Résultat du grand sondage : Devons-nous refuser les OGM ?
par boddah
lundi 28 juin 2010
Vous avez répondu en masse au sondage « Êtes-vous pour les cultures OGM ? », je remercie chaleureusement l’énorme centaine de votants. Sous ce titre tapageur se cachait une réalité subtile, pouvons-nous refuser catégoriquement les OGM en France, soit en Europe ? Est-il bêtement conservateur et réactionnaire de refuser un tel progrès ? Devons-nous laisser un monopole mondial entre les mains d’une seule compagnie ou devons-nous nous jeter dans la mêlée des brevets sur le vivant ? Tant de questions vitales…
Bon, OK, mon sondage n’est pas très représentatif, à peine 100 votes, mais c’est peut-être déjà mieux que ce que vont faire les européennes ce week-end ! Alors ce sondage ? Comme il est évident que vous avez tous voté, vous avez tous regardé les résultats aussi ! A la clôture des urnes il y avait toujours ballotage entre les anti-ogm et les partisans d’une recherche dite en laboratoire. Plus loin, beaucoup plus loin, on trouve les pro-ogm, ils furent 4 ! Tout de même le double de ceux préconisant une recherche en plein champs. Ainsi on peut conclure que les quelques votants sont tous en faveur d’un dialogue réel au sujet des OGM, il en découle que nous sommes contre les OGM qui nous envahissent mais nous ne sommes pas obtus, nous sommes pour une recherche contrôlée ou les risques de dissémination seront quasi nuls.
En tout cas, nous ne voulons pas que d’autres décident pour nous. C’est un sujet qui nous paraît suffisamment important pour que les politiques écoutent leurs électeurs plutôt que des lobbies obscurs qui ne recherchent que le profit et absolument pas le bien être de la société. Trêve de balivernes, malgré les campagnes de publicités vertes pour des voitures polluantes, malgré les promesses de pseudo-scientifiques de la recherche appliquée (donc achetée) ; nous voulons avoir notre mot à dire, ce n’est pas à Monsanto et sa clique de décider de ce que nous allons avoir dans nos assiettes. La chose est claire, nous voulons un moratoire (puisque le mot est à la mode) sur les OGM, nous voulons des débats entre nous et nos élus sans qu’une entreprise n’ait son mot à dire, cela ne les regarde pas. Nous voulons des analyses objectives et des explications claires.
Personnellement, certains aspects du problème me semblent prioritaires : Je ne veux pas voir mon maraîcher être infecté par des champs voisins cultivant des OGM. La volatilité des semences et particules des plantes sont telles qu’un rang naturel ou même une simple route ne suffisent pas à bloquer ces OGM, surtout s’ils sont programmés plus résistants. Même si certains politiques corrompus (le mot n’est pas trop fort) nous l’affirment la main sur le cœur. Ensuite je ne souhaite pas que Monsanto et sa clique agissent seuls en monopole. Je vois deux raisons à cela : Des entreprises européennes donc plus éthiques (on peut le supposer) peuvent entrainer les professionnels du marché ; ensuite, quitte à manger des OGM, je préfère qu’ils soient français (et oui pour supporter l’emploi par exemple). Les laboratoires français sont à même de développer des brevets qui concurrencent ceux de Monsanto, comme le fait déjà l’Inde (ils commencent à peine). Ces sociétés françaises, donc soumises à nos lois seront plus encadrées et respecteront nos demandes (je sais, c’est un peu utopique).
La recherche ou la production sont à mes yeux inutiles et dangereuses, l’homme n’a pas besoin d’améliorer ses rendements. Les seuls raisons de le faire serait pour trouver comment réduire les consommations d’eau pour les pays pauvres et bientôt pour nous, et pour éviter tous les engrais et pesticides (comme le merveilleux Round’Up de notre grand ami Monsanto). Mais les recherches actuelles et les brevets déposés ne vont pas du tout dans ce sens. Au contraire la production OGM cherche à vassaliser les peuples agricoles du monde, ainsi la première modification fut de stériliser ces belles plantes. Le paysan est alors obligé d’acheter chaque année, ce qui en cas de problème « non prévus » par les firmes amène les agriculteurs à se suicider, aux prix d’exploser et aux mêmes de s’en mettre plein les poches. L’Inde nous le prouve tous les jours, malheureusement.
« Le monde contient bien assez pour les besoins de chacun mais pas assez pour la cupidité de tous »(Gandhi)
Alors avant de nous même cultiver ces OGM, qui nous envahiront et où toute marche arrière sera impossible (gardez des graines cachées !!!), ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Les champs français actuels sont illégaux parce qu’ils n’ont pas reçu l’approbation du peuple par ses élus. Il est alors normal de faucher ses parcelles dangereuse pour les autres et hors la loi, il est normal d’indiquer aux Monsanto que le terrain, notre assiette et notre santé ne leur appartiennent pas. Il est normal de le faire et il est aussi normal d’aller en prison pour cela. Je soutiens complètement les actions des faucheurs puisqu’il est besoin de cela pour faire réagir nos politiques que c’est nous qui les élisons et payons et non les lobbies.
source : LGV
Petite liste de liens utiles : ogm.org (comme organisation), ogm.gouv (comme gouverné), greenpeace.org (comme incontournable), Inf’OGM lui aussi incontournable, Les Amis de la Terre (pas comme l’autre là, comment c’est son nom déjà ?), Soutiens pour les faucheurs, La Via Campesina, La Confédération Paysanne, et mon préféré bien sûr : Combat Monsanto !…
livre à ce sujet : Le monde selon Monsanto : de la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien.
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