La douleur chronique aurait une base génétique

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mardi 23 août 2005

SYDNEY (AP)

La douleur chronique aurait une base génétique, selon les travaux du chercheur danois Troels Jensen, président-élu de l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP), présentés lundi à Sydney, en Australie, à l’occasion d’une conférence sur cette question.

Environ 18% de la population adulte mondiale souffre de douleur chronique, a précisé Troels Jensen. Or les scientifiques peinent toujours à en identifier les bases physiologiques.

"Quand vous vous blessez, par exemple, certaines personnes guérissent très facilement, alors que d’autres s’enfoncent dans une douleur chronique", a ajouté M. Jensen, par ailleurs professeur de recherche expérimentale et clinique à l’Université d’Arhus, au Danemark.

"Existe-t-il un gène de la douleur ? Certaines personnes sont-elles plus prédisposées à souffrir de douleur chronique que d’autres ? Il semblerait que oui", a-t-il argumenté.

La douleur chronique survient après une blessure dans 5 à 10% des cas et, selon les premières hypothèses, plusieurs gènes en seraient à l’origine, a poursuivi le Pr Jensen.

Il y a deux ans environ, des spécialistes en neurologie de l’Université du Michigan avaient pu mettre en évidence que porter le "gène du courage" permettait d’être plus résistant à la douleur.

Environ 4.500 scientifiques, des chercheurs et des spécialistes de la douleur chronique, assistent jusqu’à vendredi à Sydney à un congrès international consacré aux causes et au traitement des différentes formes de douleur : chronique, aiguë et cancéreuse.

Parallèlement aux traitements traditionnels de la douleur, la conférence se penchera aussi sur les traitements "alternatifs", notamment sur l’acupuncture et la prise de marijuana.

"Prenez l’exemple de l’acupuncture. Quand j’ai commencé mes études, elle était considérée comme une méthode chinoise dont personne ne comprenait les mécanismes", a commenté l’actuel president de la IASP, Michael Bond, professeur émérite du service de psychologie de l’Université de Glasgow, en Ecosse. "Nous savons maintenant que l’acupuncture entraîne des modifications dans le système nerveux central, et qu’elle a donc une base physiologique."

"Le problème, c’est que nous ne savons pas pourquoi cela fonctionne chez un individu et pas chez un autre. C’est là le noeud du problème." AP


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