Le journalisme de propagande

par C’est Nabum
mardi 27 mai 2025

 

À Beau Leurré rien d'impossible

 

Que l'intronisée probable triomphatrice de la future élection présidentielle se trouve soudain dans l'empêchement de participer à cette foire aux vanités et voilà le petit monde médiatique à la solde de l'idéologie qui a le vent en poupe de par le monde, qui se met en branle pour crier au scandale, au déni de démocratie, à la conjuration des juges, à la confiscation du vote du peuple. La liste est longue des formules outragées, des propos indignés, des déclarations scandalisées…

Tout cela ne serait que la libre expression d'une opinion, pratique encore autorisée dans cette nation jusqu'à l’avènement de cette f(r)ange de l'expression politique si cela ne se faisait sous le prétexte fallacieux d'une information produite par des journalistes de caniveau. Ces personnages se permettent toutes les outrances et les plus honteux mensonges, jouant à plaisir de l'argutie, du syllogisme et autres formules rhétoriques dignes des avocats marrons.

Qui ne s'informe que par le truchement de cette caste au service d'un milliardaire victime d'un strabisme divergeant, ne peut plus exercer son libre arbitre tant il n'est abreuvé que de versions tronquées, de commentaires biaisés, de reportages à charge contre une justice accusée d'être aux ordres. Voilà d'ailleurs un argument qui fait écho dans cette profession de plus en plus aux ordres d'une vision terrifiante du journalisme.

Sont-ce encore des journalistes, ces personnages qui vocifèrent sur les plateaux, s'étranglent d'indignation, se vautrent dans les micros-trottoirs : cette forme moderne de la propagande de la haine ? Il y a de quoi s'interroger sur les règles déontologiques qu'appliquent ces individus dénués totalement de conscience et de moralité. Ne pas les nommer relève de l'hygiène mentale et je vais m'appliquer à ne point déroger à ce principe salutaire.

De leur côté, ils ne s'embarrassent jamais de principe pour tendre le micro à un prétendu spécialiste, expert ou simplement témoin alors que manifestement cette personne est partie prenante dans le sujet abordé. Nulle objectivité n'a sa place dans ce ramassis de petits soldats aux pas de l'oie qui promeuvent des lendemains qui déchantent.

Quoique professionnels ou supposés tels de l'information, ils agissent de la même façon et avec les mêmes procédés que les hyènes des réseaux sociaux, tapant sans nuance sur ceux qui se dressent contre leur noir dessein. Leur patron a tissé une toile visqueuse afin de propager cette idéologie qui gagne tout le pays, qui ne prend plus de gants pour s'exprimer en société, qui affecte toutes les classes sociales.

Nous sombrons dans un état de déliquescence totale des esprits, stratégie confirmée du reste par les responsables culturels qui font en sorte de mettre en avant une industrie de la distraction, de la vulgarité et de la sottise en lieu et place d'une culture par trop subversive. Le rouleau compresseur des médias favorisant pleinement cette manière d'agir, ouvrant toutes ces colonnes à des spectacles qui n'ont pour seul but que d'empêcher le public de réfléchir.

Tout est en place pour détruire tout ce qui peut rester de contre-pouvoir dans ce pays. Qu'importe si la dame ne pourra se présenter, on lui trouvera un remplaçant tout en continuant à préparer le terrain avec des méthodes qui avaient fait leur preuve par le passé. C'est véritablement étonnant de constater à quel point tout ceci se déroule avec l'assentiment d'un pouvoir qui ne pense plus qu'à sa survie et des élus qui sont entrés dans le cirque d'une communication factice pour le seul plaisir de se montrer.

Il se peut que l'on me taxe à mon tour de partialité et de manichéisme. Notons cependant que je ne représente personne, je ne suis pas journaliste et que je ne leurre personne en me prétendant objectif. Mes chroniques sont parfois des billets d'opinion qui ne cherchent nullement à passer pour autre chose, à prendre les habits trompeurs de l'actualité et du journalisme d'information. La nuance est de taille, tandis que je laisse libre chacun de venir exprimer son désappointement par le biais de commentaires jamais censurés...


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