La pollution de la demeure de Clavier devant le Tribunal

par Henri Diacono
vendredi 21 novembre 2008

Le tribunal correctionnel d’Ajaccio examine depuis vendredi 21 novembre le procès "pour violation de domicile" de dix nationalistes corses qui le 30 août dernier - en compagnie de quelques collègues - avaient investi - pendant dix minutes - la propriété que possède l’acteur Christian Clavier, l’ami de qui vous savez, à Punta d’Oro en Corse du Sud.
C’est ce vendredi 21 novembre que le Figaro a choisi de publier les grandes lignes de l’audition de Mr. Clavier par les enquêteurs, le 2 septembre, au sujet de cette brève occupation.

"Si j’avais été présent celà aurait pu mal se passer" aurait précisé tout d’abord aux gendarmes l’ancien pensionnaire du Splendid. "De toute façon je ne leur aurai pas servi à boire et je ne les aurai pas raccompagnés" aurait-il ajouté en admettant qu’aucune "violence ni dégradation" avait été commise par les intrus.

A lire les propos du maître des lieux, il faut croire pourtant que ces quakers d’un nouveau genre auraient, en une poignée de minutes, commis par contre un crime de lèse-majesté.


Tout d’abord en le traitant lui, Christian Clavier qui a interprété Napoléon et Le Malade Imaginaire (à la télé) de "rat" et ensuite en s’installant "... sur la terrasse où se sont allongés sur des canapés" et certains d’entre eux (délit suprême) "auraient trempé leurs pieds dans l’eau de la piscine qu’une des femmes de la troupe aurait qualifié de piscine de merde." 

Ce n’est pas tout. Cerise nauséabonde sur le gâteau, l’un des occupants, pris d’un besoin urgent aurait demandé à l’un des domestiques de Christian Clavier "où se trouvait les toilettes" qu’il aurait, le manant, "souillé en se soulageant".
Courteline n’aurait pas mieux fait.

Le piment de l’audition est ailleurs, par un détail qui a son importance. Alors qu’il déjeunait ce jour là en compagnie d’intimes à Pinarello, Christan Clavier a été averti sur le champ de cette occupation par un ami (un autre bien placé) en la personne de Camille De Rocca député UMP de la Corse du Sud. Au fait n’est-ce pas ce Rocca là qui aurait fait modifier, au grand damn des écologistes de l’Ile de Beauté, les lois sur l’occupation des sols du littoral au-delà de Porto Vecchio ? Une modification qui pourrait très bien livrer sous peu aux promoteurs immobiliers de tous bords d’immenses terrains proches de la mer et interdits à toute construction depuis toujours.

Pour en revenir aux malheureux dix "squatters non violents" d’un instant, ils risquent de payer très cher le fait d’avoir "trempé les pieds dans la piscine d’autrui... et d’avoir osé pisser dans la cuvette de Sa Majesté. Et dire qu’ils étaient là pour témoigner que la construction où ils se trouvaient était illégale et n’aurait jamais dû recevoir l’agrément des autorités.

Il est vrai qu’ils ne sont pas les premiers à se trouver sur la banc des accusés. Un trés haut fonctionnaire corse avait déjà fortement "trinqué" le jour même pour un tel "attentat".

Christian Clavier, le courageux bien protégé, n’assiste pas au procès. 


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