertin) : « Eh quand on parle faut assumer ! Va à l'infirmerie gros ! »

Écoutez ce qu'ils se disent kaaris et booba pic.twitter.com/fJ6LtVPyOf

— Muchi (@muchiiwara7) 1 août 2018

Belle image au passage de la ville de Paris, que tous les touristes du monde apprécieront, à faire pleurer de rage, on l'espère, Anne Hidalgo :

Booba c'est pas un bonhomme a 4 contre 1 et en plus il a besoin de s'armer d'un parfum . 😱😱😱#kaarisvsbooba pic.twitter.com/TwT2HHlr3X

— L'olympien des knicks 🅾Ⓜ (@knicksom) 1 août 2018

Poètes maudits

Les rappeurs ont été placés en garde à vue, comme onze autres personnes qui ont participé à la rixe, par des policiers qui manquent sans doute de sens artistique. Savent-ils au moins, ces tristes hommes de loi, qu'une citation de Booba a été proposée en 2015 comme sujet d’un partiel à l’université Paris-Sud ?

Savent-ils, ces casseurs de performance, que Booba est étudié à la prestigieuse université américaine de Harvard ?

Savent-ils, ces briseurs de rimes, que les Inrocks le considèrent comme un "redoutable poète" ? Comme l'URL d'un article en atteste, le magazine branché s'était même demandé initialement si Booba n'était pas "le dernier grand poète français"  :

Souheil Medaghri estime ainsi que l'on peut parfaitement comparer Booba à Baudelaire, ou encore à Céline ; il nous explique (à nous, pauvres gueux qui ne savons pas voir le Beau partout où il se trouve) :

"Ce qui frappe d’abord, c’est à quel point son écriture est imagée (...). Son écriture est hyper cinématographique, comme une suite de flash, ou des tableaux sonores. Il ne va pas dire “nique la police”, mais “j’ai roté mon poulet rôti et recraché deux îlotiers”. Ses textes sont pleins de petites vignettes, incongrues et visuelles qui vous explosent au visage. (...)

Le regard qu’il porte sur la société est tout à fait en phase avec le monde d’aujourd’hui. Les valeurs qu’ils défend sont hyper cohérentes, et peuvent toucher tout le monde. (...)

Baudelaire et Booba utilisent le symbolisme comme clé de voûte de leur approche de l'écriture. (...) Là où Baudelaire va dire “Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage parsemé de ça et là par de brillants soleils”, Booba va dire “Ma jeunesse a la couleur des trains, rer C, pendant le trajet je devais de percer”. La démarche poétique est exactement la même (...).

Il y a tellement de points communs [avec Céline], du style d’écriture au personnage, jusqu'à la vision de la vie. Sur le style littéraire, ils préfèrent le style parlé, cru et jouent beaucoup sur les rythmes et les sonorités. Ils ont une approche calculée dans leur utilisation de l’argot et n’hésitent pas à déformer la langue française pour rendre leur style plus rapide et efficace. Dans le fond, il y a chez les deux une certaine noirceur de la plume, un nihilisme omniprésent et un mépris général des hommes.

(...) Aussi, un certain mépris envers leur propre discipline, là où Booba dit “fuck être un lyriciste négro j’suis la pour ramener les chèques”, Céline ne dit écrire que pour s’acheter un appartement. Une sorte d’impertinence revendiquée (...)."

Trève de plaisanterie.

Légitime défense : chacun se renvoie la baballe

À la suite du pugilat de ce mercredi, le hall 1 de l'aéroport d'Orly a été fermé au public. Le compte Twitter des aéroports de Paris invitait les usagers à suivre l'actualité de leur vol sur le site parisaeroport.fr.

#Orly Ouest Hall 1 : altercation passagers. Individus maîtrisés par la #police. Hall 1 temporairement fermé. Retards à prévoir pour les vols au départ du Hall 1. Suivez l’actualité de votre vol via : https://t.co/bKMKjXmtEN et sur les écrans pour vérifier la porte d’embarquement.

— Paris Aéroport (@ParisAeroport) 1 août 2018

Si le trafic aérien n'a pas été interrompu, plusieurs retards ont été à déplorer.

Les deux multi-millionnaires seront-ils sévèrement punis, comme ils le méritent, ou bénéficieront-ils de la clémence habituelle de la justice ? Tout porte à croire que, s'ils se sont permis un tel accès de violence à l'intérieur même d'Orly, c'est qu'ils sont habitués à une certaine impunité.

Sans grande surprise, les deux camps en présence se sont renvoyés la faute, par la voie de leurs avocats respectifs.

Mercredi soir, Me Arash Derambarsh, qui représente Kaaris, a livré au Parisien la version de son client. Le rappeur de Sevran «  attendait à l’aéroport avec trois de ses amis, son DJ et son manager lorsque Booba est venu vers lui, relate-t-il. Ce dernier l’a insulté, lui et sa famille. Lorsque Kaaris s’est levé, des proches de Booba se sont alors rués vers lui pour le frapper. C’est clairement une agression contre mon client », estime-t-il. Et d’ajouter : « Il était en minorité avec ses proches face à Booba et son clan, qui, eux, étaient plus d’une dizaine. Mon client était en situation de légitime défense et les vidéos le prouvent. »

De son côté, Me Yann Le Bras, avocat de Booba, avait jugé au contraire « qu’un groupe d’individus comprenant le rappeur Kaaris s’en (était) pris à Booba qui était sur le point d’embarquer  ». « Il est clair sur les vidéos que ce groupe est arrivé de façon agressive et déterminée et a tenté de l’encercler, avait-il tranché. À partir de ce moment-là seulement, Booba et ses accompagnateurs se sont défendus jusqu’à disperser ce groupe agresseur ».

Comme on le voit, la virilité a ses limites. Assumer leurs actes, ces gars-là ne savent pas faire. Booba, 41 ans, et Kaaris, 38 ans, se comportent comme deux gamins attardés, qui, dès qu'ils se font choper par la maîtresse d'école (ou le flic), se défaussent sur leur petit copain. "C'est pas moi, c'est lui !", "Non, c'est lui qu'a commencé ! ", "C'est celui qui dit qui l'est", "Ta gueule, connard, c'est toi !", "Arghhhh !"

On ne sait pas ce que diront les vidéos, pour départager nos deux zouaves. En tout cas, il y en a une qui a pris en flagrant délit un petit malin, qui a profité de l'occasion, trop belle qui lui était donnée, pour voler :

Il profite de la bagarre entre #Booba et #Kaaris pour voler un parfum #Orly pic.twitter.com/vHtjD9S6tK

— Les Faits Divers (@LesFaitsDiv) 1 août 2018

De quoi nous rappeler les récentes scènes de pillage qui, à Paris (et ailleurs en France), avaient quelque peu gâché la fête suite à la victoire des Bleus en Russie...


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