SOS prof pervers
par Ajax421
lundi 29 juin 2009
Parents d’enfants maltraités par quelques enseignants qui n’ont pas leur place dans l’Education Nationale, manifestez-vous.
Le pourcentage de personnes atteintes de perversité est inférieur à 1%, dans toutes les populations. Parmi ces populations, l’une me parait particulièrement importante. Les enseignants, surtout du primaire et du secondaire. Dans le supérieur, le problème existe, mais les étudiants sont plus solides que les enfants, capables de se défendre, de construire une action collective pour se faire entendre, et leur parole est plus crédible.
Dans le primaire, que je connais mieux, un instituteur (trice) ou un directeur (trice) original, il y en a, encore heureux. Ce qui est plus grave, c’est quand l’enseignant a perdu le sens de la vérité et du mensonge, le sens de la bienséance, se croit permis de tout faire aux enfants qui lui sont confiés, et pour aller droit au but, les prend pour ses jouets. Il croit avoir le droit (peut-être le devoir ????) de se moquer d’eux, de leur dire qu’ils sont nuls quand ils ont une réponse fausse, qu’ils font les intéressants ou les malins quand ils répondent bien, et les injurient totalement quand ils ne disent plus rien... forcément, assez rapidement, aucun enfant ne dit plus rien, ne fait plus rien. Les enfants vont à l’école la peur au ventre, reviennent en pleurant, et c’est un combat de chaque matin pour les convaincre qu’aujourd’hui, ça ira peut-être mieux à l’école. Surtout que certains jours, l’enseignant manipulateur les félicite, les montre aux autres en exemple, leur permet d’exister. Cela, chacun leur tour, pour les déstabiliser encore plus...sauf ceux qu’il ne regardera pas une seule fois dans l’année, comme s’ils n’existaient pas, des intouchables en quelque sorte.
Le reste du temps, toutes les vexations sont bonnes, surnoms infamants, ayant trait à l’aspect physique, et même, appréciez, le handicap qui empêche l’enfant de marcher comme les autres. Il boite. Regardez le boiteux...il arrive quelquefois en retard, on lui ferme la porte à clé devant le nez. C’est le règlement. Les parents se plaignent, parlent entre eux et découvrent avec horreur et soulagement qu’ils ne sont pas un cas unique, que leur enfant ne ment pas, et demandent une entrevue à l’inspecteur. Ce dernier organise une réunion ou l’enseignant en question est présent. Les parents découvrent la logique de l’organisation : l’inspecteur défend l’enseignant pervers et met en garde les parents contre la parole des enfants, pas toujours fiable, c’est vrai. Mais des parents ont été témoins d’incidents, des enfants qui se battent dans une classe désertée par le professeur des écoles. Ce dernier ment, avec aplomb (sinon ça ne serait pas crédible), dit que ce n’est pas vrai...parole contre parole, l’inspecteur dit contre toute évidence qu’il n’a pas de preuve... L’institution avant tout ?
J’aimerais savoir s’il existe une association des parents d’enfants maltraités par l’école, parce que l’école n’est pas fichue de faire le ménage du 0,x% d’enseignant (x aussi petit qu’on veut) qui n’a rien à faire devant une classe de l’avis de tout le monde en privé (un proviseur m’a dit d’une de ses enseignantes dont je me plaignais, au point de vouloir porter plainte : ah, si vous pouviez m’aider à la virer…), enseignant qui va abimer, quelquefois gravement, 30 ou 40 générations d’enfants.
Bien sûr, cela est sans doute moins grave que la pédophilie, quoique, les médias se focalisant sur la pédophilie, et oubliant les autres perversions. Je ne parle pas de "prédateurs" sexuels ou de meurtriers. Je parle de ces malades qui ne savent pas gérer un autre rapport à l’enfant qu’en lui infligeant, chaque jour, de petites blessures d’amour propre, en décapant jour après jour, leur capacité à se construire comme êtres humains, comme citoyens. Et bien sûr, comme les enseignants sont les modèles de l’enfant, certains reproduiront ces comportements, avec leurs collègues et leurs subordonnés, sans savoir qu’ils ne sont avant tout que les victimes de leurs professeurs des écoles.
Ça ne se passe pas en Banlieue, donc ça intéresse encore moins les média. Quelquefois, mon père m’a donné un tape sur les doigts, dans les cas les plus grave une gifle. C’est interdit pour les enseignants, tant mieux. Mais est-ce que c’est moins grave de se moquer d’un enfant ?
Jamais je n’ai été humilié par un enseignant, puni oui, giflé oui, pas humilié. Peut-être certains enseignants utilisent-ils l’humiliation à cause de l’impossibilité de donner une tape sur les doigts ? Je pense que c’est pourtant moins grave que d’être traité avec perversité, violence verbale, mépris, et dans le mensonge vis-à-vis des parents, de toute la hiérarchie de l’Education Nationale. Comment apprendre à ses enfants à ne pas mentir quand ils voient leur maître ou leur maîtresse mentir à tout le monde pour se dédouaner de tout ? Les autres enseignants le savent, détournent la tête ou lèvent les bras au ciel. Ils ont peur d’être accusés de ne pas défendre les collègues, l’institution, ou alors ils préfèrent être du coté du pervers, tant ils ont peur d’en être la victime.
Encore une fois, je n’attaque pas l’Education Nationale, d’autres s’en chargent, hélas trop quelquefois. Je souhaite vraiment que l’on distingue les problèmes. Là, le problème, c’est l’enseignant qui n’est pas digne d’être enseignant, et que le fait que tout le monde le sache ne change rien ; apparemment, comme on ne sait pas quoi faire, on préfère sacrifier les enfants.
J’aimerais beaucoup savoir si d’autres parents d’élèves ont des enfants humiliés par un enseignant pervers, peut-être simplement fatigué, ou pas fait pour ce métier et qui ferait un autre métier sans problème, parce que face à des adultes, il changerait peut-être de comportement. J’aimerais que quelqu’un me dise ce que l’on peut faire quand l’inspecteur soutient mordicus l’enseignant au delà du bon sens, de la bienséance, et que tout le monde a l’air de dire « c’est pas si grave », ou alors « qu’est ce que tu attends pour mettre ton gosse dans le privé ». Les parents ont peur des mesures de rétorsion pour envoyer des lettres signés à l’inspection.
Je pense qu’il s’agit de l’avenir de notre pays. Je suis un peu pessimiste.