Armée de terre, quel ordre de bataille pour Odessa ?

par Christophe Bugeau
vendredi 5 avril 2024

 

Partirons-nous bientôt pour Odessa ? C’est la question qui reste en suspens, quelle est l’organisation actuelle de l’armée de terre et quel pourrait être l’envoi de troupes effectué vers l’Ukraine ?

 Le corps de bataille de l’armée de terre depuis la professionnalisation et les baisses d’effectifs qui ont suivi a beaucoup diminué, nous sommes passé d’environ 180 000 hommes en 1995 à environ 50 000 aujourd’hui (l’armée de terre compte officiellement 130 000 hommes mais 10 000 dans les sapeurs-pompiers de Paris et nombreux sont ceux employés dans des fonctions de soutiens). Concrètement, l’armée est organisée en 2 divisions comportant chacune une brigade blindée (avec des chars Leclerc), une brigade mécanisée (avec des AMX-10 roue-canon) et une brigade d’infanterie (avec des AMX-10 roue-canon).

 Organisation de chacune des 2 divisions :

 

Brigade Blindée

Brigade Mécanisée

Brigade Motorisée

Régiment Cavalerie

2

2

1

Régiment Infanterie

3

3

3

Régiment Artillerie

1

1

1

Régiment Génie

1

1

1

 Chaque brigade comporte à la fois des éléments de cavalerie (Leclerc ou AMX-10) avec un canon de 120mm pour les Leclerc et un canon de 105 mm pour les AMX-10. On compte environ 50 engins par régiment.

 Les régiments d’infanterie complètent le dispositif, ils disposent d’engins blindés de type VBCI pour les brigades Blindées et de type VAB ou Griffon pour les régiments des brigades mécanisées ou motorisées.

 Ces brigades comportent aussi des régiments d’artillerie (en théorie canon CAESAR, même si beaucoup ont été livrés aux ukrainiens). Ces brigades comportent aussi un régiment du génie et des éléments de transmissions, ou des personnels médicaux.

 A ces éléments en brigades s’ajoutent quelques régiments (2 d’artilleries, 2 du Génie ; 1 régiment blindée AMX et 1 d’infanterie au sein de la brigade franco-allemande) et nous avons aussi 10 régiments dans les DOM-TOM.

 En théorie, même en consacrant 15 000 hommes a la protection des Jeux Olympiques en France, nous avons la capacité de projeter quelques milliers d’hommes à Odessa ou le long des frontières avec la Biélorussie et la Transnistrie, mais il faudrait sûrement revoir l’organisation car il semble difficile de projeter une brigade entière en Ukraine, peut-être alors avec des éléments réorganisés différemment.

 


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