L’Esprit du monde dans le déclin des États-Unis et d’Israël. Les enchaînements déjà tracés dans les guerres en Ukraine, à Gaza et en Iran
par Hamed
mercredi 2 juillet 2025
Comment comprendre la marche du monde ? Quel sens donner à la guerre qui se joue à Gaza ? Et les bombardements israéliens et américains contre l’Iran ? Pour saisir ce qui se passe aujourd’hui et ce qui peut arriver demain, interrogeons-nous d’abord sur ce qui a suivi à la fin du Deuxième Conflit mondial, et très succinctement, résumons quelques événements, et donnons une visibilité sur ce qui a prévalu pour l’humanité, depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, une évolution qui a rompu totalement avec l’ordre mondial dominé par l’Occident avant 1939.
Le monde a complètement changé et force de dire qu’il ne cesse de changer, comme si un Esprit qui dépasse l’entendement humain est à l’œuvre dans ces changements dans l’histoire de l’humanité.
Tout d’abord, un mouvement d’ampleur de décolonisation a commencé immédiatement après la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Ce mouvement s’est opéré naturellement comme si tous les pays d’Afrique et d’Asie se sont donné le mot pour se libérer de la tutelle coloniale ; en fait, c’est l’affaiblissement des pays d’Europe qui a résulté de la Deuxième Guerre mondiale qui a lancé le processus de décolonisation ; il a commencé par l’Indépendance du Pakistan et de l’Inde, en 1947.
La création de l’État d’Israël s’est opérée en 1948 ; elle a donné lieu à la première guerre israélo-arabe ; plus de 700 000 Palestiniens ont été chassés de leurs foyers et dépossédés de leurs biens.
La guerre de Corée qui a commencé en 1950 s’est terminée en 1953 par un armistice et une partition de la Corée en deux : la Corée du Sud et la Corée du Nord.
La guerre d’Indochine, au Viêt Nam, au Laos et au Cambodge suit une année après. Menée par la France de 1946 à 1954, la France entendait maintenir sa domination sur ces territoires, mais s'est heurtée à la résistance du mouvement nationaliste vietnamien, le Viêt Minh dirigé par Hô Chi Minh. Cette guerre, en fait un conflit colonial, s’est terminée par les accords de Genève en 1954. Après la défaite de la France à la bataille de Diên Biên Phu en 1954, le Viêt Nam a été divisé en deux, le Nord communiste et le Sud pro-occidental.
La même année, éclate la guerre d'Algérie. Un conflit colonial majeur. Il est mené par le Front de Libération Nationale (FLN) contre la France ; la guerre a duré sept ans et demi, de 1954 à 1962 ; l’indépendance est proclamée le 5 juillet 1962.
La guerre du Viêt Nam, qui a duré de 1959 à 1975, a été un conflit majeur de la Guerre froide opposant le Nord-Viêt Nam, soutenu par les puissances communistes, au Sud-Viêt Nam, soutenu par les États-Unis, l’Europe et certains pays asiatiques pro-occidentaux. Les États-Unis, craignant la propagation du communisme dans la région, selon la « théorie des dominos » qui énonce que la chute d'un pays dans le communisme entraînerait la chute des pays voisins, ont intervenu massivement dans ce conflit. Malgré les moyens militaires massifs mis par les États-Unis, la guérilla, la guerre d’usure et la résistance du Nord ont finalement forcé les États-Unis à se retirer, en 1973, conformément aux accords de Paris.
Deux ans après le retrait américain, la prise de Saïgon prise en 1975 mettra fin à la guerre ; les deux Viêt Nam se réunissent sous un gouvernement communiste.
La quatrième guerre israélo-arabe éclate, en octobre 1973 ; c’est une semi-défaite tant pour Israël que pour les États-Unis, leur soutien.
En 1975, éclate la guerre civile au Liban ; le conflit oppose les milices chrétiennes aux milices musulmanes et à la résistance palestinienne.
En 1982, Israël envahit le Liban, pour éliminer les bases palestiniennes établies à Beyrouth et refouler les troupes syriennes hors des frontières libanaises.
Deux guerres majeures éclatent au début de la décennie 1980. La guerre Irak-Iran entre 1980 et 1988 et la guerre URSS-Afghanistan, entre 1979 et 1989.
Toutes les guerres passées prennent fin, à la fin de la décennie 1980. La cause est la « chute du Mur de Berlin en 1989 ». L’Union soviétique vit la plus grave crise politique et économique de son histoire.
En août 1990, l’Irak est placé sous embargo par les Nations Unies en réponse à l'invasion du Koweït. En janvier 1991, les États-Unis, à la tête d'une coalition internationale de 35 pays, lancent une offensive de grande envergure contre l’Irak ; ils libèrent le Koweït de l'occupation irakienne, le 28 février 1991.
Le 30 octobre 1991, une conférence internationale s’ouvre, à Madrid, sous les auspices des États-Unis et de l'Union soviétique, pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. La conférence marque un tournant en reconnaissant la nécessité de résoudre le conflit par des négociations bilatérales et multilatérales.
En décembre 1991, l’Union soviétique cesse d’exister ; les États-Unis restent la seule superpuissance mondiale ; un monde unipolaire dominé par les États-Unis est né.
En 1992, l'ex-Yougoslavie connait un processus d'éclatement marqué par des déclarations d'indépendance et des conflits armés. Des guerres se succèdent, affectant les six républiques de l’ex-république fédérative socialiste de Yougoslavie.
Après deux années de discussions, la conférence de Madrid conduisit aux accords d’Oslo, en 1993 et au traité de paix israélo-jordanien, en 1994.
En 1994, un gouvernement palestinien autonome est formé à Gaza. Néanmoins, à partir de 2000, c’est échec du sommet de Camp David et le déclenchement de la seconde Intifada.
En 1999, le Groupe des vingt (G20), un forum intergouvernemental composé de dix-neuf des pays aux économies les plus développées du monde, après une succession de crises financières dans les années 1990, est créé : il vise à favoriser la concertation internationale, entre les pays occidentaux et les pays émergents, en intégrant le principe d'un dialogue élargi tenant compte du poids de chaque État ; il prévoit des réunions annuelles entre chefs d'État, chefs de gouvernement, ministres des finances et chefs des banques centrales.
En 2001, suite aux attentats du 11 septembre, les États-Unis, à la tête d'une coalition internationale, lancent une intervention militaire en Afghanistan ; en décembre 2001, ils renversent le régime des talibans, qui offrait un refuge à Al-Qaïda, responsable des attentats.
En 2003, à la tête d'une coalition internationale, les États-Unis lancent une invasion de l'Irak ; une intervention controversée qui s’est déroulée sans l'accord de l'Organisations des Nations unies et qui a duré près de neuf ans ; elle prend fin en décembre 2011.
En 2006, après la victoire dans les élections législatives, le Hamas s’impose à Gaza ; en 2007, dans des heurts entre factions, il se sépare du Fatah, autorité palestinienne en Cisjordanie. Les affrontements avec Israël ne cessent pas surtout avec le Hamas.
En 2008, suite aux crises immobilières et financières, un accord de retrait est signé par les États-Unis et l’Irak ; les forces américaines doivent quitter le territoire irakien, au plus tard, le 31 décembre 2011.
Le 16 juin 2009, le groupe du BRICS (Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et Afrique du Sud) est créé. En 2024, s’ajoutent cinq pays : l'Iran, l'Égypte, les Émirats arabes unis, l'Indonésie et l'Éthiopie ; le but visé par le BRICS est de contrebalancer le Groupe des sept voire à le supplanter sur le plan mondial.
En 2011, le « Printemps arabe », une série de soulèvements populaires qui ont débuté en 2010 en Tunisie se sont étendues aux autres pays arabes ; elles sont caractérisées par des manifestations, des rébellions et des guerres civiles.
En septembre 2016, le yuan ou renminbi chinois accède au rang de monnaie internationale. Il entre comme monnaie internationale dans l’actif monétaire du FMI, le DTS (droits de tirage spéciaux) dont la valeur repose sur un panier de cinq devises : le dollar des États-Unis, l'euro, le renminbi chinois, le yen japonais et la livre sterling.
Le 30 août 2021, retrait des dernières troupes américaines d'Afghanistan. Après 20 ans de guerre et d'occupation, les Talibans remportent la victoire et infligent une humiliation aux États-Unis, alors que ces derniers étaient numériquement et matériellement infiniment supérieurs.
Le 24 février 2022, est déclenchée sur ordre du président russe Vladimir Poutine, l'invasion de l'Ukraine. Le conflit russo-ukrainien, débuté en 2014 avec l'annexion de la Crimée par la Russie, connaît une escalade majeure en 2022 ; depuis cette date, la guerre est à la quatrième année et les négociations de paix n’ont toujours pas abouties.
Le 7 octobre 2023, le Hamas déclenche une attaque sans précédent contre Israël qui, en représailles, se lance dans une guerre qui est toujours en cours à Gaza.
Le 13 juin 2025, Israël déclenche une attaque surprise contre l’Iran.
Le 22 juin 2025, les États-Unis procèdent à des bombardements massifs sur trois sites nucléaires iraniens : Natanz, Ispahan et Fordo.
Le 24 juin 2025, après douze jours de guerre, un cessez-le-feu a été conclu entre Israël et l’Iran sous l’égide du président américain ; Donald Trump écrit sur son réseau Truth Social : « Félicitations à tous ! Il a été pleinement convenu entre Israël et l’Iran qu’il y aura (it) un cessez-le-feu complet et total. »
Le 29 juin 2025, l’Iran déclare : « Nous avons de sérieux doutes sur le respect de (ces) engagements (par Israël), y compris du cessez-le-feu, et nous sommes prêts pour une riposte forte » (Message publié par le site canadien : https://www.tvanouvelles.ca/2025/06/29/)
Après cette énumération de quelques événements qui nous paraissent résumer un tant soit peu la marche de l’humanité dans l’histoire, que pouvons-nous dire de ce processus historique passé depuis 1945 ? Dans le sens, que pourrait-il nous apprendre sur le sens de l’histoire ? Et, à partir de là, nous projeter dans les mois et années à venir, et nous ne le pourrions que si nous ayons une visibilité suffisante de la marche du monde, seule condition pour arriver à comprendre l’évolution de ce monde incertain par essence.
Pour commencer, notre approche est d’aller d’abord à la racine du sens humain. Qu’est-ce que l’humain ? En répondant à cette question, on a une meilleure prise sur le développement historique du monde humain.
Comme nous l’avons posé : « Qu’est-ce que l’humain ? » Un humain est un être complexe, à la fois biologique, social, et culturel, dont la nature ne cesse d'être étudiée et débattue. Pourquoi ? Pour la simple raison que l’humain peut croire de ce qu’il est mais ne cessera de se remettre en question. Son existence ne lui appartient pas, elle lui est donnée ; l’humain est une apparition naturelle sur terre. Et quel humain peut donner une autre explication ? Aucun. Pourquoi ?
La réponse à cette question est inattaquable, elle est sans appel ; l’être humain relève de sa pensée dont il ne connaît rien sur son essence, ni sur son origine précise, sinon ce qu’elle lui fait penser sa pensée. Les religions, notamment le judaïsme, le christianisme et l'islam, ne l’en informent pas ; elles partagent la croyance que l'humanité descend d'Adam et Ève, considérés comme les premiers êtres humains créés par Dieu. Ces récits de la création qui sont des éléments centraux de leurs doctrines, malgré les guerres qu’elles ont provoquées entre peuples de différentes croyances, ont été le « ciment » qui a construit la civilisation humaine.
Ce sont les religions quelle qu’elles soient monothéistes ou non qui ont sorti l’humanité du paganisme, de l’état arriéré en somme de bêtes humaines, et ont donné sens à leur existence. Et cette avancée de l’humanité par les religions s’est opérée par la pensée, et uniquement par la pensée ; le corps biologique humain est dirigé en tout par la pensée ; c’est la pensée qui fait passer le message religieux à l’humain, structure sa compréhension en interprétant la croyance qui lui révèle ce qu’il est et comment il est venu sur terre.
De même la philosophie, depuis la pensée d'Aristote et celle de Platon, bien que liées par leur relation maître-disciple, présentent des différences notables, notamment sur la nature de la réalité et de la connaissance de l’être. Platon privilégie un monde des Idées transcendant, tandis qu'Aristote met l'accent sur le monde sensible et l'observation ; en fait leurs idées se recoupent ; le monde des idées transcendant ne peut avoir d’existence sans le monde sensible ; et le monde sensible ne peut être pensé que par le monde des idées transcendant. Là aussi, monde des idées transcendant et monde sensible ne peuvent se prévaloir, ou tout court ne peuvent exister qu’en tant qu’idées formées par la pensée.
De même, toutes les sciences physiques, mathématiques, chimiques, géologiques, biologiques, médicinales, historiques, économiques, financières, nucléaires, etc., qui ont fait évoluer l’humain, se sont opérées par la pensée ; c’est par la pensée que l’humain s’est élevé sur terre.
Aussi, en venant à l’histoire, c’est la pensée qui a permis ces derniers siècles à élever l’Occident chrétien sur le reste du monde. Ce qui signifie en clair que ce n’est pas l’Occident lui-même en absolu qu’il est arrivé à dominer les cinq continents de la planète jusqu’à coloniser les deux Amériques, l’Australie, l’Afrique et une grande partie de l’Asie, mais la pensée occidentale qui a opérée cette expansion de l’Occident sur le monde, cette colonisation sur une grande partie du monde.
Et la pensée, d’où vient-elle à l’humain ? Quelle est son essence ? L’humain ne le sait pas et ne peut le savoir. Il est dans l’ignorance ; mais s’il veut, et il faudrait souligner « s’il le veut », il le peut, il peut le savoir mais seulement en raisonnant. Et la réponse est dans celle-ci : « Si nous existons et nous existons sur terre, et nous ne savons que nous existons que par notre pensée et par ce corps biologique, et que tous deux nous sont donnés et que ce n’est pas nous qui les avons fabriqué, en clair, on ne s’est pas fabriqué par nous-mêmes, donc forcément ils ont été fabriqués par « quelqu’un d’autre ».
Et c’est une vérité irrécusable : « On ne peut exister si on ne s’est pas fabriqué par nous-mêmes et si on ne le peut être « obligatoirement par nous-mêmes » et que l’on existe, c’est que on ne peut être que par « quelqu’un d’autre extérieur à nous » ; et ce quelqu’un qui nous a « fabriqués », qui nous « a créés » ne nous a pas créés sans un « Dessein » précis connu de lui-seul ; ce quelqu’un au-dessus de nous est l’« Esprit du monde » ou plus simplement Dieu.
Donc toute la marche de l’humanité, nous la devons à l’Esprit du monde. Si l’ascension du monde chrétien sur le reste du monde s’est opérée, c’est qu’« elle devait s’opérer ». L’Occident ne se commande pas ; et le reste du monde aussi. Si le reste du monde a été « colonisé », c’est qu’il devait être colonisé. Si les 13 colonies britanniques américaines ont proclamé leur indépendance en 1776, c’est que cette indépendance devait être proclamée.
Si les Deux Guerres mondiales ont éclaté, c’est qu’elles devaient éclater. Les êtres humains ne se commandent pas, ils croient seulement qu’ils se commandent. Il y a des buts dans les « Desseins de l’Esprit du monde » ; si les Deux Guerres mondiales ont éclaté, elles avaient pour but de mettre fin à la colonisation du monde, et c’est ce qui s’est opéré après 1945.
Et tous les événements des siècles et millénaires passés entrent dans les « Desseins de l’Esprit du monde ». En particulier les événements qui ont eu lieu entre 1914 et 1945 et ceux qui ont suivi ; ils sont parlants et entrent dans les « Desseins de l’Esprit du monde ». Pour ne prendre que « deux événements ».
Le premier événement. En 1945, à l'issue de la Conférence de Potsdam, les Alliés ont lancé un ultimatum au Japon, exigeant une capitulation sans condition, sous peine de « destruction rapide et totale ». Cet ultimatum, signifié le 26 juillet, a été rejeté par le Japon. Les États-Unis ont alors décidé d'utiliser la bombe atomique, larguant « Little Boy » sur Hiroshima le 6 août et « Fat Man » sur Nagasaki le 9 août. Ces bombardements ont conduit à la capitulation du Japon le 15 août.
Est-ce les États-Unis qui ont fait capituler le Japon ? « Dans l’essence des choses », non, ce ne sont pas les États-Unis mais la pensée qui a fait penser les savants humains et ensuite fait penser la Maison Blanche, d’aller de l’avant pour finaliser ce qui était inscrit dans les desseins de l’Esprit du monde. Le « Projet Manhattan » commandé en secret par la Maison Blanche, dans le désert du Nouveau-Mexique, avait pour objectif de rechercher et développer la première bombe atomique. Donc, « bien avant, le Japon était déjà prédéterminé qu’il allait capituler, dès 1942, année de lancement du Projet Manhattan. »
Le deuxième événement. En 1945, les États-Unis devenus la première puissance mondiale ne le restèrent pas trop longtemps. En 1949, l'Union soviétique a réussi, à son tour, son premier essai de bombe atomique, qui a eu lieu le 29 août au polygone de Semipalatinsk au Kazakhstan ; il a marqué la fin du monopole nucléaire américain et a lancé la course aux armements nucléaires de la Guerre froide. En novembre 1952, les États-Unis ont testé leur première bombe H ou bombe à hydrogène, et l'URSS a suivi avec son propre essai en août 1953.
Là aussi, c’est la pensée humaine des savants soviétiques qui a réussi cet exploit, en 1949, comme elle l’a opéré en 1953, rejoignant les États-Unis sur le monopole de la bombe H. En clair, c’est l’Esprit du monde qui est derrière cet exploit, en éclairant la pensée des savants soviétiques. Et sur ce plan, en particulier l’armement de l’« apocalypse », il y avait une « Nécessité urgente, absolue » de l’Esprit du monde de créer vite un équilibre entre les puissances qui sont touchés par un esprit de domination et donc des « velléités de guerre entre humains ».
Dès lors, que peut-on dire des événements passés, en particulier ceux qui concernent l’Occident ? Les événements passés sont parlants par eux-mêmes ; c’est le retour du balancier ; l’Esprit du monde a « donné » à l’Occident et cela a duré plusieurs siècles ; « les Deux Guerres mondiales ont été provoquées par l’Occident lui-même », se disputant sur le partage du monde colonisé. Ce qui signifie que ce sont les « pensées occidentales qui étaient à l’œuvre dans leur propre destruction » ; ce ne sont pas les peuples colonisés qui ont détruit l’Occident ; c’est l’Occident qui s’est autodétruit. Pourquoi ? Parce que cela devait être ; cela devrait ainsi, « cela a été ordonné par l’Esprit du monde. »
Que l’on croit ou non à cette explication importe peu, pourquoi ? Tout simplement, l’être humain n’existe pas par lui-même, « il est existé par la pensée ; il est existé strictement par la pensée. » Aucun être humain n’est libre de sa pensée ; l’être humain, privée de sa pensée, est soit mort soi dans le coma ; tout être humain n’agit que par sa pensée ; qu’il choisit le bien, il le fait par la pensée ; qu’il choisit le mal, il le fait par la pensée. Et c’est là l’importance de la dépendance de l’humain avec sa pensée ; c’est elle qui lui trace son destin. L’Occident a eu son destin ; après 1945, il a un autre destin qu’il faudrait dire moins grandiose ; et c’est tout à fait normal ; l’Esprit du monde « privilégie un temps » un monde par rapport aux autres mondes ; mais cela relève de ce qui entre dans les objectifs tracés dans les « Desseins de l’Esprit du monde. »
Aussi survolons les événements passés comment on a énuméré certains plus haut et posons-nous la question sur les guerres qui se jouent aujourd’hui, en Ukraine, à Gaza et ce qui résulteront ; et aussi du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran.
Tout d’abord, la guerre en Ukraine et l’invasion russe qui l’a provoqué, le 24 février 2022, relèvent de causes précises, sans lesquelles elle n’aurait pu être déclenchée. Ces causes portent sur la présence de populations russophones dans l’Est de l’Ukraine qui sont ethniquement russes et sont majoritaires dans ces régions. Sans ces populations et le référendum de la Crimée pour être rattachée à la Russie, en 2014, et les référendums votés qui ont suivi durant la guerre, dans l’oblast du Donbass, la Russie n’aurait pu mener cette guerre.
Pourquoi ? Parce qu’elle aurait eu contre elle toute la population ukrainienne ; la guerre menée par l’URSS en Afghanistan est déjà révélatrice pour la Russie, une « expérience historique de plus de 9 ans de guerre sans aucun gain ; plus, elle a contribué à l’éclatement de l’URSS, en 1991. »
Une guerre lancée par la Russie, en 2014, en Crimée, aurait contre elle déjà le peuple de Crimée, qui sera soutenu par toute l’Ukraine et l’Occident. Donc la Russie n’aurait pas eu de motifs pour la guerre et forcément, il n’y aurait pas eu de guerre. L’Ukraine aurait rejoint l’Union européenne et l’Otan sans problème.
Or, non, il y a eu la guerre. Et cette guerre est dans sa quatrième année. Aussi peut-on dire que « l’issue est déjà actée par l’Esprit du monde » ; les êtres humains peuvent continuer la guerre ; et cette guerre devait se déclencher ; et elle s’est déclenchée par des causes qui ne laissent aucune ombre, aucun doute sur sa « finalité » ; elle n’est qu’un autre prolongement du même destin de l’Occident qui a commencé il y a un siècle ; plus précisément en 1914.
L’Occident se débat pour arrêter son déclin ; le peut-il ? Non, il ne le peut pas ; cela ne signifie pas que l’Occident est délaissé, non ! L’Esprit du monde est avant tout « garant » de la marche de l’humanité puisque c’est Lui qui a créé cette humanité ; et si cette humanité est « belliqueuse », cela ne vient pas de l’humanité mais de l’Esprit du monde qui lui a tracé le sens de son existant ; et les conflits et les guerres par lesquels l’humanité passe sont autant d’épreuves pour conforter la solidité de l’humanité entière.
Donc l’issue de la guerre en Ukraine est prévisible ; il n’y a pas de doute ; cette guerre a tout son sens surtout pour l’Occident qui doit se réveiller de ses ambitions qui ne sont pas porteuses.
Qu’en est-il de la guerre à Gaza et du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran et des bombardements US contre les sites iraniens nucléaires ? Là aussi, la réponse parle d’elle-même. Israël, c’est l’Occident, il partage son destin. Ce qui arrive depuis 2023, à Gaza et en Israël, l’attaque sans précédent du Hamas devait survenir parce qu’« elle est actée dans les Desseins de l’Esprit du monde. »
La puissance de l’attaque du Hamas comme les représailles qui ont suivi par l’État d’Israël le doivent à l’Esprit du monde ; ce sont des épreuves par lesquelles passent les peuples ; malgré sa puissance, qui lui est permise par les États-Unis, mais en fait par l’« Esprit du monde », « Israël suivra le destin de l’Occident. »
Que le président américain ne cesse de déclarer qu’il a été « sauvé » par Dieu, en fait de l’« Esprit du monde », pour « rendre la grandeur à l’Amérique », il peut le crier autant qu’il le voudra. Ce n’est pas l’humain qui rendra la grandeur aux humains ; les humains arrivés à une échelle peuvent le crier aux autres humains ; mais ils ne resteront que des slogans sans signification réelle pour ceux qui l’émettront. Pourquoi ? Parce que la pensée de Donald Trump ne lui appartient pas ; donc il ne criera que « ce que sa propre pensée lui soufflera » ; et surtout, il n’est qu’un humain et éphémère dans l’existence qui lui a été octroyée.
Hitler aussi n’a cessé de « crier » qu’il veut rendre la grandeur à l’Allemagne au point même qu’il déclarait qu’il était « investi » par Dieu. Au final, il a détruit l’Allemagne ; en fait Hitler a été, en provoquant la Deuxième Guerre mondiale, l’« instrument » de l’Esprit du monde, pour « affaiblir » l’Occident et « décoloniser » le monde.
Et si Donald Trump a lancé, le 22 juin 2025, des frappes nucléaires et a vite arrêté la guerre avec l’Iran, et il disait que cela est suffisant et que les sites nucléaires iraniens sont détruits, il n’a en fait déclaré fidèlement que ce qu’il devait déclarer. En clair, par sa pensée qu’il ne domine pas.
Aussi peut-on dire les guerres en Ukraine, à Gaza, suivront leur cours, de même le conflit qui oppose l’Iran à Israël et son soutien, les États-Unis ; ce qu’il résultera est déjà tracé ; la victoire appartiendra aux peuples qui combattent même s’ils sont moins armés, même s’ils souffrent le martyr ; plus le martyr est grand plus la victoire est éclatante ; l’exemple de la guerre du Vietnam, la guerre d’Algérie, la guerre en Afghanistan contre l’URSS et contre les USA, est éloquent. Sauf que l’Occident ne comprend pas très bien son Occident ; de même Israël ne comprend pas son Israël et pourquoi il a été créé ; et « cela relève à la marche de l’histoire tracé par l’Esprit du monde » ; et c’est « par ce qui résultera que l’Esprit du monde éclairera les humains. »
Medjdoub Hamed
Chercheur