Européennes 2024. Autopsie d’une campagne

par Octave Lebel
samedi 1er juin 2024

En France, chez nous, il existe une propension à donner des leçons de démocratie à la terre entière. Et nos médias et ceux qui les servent ne s’en privent pas. Nous recevons chaque jour un joli bouquet d’injonctions morales nous rappelant qui est démocrate et qui ne l’est pas. C’est assez fatiguant de devoir vivre dans cette dissonance parce que si nous nous en remettons à notre simple sens de l’observation, nous voyons bien qu’il y a loin des bonnes paroles aux réalités concrètes.

 

 

Résumé succinct d’un piège.

Depuis l’affaire Fillon où les partis d’état-major devenus avant tout des écuries à candidats au moment où ils étaient de moins en moins capables d’assumer le bilan des politiques qu’ils avaient menées et de nous présenter un authentique projet ou programme préparant l’avenir, les deux situations étant bien entendu corrélées, il est devenu patent que certains de nos hauts fonctionnaires et représentants politiques avaient perdu depuis longtemps le sens de l’état. Tandis qu’en même temps selon la formule consacrée, des oligarques ayant profité d’une fiscalité au service de leurs intérêts sans plus de contrepartie pour la société ainsi que d’une mondialisation attendue comme un nouveau far-west, libéré des règles du partage équitable de la valeur travail et des ressources, ces gens ont pris le contrôle de l’essentiel des moyens d’information et des instituts d’opinion et se sont dit, qu’après tout, des élections, au lieu d’être un moment de vérité entre le peuple et ses représentants comme on nous disait à l’époque, cela se fabriquait aussi de manière industrielle comme avait commencé de le montrer un certain type de pionniers, Sarkosy et sa bande. Sans plus de réactions que cela. En produisant, et gardant l’exclusivité de l’accompagnement video de leurs meeetings par exemple.Comme pour la promotion d’un chanteur ou d’un club sportif. Sur fond de teasing, de péripéties, de coups de théâtre, de bluffs, de surenchère, de coups bas, de jeux d’hystérisation de tout ce qui peut l’être. Et qu’en réalité, c’était assez facile à contrôler et piloter vu la puissance médiatique tombée entre leurs mains et la quasi inexistence de régulation de ces pratiques et puisqu’il y avait évidemment suffisamment d’ambitieux dans la politique pour faire carrière en se précipitant dans ce genre d’aventure en y entraînant les autres.

Ces gens se sont mis à moderniser comme ils disent notre vie politique et démocratique au point qu’à toutes les élections maintenant, premier tour ou second tour ou scrutin unique, c’est le score de l’abstention qui gagne. Celle qui dit « je ne veux ni l’un, ni l’autre », « je ne veux plus de ce système politique et ses institutions », « je ne me sens plus concerné », « je n’y crois plus ». Les médias préférant enterrer le problème et s’empressant dorénavant de nous enfermer dans des sondages afin de nous faire taire avec les réponses qu’ils nous attribuent en nous empêchant de poser nos propres questions. Et en claironnant des pourcentages calculés sur ceux qui se disent sûr d’aller voter afin d’entretenir les apparences et nous vendre leurs promotions. Et c’est tellement difficile d’y échapper que nous nous laissons quand même faire un peu, il faut bien l’avouer. Il semblerait aussi qu’ils nous arrivent même d’y croire un peu...

Tour de passe-passe politico-médiatique : les minorités de blocage.

Afin de s’extirper de cet empêchement, il s’agit d’examiner à tête reposée (un luxe de nos jours) la situation de près quand bien sûr pas un média ayant pignon sur rue n’en parle. Redisons donc les choses. Rappelons que Marine Le Pen est passée de justesse à 1% près au second tour de la présidentielle en récupérant une partie des voix de Pécresse (LR) en effondrement et en récupérant au second tour juste ce que perdait Macron par rapport à 2017. Lui étant élu pour la seconde fois par défaut grâce aux voix de ceux qui ne voulaient surtout pas de la championne. Celle-ci a alors obtenu 13 288 636 voix quand l’abstention, les votes blancs et nuls en comptabilisaient 16 695 014 (source ministère de l’Intérieur). Et oui, par deux fois, malgré des moyens médiatiques considérables mobilisés, l’oligarchie, sous ses deux visages politiques, ses deux jokers, a en réalité été rejetée par le corps électoral mais validée par des institutions devenues un anachronisme au vu des objectifs poursuivis lors de leur création. Validée aussi surtout par ses médias devenus omniprésents avec leur puissance de nous imposer leur réalité. Et ils nous ont parlé alors de façon tonitruante de la progression du RN. En réalité contredite par celle de l’abstention et du vote Macron par défaut qui confirmaient son rejet et celui de son concurrent de campagne. Nous sommes là très loin de la musique des sondages qui confirment les attentes de leurs commanditaires. Sans oublier le second tour des législatives où pour sauver les meubles, LR, LREM, comme attendu, sont venus au secours du RN en difficulté devant la NUPES en lui donnant de 50 à 60 mandats. Ces gens, concurrents pour une place à la table du pouvoir mais au service des mêmes intérêts fondamentaux, sachant toujours voter utile sans état d’âme, tout en restant discrets pour des raisons compréhensibles en évitant d'afficher leur habileté de roublards des élections à la Pasqua. N’oublions pas, l’abstention des uns fait le bonheur des autres. Nous sommes tous bien conscients que l’abstention ne constitue pas un groupe homogène d’électeurs mais nous savons aussi qu’il a été mesuré à chaque fois qu’elle concerne bien plus les milieux populaires et parmi ceux-ci les jeunes qui ne se retrouvent pas dans les intérêts de la macronie ni dans la supercherie qu’elle conduit avec l’extrême-droite.

 

L’incontournable OPA médiatique, enjeux et acteurs.

Sans fin, sans répit, sans échappatoire, les mêmes jeux ont recommencé comme si nos élections étaient devenues définitivement un parcours fléché dans un parc à thèmes avec ses itinéraires obligés faits de combats aussi fictifs que faussement spectaculaires et devenus malheureusement incontournables. Où une prime semble promise aux meilleurs menteurs et comédiens qui finissent par nous lasser en nous donnant l’envie d’abandonner le terrain. Avec bien sûr l’attraction phare, la tour aux sondages et son ascenseur et ses scores mirobolants à chaque coup de catapulte pour des vedettes désignées d’avance depuis longtemps par une campagne marketing de longue haleine qui ne s’arrête désormais quasiment jamais. Avec des scores affichés comme l’ingrédient magique qui nous fait acheter un kilo de pâtes au basilic quand en réalité il n’y en a que quelques grammes. Ici,s’il fallait, en ne suivant pas la recette imposée, calculer les pourcentages autrement qu’en se basant uniquement sur ceux qui sont sûrs de voter, le malaise et la défiance générale seraient d’un coup propulsés, avec ceux qui en jouent, au centre de la campagne. Les renvoyant tous aux véritables enjeux d’une élection qu’ils fuient. Qui a fait quoi et qui a voté quoi en cohérence avec ses analyses, propositions et promesses, qui est responsable de quoi et qui proposent concrètement quoi et comment ? Voilà les vrais débats pour ceux qui ne redoutent pas la démocratie ni des concitoyens qui seraient appelés à voter en connaissance de cause. Voilà le vrai travail d’interrogation et d’investigation que pourrait faire la diversité de médias indépendants qui ne seraient pas aux mains d’une poignée d’oligarques qui mènent ici la danse avec des employés choisis et payés pour la conduire. Et qui ont le pouvoir (la liberté nous disent-ils) de nous imposer cela à chaque fois maintenant. Comme par hasard le pouvoir en place trouve que ce n’est pas encore assez et en harmonie avec l’extrême-droite qui veut encore satisfaire un peu plus l’appétit de privatisation de ses sponsors, prépare une cure de réorganisation pour le service public (je crois que nous connaissons tous très bien l’issue finale de ce genre de toboggan) pourtant bien docile et suiveur. Dirigé par des personnes soigneusement choisies, qui ont l’imprudence il faut croire de laisser passer encore quelques impertinences et vérités trop crues, très fugaces pourtant. Tout cela se déroulant pour la plupart d’entre nous dans l’ignorance entretenue vis-vis des mécanismes fondamentaux de la macro-économie comblée par le catéchisme libéral implicite répandu par la parole médiatique dominante. Dans le commentaire permanent de la vie politique présentée comme un combat de personnes appartenant à des écuries dont nous ne pouvant qu’être des supporters ou des clients.En oubliant de nous rappeler qu’en réalité, ces tribunes sont plus qu’à moitié vides.

 

La trame de fond et les tireurs de ficelles.

Ces oligarques et leurs obligés sont pourtant inquiets. C’est intéressant de le savoir pour nous pauvres citoyens ordinaires. Sans vouloir l’admettre tout à fait, ils voient bien qu’à l’évidence cette abstention mêlée de résignation et de patience a fait long feu et qu’avec la prise de conscience de l’amplitude de leurs manœuvres, le battage incessant de leurs sirènes sondagières, la situation est en train de se retourner. L’extrême-droite remplit le rôle attendu et fait bien sûr le jeu du libéralisme. Ses élus tout en agitant un peu mécaniquement un drapeau social avec un grand sourire et en écartant les bras votent tous les points économiques clefs selon les vœux de ceux sans les médias et instituts d’opinion desquels elle serait pour l’essentiel une réserve d’anciens combattants se chamaillant à propos de chimères idéologiques et causes perdues et de quelques blancs-becs mal dégrossis. Elle réserve ses promesses et l’hystérisation binaire et manichéenne des troubles sociaux pour ses supporters le temps d’une campagne en évitant ainsi les sujets de fond qui auraient l’inconvénient de faire réfléchir. On est un parti de slogans ou on ne l’est pas. Ses militants et soutiens sincères y sont devenus une forme de harkis qui s’ignorent au service d’élus ambitieux et avides de jeux politiques. S’ajoute ici aussi l’ambition secrète de ces élus et cadres, les faire coexister au mieux avec des cocus plus ou moins consentants qu’il s’agit d’aller chercher avec insistance grâce à la complaisance des médias et bien sûr la pointe avancée qui s’est spécialisée, le réseau Bolloré. Des abusés d’un jour qui sont en réalité peu nombreux comme nous avons pu le voir, bien loin de l’enflure des sondages. Justement parce que nos concitoyens ne sont pas, malgré toute cette insistance, ces moyens considérables à disposition et ces efforts incessants, ces naïfs, ces ignorants et imbéciles espérés. Ils sont traversés en réalité par le remords d’avoir sauvé ainsi deux fois un macron de justesse et on peut comprendre que ce soit difficile à admettre. Ne pas refaire l’erreur est le moyen radical qui nous en libère.

N’oublions pas aussi que, prévoyants et prudents, nos oligarques cultivent maintenant, en même temps, un vieux joker en réhabilitation express avec le social-libéralisme à la sauce hollandaise qui fait un retour et qui a lui aussi toute la complaisance de leurs médias.

Cavalcade et sauve qui peut.

Dans un certain monde politique, heureusement immanquablement, mêmes les meilleurs et plus endurants comédiens finissent par perdre le fil de leurs intrigues et se prendre les pieds dans le tapis, nous révélant dans la vision d'un déséquilibre au ralenti, mis à nu par la lumière dont ils ont tant abusée, toute la médiocrité de leur entreprise. Pour notre bien à tous et celui de la salubrité publique. Avec quand même l’amertume du chagrin pour le spectacle ainsi donné de notre pays. La fin d’une déconfiture politicienne, les errements du PS de Jospin, élève modèle de la privatisation, la saga Sarkozy, Fillon, Hollande et maintenant, l’arrivée au terminus de Macron et Marine Le Pen, bras dessus, bras dessous, qui nous livrent leur version d’une connivence politicienne se terminant en scène de ménage. Un président deux fois élu de justesse grâce au jeu de dupe mené avec son inséparable cavalière, acculé à devoir reprendre ses éléments de langage et singer son populisme ordinaire, qui finit par être entraîné dans l’aventurisme de celle qu’il croyait sa créature. Au moment où celle-ci, enivrée par le refrain des sondages et leurs joueurs de flûte, à la recherche de toutes opportunités de gagner un paquet de voix en flattant l’un et son contraire, finit par récolter, grâce à cette révélation à ceux qui ne voulaient pas voir, l’adhésion des meilleurs imbéciles quand les autres, dans un éclair de conscience, effarés par cette soupe indigeste, prennent leurs jambes à leur cou.

Un pied-de-nez aux abuseurs. Prenons notre avenir en mains.

1. La tentation de l’apartheid politique.

Commençons par faire une mise au point pour toute une partie de nos concitoyens qui se trouvent à priori exclus, par une inversion des valeurs extraordinaire, du champ démocratique tel que certains ont la prétention de le circonscrire non par le débat mais par la diabolisation médiatique, méthodique et permanente des personnes et de tout ce qu’ils peuvent dire ou faire. C’est habile parce que cela évite à ces détracteurs de devoir dévoiler en profondeur leurs positions et d’ainsi prendre le risque de prises de conscience inopportunes. Ce à quoi visiblement ils ne tiennent pas. Des concitoyens dont les choix ont mené leurs mandants à 1% du second tour de la présidentielle dans des conditions d’hostilité et de discrimination et parti-pris médiatique dominant systématiquement hostile. Qui avaient du subir injustement 17 perquisitions pour des accusations infondées. Qui ont subi une collusion inouïe et tristement révélatrice sur l’affaire Israël-Hamas à partir d’un déferlement de mensonges haineux visant à les déshonorer quand ils ont eu, les premiers, le courage et la persévérance de ne pas céder sur les principes du droit international, la vérité des faits et l’enchaînement des causes et des conséquences, seul moyen d’ouvrir le chemin d’une paix juste que plus personne ne conteste même si personne n’est dupe, ceux qui n’en veulent pas n’ont pas renoncé et cherchent les moyens, des deux côtés, pour l’empêcher. Subissant maintenant des interdictions de meetings en pleine campagne électorale et la convocation de sa responsable de groupe parlementaire par la police sous prétexte de terrorisme. Dans la jubilation, le silence ou le soutien du bout des lèvres d’autres, se recommandant bien sûr de la démocratie mais ayant déjà renoncé en fait à la défendre en acte, nous prévenant de la confiance que nous pouvons leur accorder. Ajoutons une fixation hystérique (une sorte de point Godwin LFI) entretenue autour de la caricature médiatique de Jean-Luc Mélenchon qui rassemble le RN, LR, LREM, une partie du PS (le reliquat de la comète UMPS n’ayant pas trouvé de place à temps chez Macron ?) et quelques aventuriers de la politique. Une bien belle équipe de circonstance qui nous donne sans le vouloir une belle illustration de ce qu’est pour eux la politique. Tous si opportunément rassemblés sous la caution et la tutelle du pouvoir médiatique tombé aux mains de milliardaires qui excellent dans l’exercice. C’est indigne d’une démocratie, indigne de nous et de notre pays.

Cet effort de sanctuarisation de l’oligarchie en place a le mérite de désigner avec insistance quel est le mouvement politique qui propose résolument de mettre fin au recul économique, démocratique, social, écologique que nous devons subir depuis trop longtemps ainsi que ceux qui sont là pour nous y accommoder par ce type d’intimidations. En rêvant, qui sait, d’une sorte de confinement pour raison de contagiosité démocratique ?

Apparemment c’est le prix à payer pour un mouvement social et politique qui a l’outrecuidance et le courage de mettre en cause la prédominance d’une minorité sociale qui en se réclamant du libéralisme économique s’est accaparé du pouvoir économique, médiatique et politique en instaurant une démocratie libérale oligarchique (le terme de démocratie ici est un abus de langage orwellien). En nous conduisant vers une société plus inégalitaire, plus précaire, plus agressive, plus violente, plus irresponsable vis-vis de la gestion de nos ressources et des équilibres écologiques à préserver.

Un mouvement qui par-dessus le marché a l’outrecuidance de se réclamer du non alignement en politique étrangère en s’appuyant sur la défense des droits humains reconnus et affichés par le droit international même si certains qui s’en recommandent s’en dispensent quand cela les arrangent. Qui sont le socle, les conditions nécessaires et incontournables de la paix, de la coopération entre les pays sur le long chemin vers une authentique démocratie qui fait rêver comme référence commune depuis longtemps les êtres humains même si elle sert souvent d’alibi et de déguisement à ceux qui ont quand même besoin de ce rêve pour nous abuser.

2. Une société qui retrouve son souffle démocratique.

Une société qui retrouve son souffle démocratique reprend espoir, se pacifie, retrouve des forces, se sent capable collectivement d’affronter les difficultés, reprend goût à l’avenir et le prépare. Elle investit réellement pour l’intérêt de tous, en responsabilité, dans l’école, la santé, la culture, a la volonté et se sent collectivement responsable et en capacité de mettre en œuvre une véritable planification écologique et économique au lieu des zigzags qui nous cognent dont personne ne veut assumer la responsabilité, un aménagement du territoire digne de ce nom conçu et piloté en véritable concertation avec les territoires (que d’occasions manquées !) afin de venir entre autres à bout des ghettos de pauvres et d’immigrés et de remettre à sa place la loi du marché qui gentrifie les quartiers en chassant les habitants les plus modestes en préparant ainsi d’autres problèmes pour demain. Une telle société est alors en capacité de tenir toute sa place dans la coopération européenne et avec le reste du monde.

C’est ambitieux mais avons-nous le choix ? Si nous ne voulons pas nous retrouver un jour, sans trop comprendre, comme un ukrainien ou un russe, qui se bat pour son pays lui-dit-on parce qu’il n’en a pas d’autre, qui n’a pas vraiment le choix, qui ne sait pas bien pour qui, pour quoi, contre qui, contre quoi, qui connaît la solidarité de la peur et de la nécessité immédiate comme tous ceux qui nous ont précédés ou qui le vivent actuellement de par le monde.

Ne soyons pas dupes. Tous les prétextes sont et seront bons. Il s’agit en fait de liquider à bon compte ce que représente la NUPES et surtout ses 640 propositions dont le contenu a été soigneusement tenu hors du champ médiatique comme s’il y avait une police de la pensée qui n’a pas besoin de consigne pour savoir ce qu’il faut faire.

La NUPES est à la fois un socle et une dynamique de rassemblement à partir d’analyses et propositions qui sortent du terrain et non de laboratoires de thing tanks. Les représentants du PC, du PS et d’EELV devenu Les Ecologistes se comportent encore comme des responsables de parti d’état major qui auraient une clientèle captive ou facile à apprivoiser grâce aux appâts préparés par des magiciens de l’opinion publique sur mesure. On a vu ce que cela a donné au 1er tour de la présidentielle. Une poignée d’élus défaits se sont dépêchés de s’ afficher dans la NUPES en récupérant des mandats inespérés pour très vite jouer de leur différence comme ils disent, en pensant nous emmener, nous leurs électeurs les ayant poussés au rassemblement et aux engagements responsables, à l'insu de notre plein gré, avec eux. A la remorque encore et toujours du libéralisme dont ils prétendent incarner comme leurs prédécesseurs la consolation sociale et charitable. Qui donne avant tout bonne conscience aux oligarques et leurs obligés avec l’assurance que l’on ne leur demandera pas grand-chose. Tremblant au premier coup de vent et incapables de tenir une position ferme au plan international devant le chantage sur les bons et les méchants qui depuis toujours cache l’hypocrisie du plus fort qui prétend en plus incarner la démocratie. Désespérant ceux qui n’ont connu que l’injustice en se disqualifiant encore un peu plus auprès d’eux. Nous avons déjà donné. Une dernière leçon s’impose à ceux qui nous pensent idiots, incultes et tellement influençables. À nous de prendre nos responsabilités. La troisième vague, ce sera la nôtre, celle de ceux qui traverseront en le renversant le mur de l’abstention.

3. Une révolution citoyenne, le processus constituant qui vient:La VI°République.

Une seule certitude, c’est que si nous nous mettons ou remettons à voter quand d’autres qui ont leurs champions au pouvoir comme par hasard, eux n’ont jamais cessé de voter, alors nous aurons réuni les conditions pour pouvoir mettre sur pied une authentique démocratie fondée sur une justice sociale qui est le levier et la finalité conférant la domination du politique sur le pouvoir économique, une responsabilité écologique ancrée dans la justice sociale et reposant sur un citoyen correctement informé, avec les moyens politiques de se faire respecter et des mandants responsables politiquement.

 


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