Covid-19 : Sommes-nous vraiment des cobayes ?

par Mizaru
lundi 19 juillet 2021

A l’heure où la pression sur les non-vaccinés s’intensifie, et où le gouvernement et les médias ne manquent pas de louanges envers les vaccins, il est important de se documenter sur la sécurité des vaccins contre le Covid, afin de se rassurer sur le fait que nous ne sommes pas des cobayes, contrairement à ce que nous pensons.

Si l’on en croit ce papier (1) publié en octobre 2019 par notamment le CNRS et l’INSERM, il semblerait que les vaccins à ADN et à ARN messager ne fonctionnaient pas sur l’homme à cette date.

A ce jour, aucun vaccin à base d’ADN ou d’ARNm n’a entraîné une protection suffisante dans des essais cliniques de phase III chez l’homme. En revanche, quatre vaccins à ADN ont reçu les autorisations règlementaires nécessaires à leur exploitation commerciale pour protéger les saumons d’élevage contre la nécrose hématopoïétique infectieuse, les poulets contre la grippe aviaire, et pour traiter des chiens atteints d’un mélanome buccal.

Si nous sommes tentés de répondre « C’est pas faux » à la lecture de certains mots, il reste que le reste du message est clair, et que 3 mois avant le début de cette crise, le milieu scientifique savait que ces vaccins ne fonctionnaient pas, et qu’ils avaient besoin d’un « booster » (ici un NanoTaxi®) pour améliorer leur efficacité. Ce qui était jusque-là un des atouts positifs des vaccins ARN messager, à savoir l’absence d’adjuvant pour les booster, semble donc être un espoir déçu.

Or, dès le mois de mai 2020, on passait directement d’une technologie qui ne fonctionne pas à des essais sur l’homme. Comment un tel miracle a pu se produire ?

Fort heureusement, nous avons en France la chance d’avoir un Monsieur Vaccin en la personne d’Alain Fischer, qui l’explique clairement dans un article (2) de janvier 2021 publié par l’académie des sciences. On peut raisonnablement penser que cet article entre dans la catégorie des études scientifiques sérieuses auxquelles Olivier Véran fait référence et on se délecte à l'idée des trésors qu'il renferme. Il présente en plus l’avantage d’être publié à la fois en anglais et en français, et quand on sait à quel point ce n’est pas marrant de lire ces études, c’est un petit plus non négligeable.

Un schéma étant plus efficace qu’un long discours, je ne vais pas m’attarder sur le texte d’Alain Fischer mais me concentrer plus particulièrement sur le schéma ci-dessous que vous pouvez retrouver en page 50 de l’étude.

On y voit la comparaison entre le schéma classique de conception d’un vaccin avant sa mise à disposition en population générale, et le schéma accéléré qui a été suivi pour les vaccins contre le Covid. C’est donc une information très importante et officielle qui peut nous éclairer sur notre statut réel, être humain ou cobaye.

La première étape concerne la conception du vaccin. On voit que dans un schéma classique elle prend plusieurs années, alors que dans le cas du Covid, on parle de mois. Quand on sait qu’au mois d’octobre les vaccins à ARN étaient connus pour avoir autant d’utilité qu’une paire de skis sur une île tropicale, on ne peut que valider le délai en mois exprimé par Alain Fischer.

La deuxième étape nous intéresse plus particulièrement car elle concerne les essais sur les animaux. Dans le cas d’un vaccin classique, cette étape dure de 2 à 4 ans avant de pouvoir obtenir une autorisation pour tester sur l’homme. Elle permet de détecter d’éventuels effets secondaires à moyen terme comme des tumeurs ou des décès de souris par exemple. Or, si l’on prend la date de début de l’épidémie, ainsi que la date de début des essais sur l’homme, on voit bien que les essais sur les animaux n’ont duré que 1 ou 2 mois. Nous sommes donc toujours en ce moment dans la période réservée aux souris, et ce jusqu'en mars 2022 au minimum. Sauf qu'il n'y a pas de souris...

Alors, certains scientifiques expliqueront peut-être que, comme pour les masques et pour les tests, il y a eu une pénurie de souris empêchant de faire convenablement les essais, mais il reste quand même que si quelqu’un a l’impression d’être une souris, ce n'est pas forcément un complotiste ou un anti-Macron. En tout cas, si quelqu’un pouvait s'introduire chez Pfizer nous donner des nouvelles des souris, ça serait plus rassurant.

Pour conclure, je n'ai fait que suivre les conseils d'Olivier Véran qui recommandait de lire les études, mais je vais quand même décevoir notre cher Ministre de la Santé, car je suis toujours hésitant qu’avant, voire même peut-être un peu plus.

Et la conclusion de l'étude indienne sur la recherche vaccinale (3) en page 166 n'est pas faite non plus pour me rassurer :

« La durée des essais cliniques constitue un obstacle important à la production rapide de vaccin. Avec plusieurs étapes, dont le stade préclinique et le développement clinique, qui est un processus en trois phases, le processus de développement d’un vaccin est très laborieux. Cependant, si des données adéquates sont déjà disponibles, il a été proposé de sauter quelques étapes pour accélérer la réalisation d’un vaccin plus rapidement »

Alors, on a tous très envie de croire Olivier Véran, les médecins et les médias quand ils disent que l’on n’est pas des cobayes, mais pour des citoyens comme moi, quand ça a un bec de canard et des pattes de canard, et ben c’est un canard. Et si on ne participe pas à une expérience scientifique, on a quand même l’impression d’assister à un pari scientifique.

Du coup, je vais pour l’instant suivre les recommandations en page 17 de l’AFSSAPS (4) et attendre les études complémentaires qui permettront de lever l’AMM conditionnelle.

(1) Nanotaxi® pour les vaccins ARN et ADN

(2) A.Fischer - Vaccins Covid-19 : où en sommes-nous ?

(3) Inside the story of Covid-19 vaccines

(4) Procédures d’AMM - Autorisations de mise sur le marché

 


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