Grand Lyon : les « poids lourds » s’entendent pour une bonne gouvernance
par LYonenFrance
lundi 9 juin 2008
Ils ne sont pas forcément d’accord politiquement, mais ils ont décidé de travailler dans un objectif commun : placer Lyon parmi les 15 (et pourquoi pas 10) métropoles européennes les plus attractives.
Une culture du faire ensemble
Cette concertation a permis des actions concrètes qui rendent plus visibles les capacités et le potentiel lyonnais. "Il y a encore quelques années, lorsqu’on allait à l’étranger, nos partenaires ne comprenaient pas à qui ils parlaient. Aujourd’hui, nous avons une communication et un logo commun, autour du concept ONLY LYON", note Guy Mathiolon, président de la CCI. Cette forte visibilité donne aujourd’hui de nombreux fruits, ce dont se félicite aussi Lionel Collet, responsable du pôle universitaire lyonnais. "Sur 46 projets au niveau national, six en provenance de notre région ont été retenus par le plan Campus. Ces financements vont permettre de rénover les locaux des universités qui en ont bien besoin, mais aussi de développer notre réseau : déjà six nouvelles universités frappent à la porte, dont l’INSA et l’université Jean-Monnet de Saint-Etienne, par exemple".
Les limites du Grand Lyon
Les limites du Grand Lyon
Justement, cette "ambition" pose la question des limites du Grand Lyon. Pour Gérard Collomb, il n’y a pas de problème. Plutôt que de créer de nouvelles structures juridiques, il se dit partisan d’actions "pragmatiques". "Lorsqu’on développe une gare spécifique pour connecter les populations de l’Est de Lyon au réseau de transport en commun, ils s’aperçoivent de ce que la collaboration peut apporter concrètement". Le très sarkozyste François Turcas s’enthousiasme. C’est qu’en tant que président de la CGPME, il a tout à gagner à ce travail en réseau. "Les petites entreprises représentent la part la plus importante des pôles de compétitivité : que ce soit AXELERA (qui réunit les entreprises de la Chimie), Imaginove (les logiciels et jeux vidéo) ou encore Urban Trucks (les entreprises du transport), toutes font appel à des petits entrepreneurs".
Des secteurs stratégiques bien définis
Et ce plan de gouvernance crée beaucoup d’ambitions : grâce à l’installation par la région des bureaux ERAI (Entreprises Rhône-Alpes International) dans le monde, nous savons déjà que Lyon sera présente à la foire internationale de Shanghai, qui devrait être "éclairée" par les entreprises du cluster lumière.
Les "secteurs stratégiques" sont maintenant bien définis : sciences du vivant, technologies propres ou "cleantechs", secteurs émergents et créatifs.
Les "secteurs stratégiques" sont maintenant bien définis : sciences du vivant, technologies propres ou "cleantechs", secteurs émergents et créatifs.
Lyon développe aussi des projets à Dubaï et de l’autre côté de la Méditerranée, avec en particulier la création par la Chambre des métiers de filières d’apprentissage entre Lyon et le Maroc.
La culture fait son entrée
Nouveauté pour cette période 2008/2013 : l’adjoint à la culture de la ville de Lyon, Georges Képénékian, a réussi à s’infiltrer parmi tous ces férus de "business". Lyon étant candidate pour devenir capitale européenne de la culture, il a tenu à rappeler le poids "économique" de cette activité.
Et comme le projet européen impose de trouver des cofinancements, une association des entreprises et industriels sera mise en place. Objectif : appuyer financièrement la candidature de la ville. Pour faire bonne mesure, c’est un autre "poids lourd" qui sera président de cette association. Il s’agit du patron de Renault Trucks, Stefano CHMIELEWSKI.
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Et comme le projet européen impose de trouver des cofinancements, une association des entreprises et industriels sera mise en place. Objectif : appuyer financièrement la candidature de la ville. Pour faire bonne mesure, c’est un autre "poids lourd" qui sera président de cette association. Il s’agit du patron de Renault Trucks, Stefano CHMIELEWSKI.
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