La fabuleuse histoire d’un téléphone portable !
par C’est Nabum
samedi 6 juillet 2013
Anti publireportage
SFR est-il là pour vous satisfaire ?
Il était une fois un brave homme qui avait eu l'idée saugrenue de s'offrir un beau téléphone de marque Samsung. C'était un voyageur impénitent, un de ces citoyens du monde qui aime à bourlinguer dès que l'occasion se présente. Mais cela n'exclut nullement de garder des attaches dans son pays et de désirer garder un fil relié avec la mère patrie !
Soucieux de ce point particulier, il s'offrit en novembre 2012 un modèle au nom tout autant évocateur que prometteur pour celui qui a des semelles de vent. Le Galaxy S2 lui faisait les yeux doux, il ne regarda pas à la dépense et acheta ce bel objet. Pour plus de sureté, il prit une assurance et une extension de garantie. Vous pouvez apprécier la prudence de ce consommateur averti !
Il avait effectué cette démarche consumériste dans une boutique SFR de Coulommiers. Il y jugeait l'accueil agréable, le personnel à l'écoute et souriant. La suite lui prouva qu'il avait raison sur les hommes mais que la maison mère n'était pas à la hauteur de cette franchise joyeuse. On peut se fier aux Saints et ne plus croire en Dieu !
Les premières contrariétés surgirent lors d'un bref séjour au Royaume Uni. Pour un match du tournoi des six nations, notre homme avait franchi le Chanel, obstacle semble-t-il insurmontable pour son beau condensé d'électronique et de technologie. Le séjour était bref, il mit la perte de tonalité sur un impondérable quelconque et nécessairement momentané. Il n'en fit pas cas.
Quelque temps après, c'est le Mexique qui eut l'honneur de recevoir ce curieux de tout. Il avait un fils en stage, l'occasion était belle de s'y rendre en alliant plaisir et affaires. Cette fois, il n'y avait plus de doute, sa galaxie personnelle se limitait à l'hexagone ; pas de tonalité sur son bel engin, resté muet le temps de ce beau voyage.
Il rentra dépité et porta le sujet de son courroux naissant à sa boutique préférée. On y prit en considération sa requête et le coupable fut promptement expédié au service après-vente de la société. Il reçut en échange un téléphone de substitution, on vous dit que le service est excellent en cette belle Venise de la Brie.
Le coupable revint 3 semaines plus tard. Il avait été révisé par des spécialistes estampillés. La fiche prétendait que des logiciels avaient été changés et que tout devait rentrer dans l'ordre. Hélas, en se rendant aux USA, le même silence sournois accompagnait ses tentatives de communications. Rien n'avait changé en dépit des affirmations infondées du SAV.
Il revint fort chagrin et exigea qu'on lui changeât ce maudit téléphone. La franchise locale n'était pas en mesure de le faire de sa propre initiative. C'est encore une fois que le fameux service, capable de tous les miracles, fut sollicité. Nouvel envoi du téléphone muet, nouveau retour avec les mêmes garanties illusoires. Un test en laboratoire pour ce problème au long cours est bien mesquin.
C'est dans sa boutique préférée que je fis la rencontre de notre homme. Il était en discussion avec Maxens, un vendeur débonnaire. Je voyais l'énervement du client et l'impuissance du vendeur. Je m'approchai pour en savoir davantage et prendre quelques notes pour un billet éventuel. Bien m'en prit, la suite fut digne de la plus grande mascarade commerciale.
Le client excédé demandait qu'on lui change ce téléphone casanier. Le vendeur respecta le protocole de la société. Il appela le service solution. Nous eûmes droit plusieurs fois à cette exaspérante musique générique de la dite marque de téléphonie. Les renvois d'un service à l'autre se succédaient. Le temps passait et rien ne bougeait. La solution tarde à venir chez SFR …
En désespoir de cause, le vendeur impuissant et également contrarié confia le combiné à son client devant l'obstination à refuser tout arrangement de la maison SFR. Le ton monta bien vite entre le client et un énigmatique contact sans doute lointain et fort peu humain. L'homme des solutions allant jusqu'à demander à l'acheteur de régler lui-même ce problème avec la marque Samsung en Corée. J'avoue que je n'en revenais pas.
Je tiens à préciser que cet important personnage avait accepté d'entendre le client uniquement quand on lui avait précisé que c'était un contrat Pro. Le client ordinaire n'a que peu de chances de se faire entendre même s'il n'est pas exempté de payer son forfait. Voilà encore un point de détail qui n'honore pas cette noble société.
La conversation tourna court. Le client coupa au nez du chercheur de solutions impossibles. Il venait de s'entendre dire qu'il n'y avait rien à faire et qu'il devait s'estimer heureux d'avoir bénéfici » d'un mois de forfait gratuit. On lui avait même conseillé de retourner à l'étranger et d'appeler à nouveau avec ce fameux téléphone xénophobe.
Pendant ce temps, Maxens avait appelé discrètement son directeur d'agence qui, de lui-même, fit un beau geste pour sauver la réputation de sa marque. Il offrit un téléphone de démonstration à celui qui ne pouvait rien obtenir de la grande maison. Un geste purement personnel, en dehors des règles de garantie qui manifestement ne pouvait être entendues par SFR en personne.
Le client eut droit à un magnifique Motorola RAZR HD. S'il y perdait en invitation aux beaux voyages avec un nom à dormir debout, il se voyait entendu. Il récupérait même ce maudit Galaxy qui était à lui ! Il repartit de la boutique, deux heures plus tard avec deux téléphones et le plaisir d'être respecté dans sa boutique. Qu'il fût méprisé par la société SFR ne changeait en rien sa satisfaction pour le service local.
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