OGM : le débat, c’est quand vous voulez !
par Brady
mercredi 2 août 2006
« Il manque le grand débat sur les OGM », telle était la conclusion d’un reportage sur les faucheurs d’OGM sur France 3. Bonne remarque, cher journaliste. Mais à qui la faute s’il n’y a pas de débat ?
Lafontaine disait "Aides-toi, le ciel t’aidera". Alors quand un journaliste de France Télévisions conclu un reportage en se plaignant de l’absence d’un débat contradictoire sur les OGM alors que son groupe pourrait très bien organiser ce type de débat, ayant l’expérience des "C dans l’air" et autres "Mots croisés", cela semble un peu paradoxal, même si les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés.
Il n’empêche que... j’ai du mal à avoir une position sur ce sujet, faute de connaissance. Mais, les premiers fauchages arrivant, je suis assez d’accord avec le sujet du reportage en question : les plus pénalisés dans la fauche, ce ne sont pas les grands groupes producteurs d’OGM, ce sont souvent les cultivateurs et chercheurs qui, contraints à la culture OGM par des moyens réduits, voient leurs travaux anéantis par le fauchage. En plus, je ne sais si le fauchage qui a lieu à l’approche de la pollinisation du maïs est vraiment le meilleur moyen d’empêcher la propagation des OGM... Toujours est-il qu’après le groupe des faucheurs, se crée un groupe de cultivateurs qui revendique le "Laissez nos OGM en paix". Qui a raison, qui a tort, entre les anti et les pro, pour être très honnête, je n’en sais rien du tout. Je comprends la crainte des anti de voir une prolifération non contrôlée d’OGM que seul les cultivateurs disposant de brevets pourraient exploiter. Mais je ne suis pas insensible non plus à l’argument de la recherche médicale invoquée par les pro-OGM.
Alors, j’attends. J’attends qu’un journaliste assume enfin la question et monte enfin le grand débat entre anti et pro, si possible en prime time (les émissions citées en intro passant ou trop tôt, ou trop tard pour le citoyen lambda). Un débat de chercheurs et de politiques (mais pas trop si possible, tant les revendications politiciennes ne clarifient pas du tout le débat) où l’on saurait enfin ce que l’on peut raisonnablement attendre et craindre des OGM. Après tout, les journalistes l’espèrent aussi apparemment... Alors, qu’attendent-ils ? La guerre civile cultivateurs contre faucheurs ?