Sur un air de zouk, un message politique

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mercredi 4 octobre 2006

 

Comme dans la publicité, la musique fait partie de la mise en scène conçue par le marketing politique pour donner à un candidat une identité attractive, susceptible de capter des électeurs. Les choix peuvent porter sur une chanson engagée, évocatrice des valeurs ou des expériences de combats menés, comme l’Internationale jouée et chantée lors de meetings de gauche, ou comme, choix plus ancien El Paso del Ebro, chant partisan de la Guerre d’Espagne qui animait bien des réunions du Parti communiste. Ils peuvent être tout différents : la palette est large, de la pompe musicale emphatique accompagnant le leader du Front national à la musique populaire.

Aujourd’hui Dominique Strauss-Kahn a choisi une composition zouk, inspirée de la musique antillaise, comme signature musicale de sa campagne. Trois minutes jouées et chantées, « à titre gracieux », par  K-banes et Bambou, deux rappeurs de Sarcelles, proches de Ministère amer de Stomy BugZy et Passi (originaires de Sarcelles). « Strauss-Kahn y va gagner » apparaît comme une copie syntaxique du « Zidane y va marquer » bien connu. Il sera intéressant, pour apprécier l’influence possible de la musique sur l’image d’un homme politique, de voir le résultat, d’autant que le rapport de « ressemblance » est a priori assez flou. Il est vrai que tout est dans les connotations -décontraction, gaîté, soleil, tranquillité...- et non dans le contenu direct de paroles très simples.

A l’origine, le zouk désigne une fête populaire de campagne...

 


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