Dati ne se lancera pas dans une guerre de tranchée à Paris
par
mardi 9 octobre 2007
Disputer la mairie de Paris à Bertrand Delanoë n’est déjà pas facile. L’UMP a en plus du mal à boucler ses listes « ouvertes et rajeunies » dans les vingt arrondissements. Pour y arriver, la droite parisienne se donne encore deux semaines. Il semble que personne n’y croit vraiment. Les personnalités se défilent, interprétant une reconquête de la capitale comme un mirage à peine perceptible. Le judoka David Douillet soutiendra l’UMP du bout des lèvres sans voir son nom figurer chez les candidats, et Rachida Dati est fuyante.
Avec ténacité, Françoise de Panafieu a tenté de convaincre la garde des Sceaux de se lancer à la conquête du 12e arrondissement de la capitale, aujourd’hui terre socialiste. Ce parachutage en terrain miné, également encouragé par l’Elysée, aurait traduit la volonté de l’UMP de prendre de vrais risques pour espérer ravir l’Hôtel de ville. La ministre de la Justice n’est pas intéressée, au grand dam des militants de la capitale. Un cadre de l’UMP, désillusionné, confie que « si Rachida Dati est candidate, ce sera dans un quartier bourgeois acquis à la droite. Peut-être dans le 7e ».
Christian Leroux, premier adjoint UMP de cet arrondissement ne dément pas les derniers bruits. « Rachida Dati préfère s’investir pour faire passer de nouvelles lois plutôt que de mener une campagne de combat ». L’équipe de Françoise de Panafieu est amère. La chef de file de la droite parisienne se console néanmoins en évoquant le probable parachutage de la ministre de la Culture Christine Albanel dans le 5e arrondissement. Jean Tibéri passerait en effet la main.