France Inter a un nouveau chef : le b(V)al des faux-culs
par Imhotep
vendredi 19 juin 2009
Vous vous souvenez certainement que Philippe Val qui a fait le baiser de Judas à Siné avait, fiérot et modeste à la fois, déclaré qu’il ne savait rien de sa possible nomination à France Inter. Vous vous souvenez également qu’il ne semblait pas d’un enthousiasme à démonter des montagnes. Vous vous souvenez également que le sieur Hees, celui qui passa brillamment les sauts d’obstacle du CSA et de l’Assemblée avec une telle connaissance des dossiers que cela a étonné certains membres de l’ex Haute Autorité qui n’est plus que la chambre d’enregistrement des basses œuvres et des nominations directes depuis les champs élyséens, juste à droite après l’Olympe, vous vous souvenez donc que le sieur Hess déclarait mi chou mi chèvre qu’effectivement Philippe Val aurait une place, sans doute, ou certainement, ou peut-être à France Inter, mais qu’il ne savait pas encore à quoi serviraient les compétences - inconnues à ce jour en tant que directeur d’antenne (mais est-ce bien nécessaire, connaître Carlita se suffit à soi-même et permet au Guide de se cultiver et de citer les Roujon-Macquart dans le texte ?) de l’ex directeur de publication et co-propriétaire de Charlie Hebdo.
Chers auditrices, chers auditeurs,
Depuis des semaines, vous êtes très nombreux à nous poser de questions sur l’arrivée de Philippe Val à la direction de France Inter. Comment cela est-il possible !? Dites nous qu’il s’agit d’un cauchemar ! Si c’est une blague, elle n’est pas drôle.…
Soyez sans inquiétude, Philippe est un vieil ami de « Là-bas si j’y suis » et c’est dans la joie que toute l’équipe accueille celui que l’historien Alexandre Adler compare à Emile Zola. Et pourquoi pas à Voltaire, Spinoza, Albert Londres ou Albert Einstein ? Car Philippe c’est tout ça à la fois ; une conscience, un visionnaire, et un penseur engagé face aux grands défis de notre temps. Et ceci à la différence de ses anciens camarades qui persistent à végéter dans un gauchisme moisi, souvent entaché d’antisémitisme et d’islamo fascisme.
En dénonçant avec courage des figures nauséabondes comme celle du dessinateur Siné ou du journaliste Denis Robert, du dessinateur Lefred-Thouron ou du négationniste américain Noam Chomsky, Val a montré qu’il avait pleinement réussi à évoluer avec pragmatisme du côté du manche sans rien perdre de cette impertinence libertaire qui est la marque de fabrique de cet homme de gauche.
Mais Philippe est aussi un chef d’entreprise avisé. C’est d’une main ferme qu’il a conduit son journal Charlie Hebdo, là où il se trouve aujourd’hui.
Et certains pensent bien qu’il pourrait faire la même chose avec France inter.
Aujourd’hui, familier des plateaux de télévision, penseur reconnu de l’élite médiatique, il tutoie nos plus brillantes personnalités, de BHL à Carla Bruni. Il a d’ailleurs élégamment révélé que c’est par l’intermédiaire de cette dernière qu’il a pu suggérer au président de la république, Nicolas Sarkozy de faire appel à son vieux copain Jean-luc Hees pour présider Radio France. Et c’est donc ainsi, par un loyal retour d’ascenseur, que notre habile Philippe, se trouve aujourd’hui à la tête de la prestigieuse radio française.
Humides de reconnaissance, les collaborateurs de France inter n’ont pas encore trouvé les mots pour remercier le Président Sarkozy pour leur avoir choisi un tel chef, et c’est plein d’entrain et de confiance qu’ils s’apprêtent à lui faire la fête.
Tout comme l’équipe de « Là-bas si j’y suis » qui, un petit bouquet de fleurs à la main, trépigne d’impatience.