Les lapins crétins

par Jacques-Robert SIMON
samedi 6 avril 2024

Les lapins crétins décident de tout et se trompent toujours en plus de craindre pour leur bien-être. Ils souvent qualifiés d’incompétents, en fait ils sont toujours cyniques car ils ont compris où leur politique mène, ils se contentent de faire en sorte que cela ne soit pas trop apparent. La mise en œuvre de la transition écologique est remarquable à cet égard.

Depuis environ un demi-siècle, la communauté scientifique s’interroge sur le caractère pérenne de l’utilisation massive des énergies fossiles. Revenir à l’état ante, celui d’avant les révolutions industrielles, ne s’imagine pas sans de larges changements sociétaux, chacun en est conscient y compris les dirigeants. Reste à trouver une méthode et une philosophie d’action.

Le capitalisme brun devenu vert dit pouvoir se charger du problème, il est permis d’en douter après l’avoir vu à l’œuvre ces dernières décennies. Installer avec des financements publics à Dunkerque des panneaux solaires fabriqués en Chine avec des travailleurs intérimaires représente probablement le point culminant de ce qu’il ne faut pas faire. Et les divers pouvoirs en sont parfaitement conscients.

Comment s’y prendre ?

L’ensoleillement, donc la quantité d’énergie disponible, est deux à trois fois plus important en Afrique du Nord qu’en France. L’énergie nucléaire est parfaitement maîtrisée en Europe. Il y a donc tout lieu de penser qu’il faut focaliser tous les efforts pour permettre à l’Afrique de se doter d’une production massive et autochtone d’énergie solaire tandis que l’Europe doit se doter d’une nouvelle génération de centrales pour ses propres usages. Les ingénieurs africains peuvent parfaitement s’emparer de tous les aspects scientifiques, technologiques, industriels liés aux énergies solaires, ce qui peut assurer un essor économique important des pays concernés. L’approche de partage de technologies permet d’espérer l’atteinte d’un monde apaisé ou moins agité.

Mais le Monde ne sera pas apaisé car le désir de domination ne quitte jamais les puissants surtout lorsqu’ils se trompent. Le projet de partage des tâches comme mentionné fut proposé aux instances responsables qui considérèrent le tout avec un parfait mépris.

Les pays dits développés connaissaient depuis l’après-guerre deux populations distinctes, ceux-qui-font et ceux-qui-font-faire. Elles n’étaient évidemment pas d’accord mais elles vivaient dans le même monde. Les seconds trouvèrent judicieux d’aller partout ailleurs pour trouver une main d’œuvre plus docile et moins coûteuse que celle qu’ils avaient jusque-là à leur côté. Les lois, les règlements, les normes s’empilèrent pour que les échanges ne soient pas malgré tout déséquilibrés. La manne financière atteignit même une fraction significative de ceux-qui-font qui insensiblement se transformèrent en ceux-qui-ne-font-rien-d’utile. L’obésité sociétale s’installa peu à peu, ce qui se traduisit par une moindre fertilité comme déjà observée pour les rats. Le vieux, le désabusé, la peur de l’instant s’installèrent partout.

Il fallait rendre la France (comme d’autres pays) plus compétitive. Elever le niveau de vie des pays tiers semblant impossible, ce sont les diverses « générosités » sociales occidentales qu’il faut entailler : l’apport de populations exogènes pauvres et par la force des choses dociles s’imposait. Mais les lapins crétins s’étaient acharnés à détruire le tissu industriel et productif des pays d’accueil, une assimilation par le travail devenait problématique par le seul secteur tertiaire.

Cette assimilation ne se fit donc pas d’une façon satisfaisante.

Les heurts augmentèrent, les conflits pullulèrent, deux fractions de population n’étaient plus côte à côte mais face à face. Les mêmes lapins crétins firent tout leur possible pour faire basculer la société vers le pire.

Des érudits emplirent le vide moral, intellectuel qui régnait en maître pour poser en Maîtres des horloges en utilisant des notions de droit de l’Homme qu’ils piétinaient à chaque instant. La « décivilisation » devenait inévitable. 


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