Un empire sous emprise ?!
par olivier cabanel
jeudi 6 mars 2025
Les politologues proposent nombre de scénarios, plus ou moins crédibles, pour expliquer le virage à 180° pris par le président des États-Unis, pourtant, il semble qu’ils en oublient un… essentiel : Trump serait-il sous influence ?..
Soyons sérieux, comment le président des USA pourrait-il être manipulé ?!!! ce n’est pas sérieux !
Pourtant,dans les colonnes du Canard Enchaîné, toujours bien informé, on pouvait lire que Poutine rêvait du retour de Trump à la Maison-Blanche...lien
Pour quelle raison ?...
un peu d’histoire...
Nous sommes en 1970… le futur président américain est plongé jusqu’au cou dans des affaires immobilières, apparemment légitimes, avec lesquelles il voisine en mauvaise compagnie… rackets en tout genre, escroqueries diverses et variées, marché noir…
à l’époque, il ne s’intéresse pas à la politique... mais la politique s’intéresse à lui... notamment le KGB.
Trump, après avoir connu quelques ennuis, dont son avocat, Roy Cohn, arrive à l’en dépêtrer, fait la connaissance d’une certaine Ivana, qui, après avoir épousé plusieurs mâles esseulés et argentés, finit par s’unir, en avril 1977 à un certain Donald Trump.
Mais qui est Ivana ? Cette Tchèque est tout, sauf une dissidente : ex-championne de ski, puis top-modèle, elle quitte son pays pour les boites de nuit new-yorkaise, où elle va rencontrer un jour le futur président américain : ils auront une fille, Ivanka, qui depuis est devenue vice-présidente du département « développement et acquisitions » de la « Trump Organisation ». lien
Ivanka sera top-modele, et épousera plus tard un certain Jared Kushner, devenu depuis peu Haut conseiller de Trump. lien
Mais revenons à la rencontre : pour la petite histoire, s’il faut en croire Chloé Friedman, qui s’exprime dans les colonnes du Figaro Madame, la première rencontre entre Ivana et Donald fut assez tumultueuse, car sous prétexte de lui trouver une table, son futur mari la drague direct, ce qui fait dire au beau top-modèle, s’adressant à ses amis, « la bonne nouvelle, c’est que nous allons avoir une table, la mauvaise, c’est que ce type va s’asseoir avec nous ». lien
Pourtant, ils vont se marier en 1977. lien
Ce qui est moins connu, c’est que le père d’Ivana était un agent des services secrets tchécoslovaques et qu’il fournira, grâce à sa fille, des informations sur l’intéressé...lien
Les services secrets tchèques, et les allemands de l’Est, au service de Moscou, s’intéressent en effet à Trump, (lien) et se procurent, via le père d’Ivana, Milos Zelnicek, le courrier que celle-ci lui envoie, en échange de quoi, Donald et Ivana peuvent faire des fréquents aller-retour entre les États-Unis et la Tchécoslovaquie. lien
À l’automne 1986, lors d’un déjeuner mondain à New-York, Donald se trouve aux côtés d’un certain Yuri Doubinine, qui sera bientôt nommé ambassadeur d’URSS à Washington, puis à Paris. lien
Ce Doubinine s’est aussi fendu d’un ouvrage (URSS-France, le grand chemin) et il est arrivé quelques mois auparavant aux USA en tant que chef de la délégation Russe à l’ONU.
Entre alors dans le jeu Natalia Doubinine, fille de Yuri, et c’est elle qui va les rapprocher, (lien) ce qui est raconté dans un livre « Collusion, comment la Russie a fait élire Trump à la Maison-Blanche » (éditeur Flammarion).
(Entre parenthèse rappelons que Vladimir Poutine était lui même un agent du KGB des 1984)
Entre en scène une autre fille de Doubinine, Irina, envoyée en mission pour « draguer Trump », et petit à petit les liens entre Doubinine et Trump vont se renforcer, jusqu’au jour où il lui propose de construire un hôtel pour Intourist, agence connue de tous pour être une branche du KGB.
Donald et Ivana sont donc invités le 4 juillet 1987 à l’hôtel National, tout près du Kremlin, dans la Suite Lénine... truffée, comme il se doit, de caméras…
...et c’est à partir de ce moment que Trump, qui ne s’est jamais intéressé à la politique, va étrangement se découvrir une passion pour la géo-stratégie, les relations Est-Ouest, se déclarant contre l’Otan (lien) et contre l’engagement universaliste des USA, reprenant aujourd’hui mot pour mot la propagande de Poutine, ainsi que l’affirme Jean Lesieur dans les colonnes du Point, le 27 février dernier. Lien
Est-il possible d’imaginer que Poutine se soit procuré des moyens de pression assez convaincants sur le nouveau président américain, et qu’il le tienne ainsi « par la barbichette » ? voire plus... comme le suppose Charles Consigny sur l’antenne de RMC….lien
Une hypothèse reprise par un certain Alnour Moussayev, ancien chef des services de renseignements du Kazakhstan, lequel affirme sans hésitation : Donald Trump a été « recruté par le KGB en 1987 comme agent étranger, recruté sous le nom de Krasnov ». Lien
Or, Moussayev, est actuellement recherché dans son pays pour haute trahison, car c’est lors d’une mission pour le KGB, qu’il aurait découvert le lien entre les services secrets russes et Trump. lien
Vincent Présumey, dans son blog de Médiapart, donne encore plus de détails sur cette étrange alliance : « en 1987, je travaillais au 6° département du KGB,(…) c’est durant cette année que notre département a recruté le businessman de 40 ans aux USA, Donald Trump, au nom de code « Krasnov » ». lien
Sort aussi de l’ombre un certain Semion Mokhilevitch, lequel s’est enrichi en rackettant des juifs candidats à l’émigration, du temps de Brejnev.
Par l’intermédiaire de son émissaire, Sémion Kislin, il achète, ou loue, une grande partie de la Trump Tower, et l’internaute d’ajouter que c’est ce même Mokhilevitch qui a financé la montée de Poutine à Saint Petersbourg dès 1990 (…) cet homme, surnommé « le parrain des parrains » aurait permis à Poutine de devenir le plus riche d’entre eux une fois président.
Et il n’est pas le seul à l’évoquer, car le professeur Alexander J.Motyl ne dit pas autre chose dans un texte publié sur The Hill. lien
c’est aussi ce qu’a formulé le général Yakovleff, ancien dirigeant de l’Otan et s’exprimant devant le Sénat, convaincu que « Trump est un agent de Poutine » : « Trump joue très clairement le jeu de Poutine », a-t-il déclaré lors de la matinale de Public Sénat. Lien
Cerise sur le gâteau, Craig Unger, un journaliste américain, en se basant sur les dires d’Oleg Kalugin, ex-ancien général major du contre espionnage au KGB, assure lui aussi que le président américain a été un agent russe depuis 1987, expliquant que celui qui allait prendre les destinées de l’Amérique, aurait été filmé à cette époque avec des prostituées, « de très jeunes femmes mises à sa disposition », et que des espions russes auraient sauté sur l’occasion pour le faire chanter. lien
Unger raconte ça en détail dans son livre « la maison de Trump, la maison de Poutine ». lien
çà commence à faire beaucoup de coïncidences… que faut-il en penser ?
Force est de constater le virage à 180° pris par les USA, et son nouveau président.
Si c’était le cas, Trump pourrait être accusé d’avoir conclu « une intelligence avec l’ennemi », (lien) délit sévèrement puni, ce qui serait pour le nouveau président un terrible scandale…
Mais Macron, dans son allocution du 5 mars, est en train de découvrir qu’il y aurait peut-être « un rapprochement » entre Trump et Poutine, sans avoir manifestement remarqué que l’un mange littéralement dans la main de l’autre...(lien) sauf que comme dit mon vieil ami africain : « le mouton qui a peur du loup sera mangé par le berger ».
l’image illustrant l’article vient de diariojudio.com
Merci aux internautes pour leur aide efficace
Olivier Cabanel
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