Elle ne m’attend plus

par C’est Nabum
jeudi 3 avril 2025

 

Et moi non plus du reste !

 

Je me souviens qu'enfant, elle me fascinait. Elle représentait alors un phare, un espoir, une destination de rêve que Joe Dassin amplifia encore en la chantant. Naïvement, je reprenais cette chanson, ignorant alors que jamais, ô grand jamais je n'y mettrai les pieds même si, plus tard, je l'ai approchée en rendant visite à mes cousins de Québec. Il y avait alors belle lurette que j'avais perdu les yeux de Chimène pour cette étrange nation.

Tout avait commencé par les Western qui curieusement m'avaient poussé à choisir le camp des Indiens en dépit des terribles représentations dont ils étaient affublés. Rintintin n'y suffisait plus, mon choix portait désormais sur les victimes et non sur leurs bourreaux. Puis, une autre chanson me revint en mémoire, un cantique appris alors en colonie de vacances : « Le vieux Joe ! ». Un autre drame, un autre massacre, d'autres terribles injustices perpétuées au nom de la domination du plus fort sur le plus faible.

L'Amérique dans sa version états-unienne devenait ce repoussoir qui au fil des époques, des crises, des excès d'un libéralisme sauvage qui gangrenait nos responsables politiques locaux, ne cessa jamais de me révulser. Rien de ce qui venait de ce territoire ne pouvait trouver grâce à mes yeux. J'ignorais alors que le pire n'était pas encore advenu.

Pourtant, il y eut bien des travers, bien des abominations venant de là-bas. La folie des armes, les guerres d'expansion, les sectes ténébreuses, des présidents déments, des crimes de masse, un cinéma dégoulinant de sang et de violence, un impérialisme sournois et puissant… que sais-je encore ! Rien de bien reluisant en somme pour toujours plus confirmer le rejet de « cette » Amérique.

Et le coup de grâce est arrivé. L’avènement d'un fou furieux, dictateur dans l'âme, malade mental qui entend abattre toutes les barrières, toutes les limites pour établir une société de l'iniquité, de l'injustice et du négationnisme. Rien ne va résister à la fureur de ce monstre qui d'autodafés en oukases, d'inquisition en épuration, de mensonges en forfaitures entend imposer sa vision de l'enfer à la Terre entière.

Cette nation qui jadis libéra l'Europe du joug de la Barbarie, prend le relais de l'idéologie qu'elle vainquit alors pour étendre l'ombre funeste du fascisme sur la Planète. Une autre forme certes, plus sournoise, plus insidieuse, plus délirante encore au point d'interdire des mots, de nier l'Histoire et d'insulter l'avenir. Tout cela par la volonté et les caprices d'un être hideux, stupide, méchant et grossier, caricature des tyrans d'opérette.

Allons-nous continuer à ne pas mesurer le danger que représente cet immense pays dans lequel une majorité de citoyens suit aveuglement ce personnage terrifiant ? Le plus insupportable est qu'il y a près de nous beaucoup de gens qu'il amuse et d'autres qui approuvent les excès de ce fou. Nous devrions tout au contraire agir pour lui rendre la monnaie de sa pièce, boycotter tous les produits venant de cette nation qui est entrée en guerre contre la civilisation.

Chacun de nous peut agir à sa modeste mesure, se mettre en état de résistance pour ne plus acheter, ne plus consommer, ne plus regarder, ne plus mettre en avant ce qui vient d'une confédération qui a vendu son âme à un épouvantable diable qui ose évoquer Dieu et la Bible pour justifier ses crimes. L'antéchrist a un nom et il se nomme Donald Trump. Ne restons pas les bras ballants devant cette menace qui risque de contaminer notre continent.

Des petits canards en puissance sont tout disposés à lui emboîter le pas pour semer les mêmes fléaux sur l'Europe. Cette fois, nous ne pourrons dire que nous n'avions rien vu venir ou plus sournois encore : « que nous ne savions pas ! ».

 


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