La fin de l’islam programmée dans vingt ans

par Céphale
mercredi 4 mars 2015

Le 3 mars, j’ai donné dans l’article Du nouveau sur les origines de l’islam un résumé du livre Le grand secret de l’islam publié par Olaf à l’automne 2014. C’est une étude historique sans parti pris, mais mon article a été suivi d’une foule de commentaires désobligeants. Je ne peux pas en rester là.

 L’idée centrale du livre est l’apparition d’une secte juive installée en Syrie au premier siècle de l’ère chrétienne. Edouard-Marie Gallez a donné à ces Juifs le nom de judéonazaréens. Ils attendent le retour de Jésus pour prendre la tête d’une armée victorieuse qui établira le royaume de Dieu sur terre. Alors, pensent-ils, Jérusalem sera libérée et le temple sera reconstruit. Malgré leur petit nombre, ils tentent de reprendre Jérusalem en 272 avec l’aide de la reine Zénobie de Palmyre, en Syrie. Mais ils sont battus et Zénobie est emmenée à Rome comme captive. Malgré cet échec, les judéonazaréens ont compris qu’ils peuvent s’appuyer sur des supplétifs arabes pour faire réussir leur projet. Mais je laisse la parole à Olaf.

Ceci, dit-il, me permet d’ajouter un angle essentiel pour comprendre comment s’est formé l’islam que l’auteur de l’article a laissé de côté : celui du messianisme global, porté par les judéonazaréens, qu’ils ont transmis aux Arabes et que l’on retrouve dans l’islam. Dans leur vision politico-religieuse du monde, Dieu les a établis comme maîtres et seigneurs de la terre et des non croyants. Ceci explique le formidable pouvoir de séduction de ce type de croyance, toujours à l’oeuvre aujourd’hui chez les jihadistes, par exemple.

Enfin, il convient d’ajouter que la formation de l’islam s’est révélée encore plus complexe que ce que l’auteur de l’article en explique. On peut distinguer 4 phases :

Le temps des Judéonazaréens  : ils vivent à l’écart, entre eux et peaufinent leur doctrine

Le temps du proto-islam (fin 6e, début 7e siècle) : ils font alliance avec les tribus arabes voisines de leurs implantations (les Qoréchites) pour se servir de leur force militaire afin de conquérir Jérusalem. Ils forment pour cela des prédicateurs de langue arabe pour expliquer aux Arabes leur religion, leur doctrine messianiste. Ils reprennent pour cela l’invention d’un cousinage par Abraham entre Juifs (descendants d’Isaac selon le Livre de la Genèse) et Arabes (descendants d’Ismaël selon le Livre des Jubilés, un écrit judéonazaréen apocryphe du début de notre ère). Parmi ces prédicateurs, nous trouvons Mahomet, qui prêche le retour du Messie à Jérusalem (c’est dans ce sens qu’il est historiquement un « prophète », pas en tant que fondateur d’une nouvelle religion).

Le temps du primo islam (640-700 environ) : Jérusalem a été conquise par les Arabes conduits par les judéonazaréens. Ils ont reconstruit le Temple, mais le messie n’est pas revenu. Les Arabes se sont donc retournés contre leurs maîtres en religion, ont massacré les chefs et banni les autres (on en trouve une trace dans le discours musulman avec l’histoire des tribus juives de Médine). S’ensuit une pénible période de guerre civile où les chefs arabes se cherchent une justification religieuse à leur domination politique totale et à leur conviction d’avoir été choisis par Dieu pour dominer la terre entière. Des oppositions entre factions arabes, de la surenchère en termes de légitimation religieuse auxquelles elles se livrent, naissent les concepts de livre sacré arabe, composé à partir des textes des prédications judéonazaréennes, et de révélation spécifique de Dieu au peuple arabe par un prophète arabe en langue arabe (création de La Mecque, invention du prophétisme de Mahomet).

Le temps de l’islam (à partir de la fin du 7e siècle) : Abd al Malik met fin à la guerre civile par sa force militaire, et impose son propre corpus religieux aux arabes à partir des inventions du primo islam. Il se pose en chef absolu des Arabes, successeur de Mahomet, lieutenant de Dieu sur terre et maître des autres croyants en affirmant la suprématie de l’islam sur les autres religions (c’est le sens de la construction du Dôme du Rocher). Les califes successeurs, d’abord à Damas puis à Bagdad vont alors composer et structurer le récit légendaire de l’apparition de l’islam, la théologie islamique, la figure légendaire de Mahomet (création des hadiths) pour justifier leur domination politique. Les racines historiques réelles, l’alliance avec les judéonazaréens, les racines juives et syriaques du texte coranique ont été totalement occultées par leur interprétation en milieu persan. La formation de l’islam prend fin au 10e siècle avec la fermeture des portes de l’ijtihad, l’arrêt de l’effort de réflexion et d’interprétation qui cristallise l’islam dans l’état dans lequel nous le connaissons aujourd’hui (à peu près).

Bref, ajoute Olaf, l’apparition de l’islam s’explique désormais très bien par les dernières découvertes de la recherche historique. Il ne provient pas d’une révélation divine (ou de la seule prédication de Mahomet), mais est le fruit d’un très long processus de réécriture de l’histoire, ancré dans une foi judéochrétienne déviante. C’est une simple affaire humaine, de manipulation politique et de quête de pouvoir absolu sur la terre.

Et voici son dernier commentaire :

La conquête islamique n’a pas duré 150 ans mais bien plus !! Les Mongols, Tamerlan, les Ottomans, ont poursuivi les conquêtes des Omeyades et des Abassides jusque vers le 17e-18e siècle.

A partir de cette époque, l’occident a pris alors une avance de plus en plus forte sur l’aire islamique par sa révolution scientifique et industrielle. Et comparativement, l’aire islamique a depuis totalement régressé par rapport à l’occident. 

Ensuite, pour ce qui de juger de la « légitimité » d’une religion à sa pérennité, et bien, laissez l’histoire en juger. Je suis convaincu de l’effondrement prochain de l’islam, dans les 20 années à venir, pour deux raisons majeures :

- En occident, et auprès des consciences sensibles à la critique historico-critique, les découvertes scientifiques nouvelles sur ses origines véritables sapent peu à peu toute légitimité au discours islamique.

- En terre d’islam, une proportion de plus en plus importante de musulmans commence à rejeter certains enseignements de l’islam, que ce soit la violence, illustrée par exemple par l’Etat Islamique (qui, quoi qu’on en dise, trouve tous ses fondements dans les commandements de l’islam) ou que ce soit le gouvernement des nations selon les principes de l’islam (exemple de l’Egypte où une révolution populaire a abattu le régime des Frères Musulmans, et à sa prétention à diriger le pays selon les principes de l’islam). Et de fait, rejeter certains commandements de l’islam, c’est aussi saper sa légitimité de religion révélée (pourquoi y aurait-il certaines lois de Dieu plus valables que d’autres ?).

L’Histoire est en marche, mais avant que cet effondrement ne se produise, l’humanité devra hélas subir une fois de plus les si atroces violences islamiques.

Fin de citation.


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