L’Iran veut négocier sur l’enrichissement d’uranium avec l’UE

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mardi 23 août 2005

TEHERAN (AP)


Téhéran veut reprendre les négociations avec l’Union européenne, a annoncé lundi l’agence de presse officielle IRNA, afin de parvenir à un accord sur la reprise de l’enrichissement de l’uranium par l’Iran, processus dont la communauté internationale craint qu’il ne s’inscrive dans un programme militaire inavoué.

La troïka européenne formée de la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, a proposé le 5 août dernier à Téhéran un projet de coopération nucléaire (civil), politique et économique en contrepartie de l’abandon des activités nucléaires sensibles, mais le régime des mollahs a rejeté cette offre, faisant valoir son droit à maîtriser la totalité du cycle et assurant qu’il était exclusivement destiné à la production d’électricité. Washington fait pression pour que le dossier soit soumis au Conseil de sécurité des Nations unies, qui peut prendre des sanctions. Les autorités iraniennes menacent pour leur part de relancer l’enrichissement d’uranium, suspendu depuis novembre. Enrichi à un fort degré, l’uranium peut servir à la fabrication d’armes nucléaires.

A présent, l’Iran souhaite négocier la reprise de l’enrichissement sur le site de Natanz, dans le centre du pays, selon le négociateur iranien Hassan Rohani, récemment remplacé, cité par IRNA. "L’Iran accorde à l’Europe une chance de négocier un accord sur la reprise des activités sur le site d’enrichissement d’uranium de Natanz. La poursuite des négociations dépend de l’Europe", a-t-il affirmé dimanche lors d’une cérémonie organisée à Téhéran pour son départ du poste de secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale. S’il est remplacé dans les négociations par le radical Ali Larijani, proche du nouveau président ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad, M. Rohani demeure au Conseil en tant que représentant de l’ayatollah Ali Khamenei, dirigeant suprême de l’Iran.

Pour M. Rohani, l’approche de l’Europe est inacceptable. Elle "veut que l’Iran renonce à ses droits légitimes en contrepartie de quelques avantages" mais "nous leur avons dit depuis le début qu’ils rêvaient debout. Notre peuple VA exercer ses droits nationaux". AP


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