Après les matières premières, le blé flambe...
par ÇaDérange
vendredi 16 juin 2006
Pour remplacer le pétrole ou les combustibles fossiles lorsque ceux-ci deviendront plus rares,on parle beaucoup de faire appel aux ressources agricoles, en particulier aux biocarburants, mais aussi à certaines céréales pour se substituer à la chimie traditionnelle à base pétrolière.
Cette idée part du principe de base que nous aurons suffisamment de terres arables pour continuer à nourrir une population en croissance importante, à satisfaire des besoins alimentaires eux-mêmes en augmentation et de plus en plus diversifiés dans les pays émergents. Les Asiatiques prennent par exemple de plus en plus goût au pain. Les pâtes ont également un succès de plus en plus étendu.
Or, si vous suivez les cours du blé au Chicago Board of Trade, qui en est la mercuriale mondiale, vous vous apercevrez que ces cours sont au plus haut depuis trois ans. La raison : le marché craint d’être bientôt à court de blé. Il n’en reste presque plus de la récolte de l’année dernière en Europe, au point que la meunerie allemande a dû demander à Bruxelles de libérer 100 000 T de blé des stocks d’intervention. La situation en Italie, en Espagne et au Bénelux est également tendue. Et les prévisions pour la récolte européenne de blé tendre (utilisé pour le pain) ont été révisées à la baisse de 1,2%.
En même temps, l’Inde vient de lancer le plus gros appel d’offre jamais lancé pour 3 millions de tonnes de blé, ce qui, dans le contexte actuel de disponibilité limitée, accroît les tendances haussières.
Le blé dur, celui qui est utilisé dans la fabrication des pâtes, connaît par contre une situation équilibrée.
Reste maintenant à attendre la prochaine récolte...