Lyon aura ses primaires démocrates
par LYonenFrance
lundi 12 novembre 2007
François Bayrou était attendu comme le messie. Après le retrait de la course de l’ancienne présidente de la région Rhône-Alpes, Anne-marie Comparini, le Modem ne s’est pas retrouvé orphelin. Il a au contraire dû faire face à un trop-plein de candidatures, non seulement pour Lyon, mais aussi pour certaines villes voisines.
On disait Michel Mercier débordé par sa base. Un temps disposé à "désigner" lui-même les candidats, le président du département du Rhône a dû faire machine arrière face aux militants soucieux de plus de démocratie. Mais ceux-ci, anciens et nouveaux de l’UDF ou du Modem, n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur une procédure de désignation. Tous attendaient donc la venue du "chef", qui n’a visiblement pas déçu et s’est préoccupé de trouver une sortie de crise acceptable pour tous les protagonistes.
Selon la formule présentée par François Bayrou aux militants réunis à Villeurbanne, chaque postulant devra être parrainé par au moins 80 militants de la section locale du Modem. Les candidats devront déposer leur profession de foi avant le 15 novembre. Celle-ci sera adressée à tous les militants et chacun des candidats devra s’engager à "figurer dans l’équipe de celui qui aura été choisi, en témoignage de solidarité".
Des réunions publiques
Des débats publics devront être organisés avant le vote fixé au mercredi 5 décembre. Selon François Bayrou, cette procédure de désignation par les militants devrait servir de modèle, si elle fonctionne, pour d’autres grandes villes de France.
Les problèmes du financement et de l’accès aux fichiers
Selon les participants à la réunion de Villeurbanne, deux questions restent en suspens, celle du financement de la campagne (il semble que chacun devra y mettre de ses deniers personnels), et qui aura accès aux fichiers des adhérents pour faire campagne ? Sur ces deux sujets, c’est Michel Mercier, que l’on dit tenté par un rapprochement avec l’UMP, et surtout par un poste au gouvernement, qui a le pouvoir. Et il ne semble pas disposé à faire de concession. Arguant du fait que les fichiers sont protégés par la CNIL, il refuse de les "distribuer aux quatre vents" et sur la question du financement, il se plaît à rappeler qu’il s’est endetté lui-même pour sa propre campagne. Selon lui, c’est à chacun de prendre ses responsabilités. Politiques et financières !