Football : un nouvel élan à confirmer pour les Bleus
par
jeudi 18 août 2005
MONTPELLIER (AP)
Avec le maestro Zinédine Zidane de nouveau à la baguette, l’équipe de France semble avoir retrouvé un nouvel élan à l’occasion de sa large victoire sur la Côte d’Ivoire (3-0), mercredi soir à Montpellier
"L’important ce soir, c’est que l’équipe de France a retrouvé du plaisir. C’était un match de préparation, qu’on savait difficile. Le score est là à l’arrivée. On a trouvé une assise collective qu’on n’avait pas avant. Le retour des anciens a aidé", a reconnu l’attaquant Thierry Henry dont le 29e but chez les Bleus a clos leur festival offensif.
Le score ne rend pas totalement justice à la Côte d’Ivoire qui a beaucoup tenté avec les qualités offensives qu’on lui connaît, mais aura péché par inexpérience en prenant deux buts sur coup de pied arrêté.
"C’est regrettable de prendre deux buts sur corner", a déploré Henri Michel, le sélectionneur ivoirien. "Sur la valeur réelle de mon équipe, il n’y a pas trois buts d’écart. J’ai fait énormément de changements et, forcément, cela se paye contre une équipe comme la France".
La Côte d’Ivoire était venue dans l’Hérault pour préparer sa rencontre des éliminatoires de la Coupe du monde 2006 contre le Cameroun qui sera décisive pour sa qualification.
Il faut remonter au France-Andorre (4-0) qui avait précédé le départ pour l’Euro 2004 pour retrouver trace d’un tel écart. Surtout, quel contraste avec l’équipe de France trop souvent en difficulté devant des formations pourtant de moindre calibre.
"On a eu des moments difficiles dans ce match. Ce qui a fait la différence, c’est que nous avons su les gérer. C’est le propre des grandes équipes", a apprécié le sélectionneur tricolore Raymond Domenech.
Les retours de Claude Makelele et de Lilian Thuram, bien qu’il n’ait joué que 23 minutes, ont contribué à rassurer la défense où, notamment, Willy Sagnol a été d’une sobre efficacité.
Mais c’est surtout l’apport de Zidane qui explique que la France a offert un vrai spectacle au public de la Mosson. A la question de savoir s’il apporterait une étincelle, Zidane avait donné une réponse nette avant la rencontre. "Je suis prêt, sinon je ne serais pas là", avait affirmé le Madrilène.
Les faits ne l’ont pas fait mentir. Toujours disponible, le magicien a été un constant point d’appui pour toute l’équipe. Sa faculté à bonifier les ballons, à accélérer le jeu au milieu de terrain ont permis à la France de disposer de nombreuses solutions offensives. Sa qualité technique, sa vision du jeu ont régalé la Mosson. Tout n’a pas été parfait, mais autour du guide Zidane l’envie a été forte.
La France ne s’est pas encore retiré du pied l’épine qu’elle s’y est plantée par sa médiocre première moitié de parcours dans les éliminatoires du Mondial 2006 (4e de sa poule avec 10 points). Mais depuis mercredi soir, elle caresse un espoir un peu plus tangible.
Il faudra le confirmer dans deux semaines face aux Iles Féroé à Lens (3 septembre) et surtout à Dublin contre l’Eire (7 septembre), une rencontre qui peut conditionner la suite du parcours.
"Ce match contre la Côte d’Ivoire nous permet de partir plus confiants et on aura le temps de régler ensemble ce qui n’a pas fonctionné", a estimé William Gallas, buteur mercredi soir.
"Je ne veux pas, aujourd’hui, tomber dans l’euphorie", a tempéré Domenech. Mercredi soir, on l’a tout de même senti soulagé. AP