A Lyon, le meurtre d’un médecin camouflé en accident

par L’équipe AgoraVox
lundi 10 août 2009

Un corps calciné. Et deux balles dans la tête. Selon les enquêteurs lyonnais la fin de Jean-Pierre Terrien, un médecin généraliste bien connu du quartier, ne serait pas accidentelle.

Qui en voulait à ce praticien réputé ? Agé de soixante et un ans, le docteur Jean-Pierre Terrien exerçait dans le VIIIème arrondissement de Lyon où il était « membre, selon le Figaro, du bureau de la Maison médicale de garde de l’avenue Berthelot ». Depuis 2006, date de sa création, ce dispositif permettait d’accueillir des patients après l’heure de fermeture des cabinets médicaux. Un système qui avait l’avantage de désengorger les urgences. On ne connaissait pas d’ennemis à ce médecin bien sous tous rapports.

Lorsque les pompiers découvrent son corps, samedi vers 11h du matin, il est d’abord impossible de l’identifier. Et pour cause : le feu couve dans la maison. Les braises, selon le Figaro, rougeoient. L’air est chargé de cendres. Rien n’a été volé. Quant au cadavre qui git au sol est, lui, complètement calciné. On ne tarde pas à découvrir que les deux trous qui ont percé son crâne sont causés par une arme à feu. Les coups auraient été tirés à bout portant. L’autopsie doit avoir lieu aujourd’hui lundi, mais le corps a d’ores et déjà été identifié.
 
Jean-Pierre Dages-Desgranges, le procureur de la République de Lyon, s’est rendu sur les lieux. C’est l’ex-femme du médecin qui a prévenu les secours, samedi. Ce jour-là, son ancien époux devait venir chercher un de leurs enfants pour l’emmener en vacances. En cette période, le peu de personnes présentent n’ont rien remarqué d’anormal. Un témoin confie avoir entendu des voix de femmes, la nuit, provenant de la maison. Un autre se souvient que parfois, une femme, parle fort au téléphone…. Rien, pour l’heure, de consistant.

Depuis samedi l’enquête a été confiée à la brigade criminelle de la Sûreté et la police scientifique, chargée de trouver des indices. Il ne fait pas de doute pour eux que cet incendie qui couvait, selon Le Figaro, depuis au moins douze heures, ait été une tentative de camouflage, après le crime.

 

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